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30th Anniversary – An Amazing Flight Through Time

Live report

30th Anniversary – An Amazing Flight Through Time Ayreon
Le 14 Septembre 2025 à Tilburg, Pays-Bas (013)
Afin de fêter l’anniversaire des trente ans de carrière d’AYREON (oui, « The Final Experiment » date déjà de 1995, avec un casting déjà dingue à l’époque) Arjen Anthony Lucassen, qu’il s’agit désormais d’appeler Sir, a vu les choses en grand : cinq concerts exceptionnels répartis entre les 12, 13 et 14 septembre au Poppodium 013 de Tilburg, sans aucun doute l’écrin idéal comme réceptacle de l’évènement. Et si à l’origine nous n’avions pu obtenir des billets que pour le dimanche soir, la revente nous a également permis de nous en procurer pour le dimanche après-midi. C’est exact, l’aubaine d’assister au même show deux fois dans la même journée, soit cinq heures de musique entrecoupées de quelques très bonnes bières Craft au LOC Brewery Pub (dont les incontournables « Amazing Beer in Space » et « First Beer on Earth » au regard du contexte), un endroit fort agréable où j’espère pouvoir revenir un jour, histoire de goûter le reste de la carte.

Dimanche 14/09, 14h00.

En nous garant aux alentours de midi dans le parking jouxtant la salle, nous constatons une file d’attente impressionnante. Heureusement, personne de nous quatre n’étant un adepte du pied de grue, nous filons au bar précédemment cité, le café Kandinsky n’ouvrant hélas qu’à 14 ou 15h. Le temps d’une paire de mousses savoureuses, 13h30 sonne, direction la salle. Tout le monde est évidemment rentré, il s’avère relativement difficile de se frayer un chemin sur le côté droit (nous irons à gauche le soir) sans trop marcher sur des panards et sans se retrouver bloqué derrière un géant néerlandais qui occulterait le panorama. Constat en forme d’évidence : une fosse pleine à craquer, des gradins pris d’assaut (de toute façon, ils sont en place assise donc inutile de s’y risquer), quant au balcon, peut-être est-il réservé aux seuls VIP ? Quoi qu’il en soit, c’est archi plein ! Guère étonnant cela dit. À 14h pile, Mike Mills, un habitué des projets de Lucassen (ARJEN ANTHONY LUCASSEN, AYREON, STAR ONE, THE GENTLE STORM), joue les maîtres de cérémonie, rappelle à tout le monde de garder son téléphone dans sa poche, ça y est, le spectacle peut commencer. Par manque de photos, de vocabulaire ou par simple paresse, je ne détaillerai pas tout le travail qui a été effectué en ce qui concerne les animations visuelles propres à chaque titre (les photos officielles commencent à pulluler et un DVD suivra) mais entre l’écran géant du fond, les deux grandes bandes digitales sur les côtés de la scène et l’arche arrondie des lights au plafond qui donne vraiment l’impression de vivre le concert depuis le cockpit d’un vaisseau spatial, du moins sur l’introduction de l’Acte 1 puis le superbe « My House on Mars » qui ouvre le spectacle, extrait de « The Universal Migrator Part I : The Dream Sequencer », l’immersion est immédiate, totale et les sourires béats se lisent facilement sur les visages de l’assistance. Autrement dit, tu vas y réfléchir à deux fois avant de sortir pisser, d’autant que le classique parmi les classiques « Sail Away to Avalon » prend immédiatement le relai. Bon sang cette doublette d’ouverture est terrible, nous attendons la suite avec impatience.

À la première apparition scénique de chaque chanteur / chanteuse, son nom est affiché sur l’écran, déclenchant à chaque fois de grandes ovations avec quelques petits chouchous du public : Damian Wilson en premier lieu, Anneke van Giersbergen bien sûr, toujours très attendue. D’ailleurs, sans vouloir dénigrer les premiers intervenants, toutes et tous excellentissimes, j’avoue que son interprétation de « Day Six: Childhood » (« The Human Equation »), titre dont les lignes de chant ont originellement été écrites pour Mikael Akerfeldt (dans le rôle de Fear) et Devon Graves (dans le rôle d’Agony), colle des frissons à tout le monde, voire un sanglot vite étranglé dans les gorges tant la voix de cette femme est d’une élégance qui frise l’inhumanité. Je ne dirai évidemment jamais aucun mal de Marcela Bovio, d’Irene Jansen, de Heather Findlay ou de Maggy Luyten, toutes incroyables dans leur registre respectif mais, définitivement, l’ancienne vocaliste de THE GATHERING se montre encore et toujours d’une classe au-dessus, atteignable d’elle seule. Que raconter également de la magnifique version de « Valley of the Queens » ? Je ne pensais pas être d’un naturel particulièrement émotif mais j’avoue que la perfection harmonique de ces trois voix à l’unisson touche quelque chose de profond qui te fait dire que tu viens probablement d’écouter l’une des plus belles choses que l’humanité ait pu engendrer.

