Comme tous les ans à cette époque, voici venu le temps tant attendu de présenter ses hommages au grand Tyran du Nord. Le despote nous a concocté un line-up assez Black Metal (toutefois pas autant que celui l’année dernière qui l’était à 70%), et on peut noter quelques revenants d’éditions précédentes : THE GREAT OLD ONES, IMPERIAL TRIUMPHANT et MESSA. Ce dernier groupe ainsi que d’autres comme ALCEST et PARADISE LOST devraient aller chercher la mélodie, et si je compare aux programmations passées, je relève peu de formations du type NILE, KRISIUN, KARRAS ou encore 1349, susceptibles de générer une forte activité en fosse. Quant aux nationalités représentées, on va dire 50% françaises et 50% internationales (surtout européennes). Enfin, la spécificité majeure de l’édition 2025 est de se dérouler dans deux villes différentes, on y reviendra.
Samedi 18 octobre
Après un welsh dans un estaminet du coin (ça fait partie des plaisirs de ce week-end), en route pour le site des fosses 9 et 9 bis. Pas de « Dialo » (conférence) cette fois mais une autre initiative toute aussi intéressante : la visite guidée du site minier qui accueille le festival depuis plusieurs années déjà. Nous sommes une bonne vingtaine à déambuler au milieu des trois éléments caractéristiques d’une mine (fosse, cité, terril) et nous apprenons que celle d’Oignies a été ouverte de 1933 à 1990. Les 2 200 ouvriers descendaient à 780 mètres de profondeur par 30 à 35°C pour y extraire du minerai. La guide nous fait notamment passer par le couloir électrique (« le cœur battant de la fosse ») et nous explique le fonctionnement de l’impressionnante machine d’extraction, qui permettait de remonter le charbon à la vitesse de 12 mètres par seconde. Le tour se termine par la salle des douches (également appelée « salle des pendus » car les vêtements y étaient suspendus), maintenant transformée en salle d’exposition.
ALKERDEEL
Pour l’année de leurs 20 ans, les Belges se sont offert le Rock In Bourlon, l’Alcatraz, et poursuivent en ouvrant les hostilités du Tyrant Fest. Ainsi, les amateurs de l’enregistrement de leur concert
"In 't Echt" Live at Het Bos, Antwerp de l’an dernier ont, à leur tour, toutes les chances de voir le quartet de Blackened Sludge sur les planches. Même s’il me faut plusieurs morceaux pour rentrer dedans (je découvre), c’est une expérience qui vaut le déplacement, tant l’énergie Punk Hardcore est prégnante, avec un chanteur très mobile. Ce dernier manque d’ailleurs à quatre reprises de trébucher, que ce soit à cause du câble de micro ou de surface liquide. J’apprécie le moment où il se positionne sur la droite de la scène, et que les gars expérimentent un long moment sans batterie. Nos artistes font en effet la démonstration d’un style assez singulier, à l’image des passages Sludge couplés à un chant typé Black Metal (sans le
look). Je recommande aux curieux notre chronique de
Slonk, leur dernier
full-length en date.
SANG FROID
De nombreux métalleux écoutent aussi (ou au moins ont écouté) de la musique gothique. Donc pourquoi ne pas rapprocher les deux univers ? C’est ce à quoi contribue
Frozen Records en ayant signé les Nantais ; et le Tyrant Fest, en les accueillant ce jour. Cette approche se retrouve aussi au sein du
line-up de la formation puisque les fondateurs sont le guitariste et le chanteur de
REGARDE LES HOMMES TOMBER (respectivement J.J.S. et T.C.) et le claviériste du groupe Gothic
THE VEIL (Ben d’
ANOREXIA NERVOSA / Drudenhaus Studio). Pour continuer sur la composition de l’équipe, un bassiste
live est présent (Youenn de – entre autres –
LES CHANTS DE NIHIL, également en renfort aux vocaux), et point de batteur sur les planches (c’est Ben qui gère les
beats avec ses machines). Les réglages de retours effectués, le quartet nous embarque dans un monde évoluant entre guitare typiquement Gothic Rock (en entendant le début d’un des derniers titres, mon camarade Emile et moi croyons à une reprise de « Dominion » des
SISTERS OF MERCY) et rythmes électroniques entraînants à la
DEPECHE MODE. Les comparses ont de la prestance, Ben se bouge bien derrière ses synthés et le parolier T.C. dégage un