C’est peut-être ce qu’il y a de plus merveilleux dans la musique d’AYREON, cet aspect central du chant, où chaque interprète est tour à tour mis en lumière (énorme succès de Damian Wilson à chacune de ses apparitions, Mike Mills survolté, Tommy Karevik magnifique…) mais tout en laissant à chaque instrumentiste la possibilité de briller sans orgueil ni démesure nombriliste. À ce titre, le soliste Timo Somers s’est montré époustouflant tout du long, autant dans ses duels techniques avec le claviériste génial Joost van den Broek que dans ses interventions plus subtiles, à l’image du solo au bottleneck lors du final « Day Two: Isolation », un jeu de guitare auquel j’ai régulièrement trouvé des influences David Gilmour

Les moments d’émotions intenses sont donc extrêmement nombreux durant les deux heures trente que dure le set, que ce soit lors des passages les plus calmes qu’au cours des poussées de puissance, « Day Sixteen: Loser » étant l’un des temps majeurs d’une prestation globalement ahurissante de justesse, de professionnalisme et de feeling. Bien entendu, Devin Townsend n’était pas présent pour incarner le personnage de la Rage mais l’ombre de STRAPPING YOUNG LAD a plané sur cette composition, son moment rageur étant parfaitement exécuté par, je crois, Mike Mills, Irene Jansen et Maggy Luyten (je ne suis plus très sûr). Alors certes, quelques passages m’ont laissé un peu de marbre mais, pris dans l’énergie de ce premier concert, je ne les ai pas aussi bien identifiés que le soir : évidemment, le fait de connaître le spectacle m’a permis de l’apprécier sous un autre angle. Il reste que le discours d’Arjen Anthony Lucassen était vraiment trop long, je comprends la nécessité des remerciements mais comme se furent exactement les mêmes le soir, cela perd un peu en spontanéité, surtout lorsqu’il s’agit de verser une larme sur commande. Bref, un cabotinage un peu relou, cependant inévitable dans ce contexte de réjouissances où tout le monde se congratule, les mains pleines de pommade.

La troupe achève sa performance sur un « Day Two: Isolation » anthologique, l’avantage de ce titre étant de permettre à la totalité de la formation de se retrouver sur scène. Moment de partage incroyable, de plaisir sincère entre les musiciens réunis. Bien sûr, il s’agirait encore de glisser un mot sur le rôle prépondérant joué par le flûtiste Jeroen Goossens, aussi à l’aise et en joie sur les morceaux folk qu’une grosse pièce de metal tel que « Day Sixteen: Loser », avec son introduction dantesque au didjeridoo. Le duo violon – violoncelle a également fait des merveilles, les chœurs principalement assumés par Marcela Bovio et Irene Jansen (j’espère ne pas me tromper sur l’attribution des rôles) entrent directement dans la catégorie du grand art et, en conclusion, je dirai que je quitte ce premier concert émerveillé, heureux tout simplement. À la sortie, vers 16h30, des gens font déjà la queue pour le concert du soir, nous peinons à y croire.


Crédit photo : frangine

Dimanche 14/09, 21h00.

La même que le midi, toujours en fosse mais installés du côté gauche cette fois. Bien nous en a pris car la foule y paraît moins dense, nous sommes par conséquent plus près de la scène avec une meilleure visibilité, ce qui permet d’apprécier le concert sous un angle différent même si, clairement, l’improvisation n’est pas au rendez-vous : même discours introductif, même interlude de remerciements, même instant lacrymal peut-être pas forcé mais trop appuyé lorsqu’on l’a déjà vécu, tout cela n’est en définitive qu’un encombrement superficiel, passager. En effet, dernière représentation oblige, l’énergie scénique semble décuplée, portée par un public davantage présent, plus réceptif aux stimulations vocales ou visuelles des artistes. Et si effectivement les deux titres où intervient Robert Soeterboek m’ennuient légèrement (de mémoire « The Castle Hall » puis « Amazing Flight »), de même que le guilleret « Set Your Controls » du projet STAR ONE, l’émerveillement demeure toujours présent de la première à la dernière note : « Day Thirteen: Sign », « Dreamtime », « Sea of Machines », c’est franchement hallucinant de pouvoir côtoyer autant de magnificences aussi bien sonores que visuelles en aussi peu de temps.

Je pourrai continuer à aligner les louanges, remercier encore pour ces cinq heures de grâce comme suspendues dans le temps et que l’on ne connaît que trop rarement dans une vie, clairement un succès complet à tous les points de vue : musical, esthétique, humain… Allez, si je devais critiquer, je dirais un mot sur les t-shirts vraiment moches mais ça serait du chipotage. J’oublie en revanche certainement plein de choses : « The Lighthouse » époustouflant avec son final homérique, l’épique « Dragon on the Sea », je le redis mais l’interprétation de « Valley of the Queens » avec Anneke van Giersbergen, Heather Findlay et Maggy Luyten fut peut-être encore plus superbe si cela était humainement possible que l’après-midi, il y aura dans tous les cas un DVD pour se remémorer cela au moment de ses vieux jours.


Crédit photo : frangine

Voix : Wudstik, Arjen Lucassen, Robert Soeterboek, Damian Wilson, Anneke van Giersbergen, Marcela Bovio, Irene Jansen, Heather Findlay, Maggy Luyten, Mike Mills, Tommy Karevik, Dino Jelusick.

Musiciens : Joost van den Broek (claviers), Ed Warby (batterie), Timo Somers (guitare), Ferry Duijsens (guitare), Johan van Stratum (basse).

Orchestre : Jeroen Goossens (flûte), Ben Mathot (violon), Jurriaan Westerveold (violoncelle).

Setlist
Acte 1 – Titres jamais joués en live
01. My House on Mars
02. Sail Away to Avalon
03. Green and Cream
04. Days of the Knights
05. Day Six: Childhood
06. Dragon on the Sea
07. Day Thirteen: Sign
08. Sea of Machines
09. The Year of’41
10. The First Man on Earth
11. The Lighthouse
12. The Argument 2
13. Carried by the Wind
Acte 2 – Les classiques
14. The Theory of Everything, Part 1
15. The Theory of Everything, Part 2
16. Actual Fantasy
17. Into the Black Hole
18. Dreamtime
19. Dawn of a Million Souls
20. Valley of the Queens
21. Day Sixteen: Loser
22. The Castle Hall
23. Amazing Flight
24. Everybody Dies
25. Set Your Controls
26. Day Two: Isolation

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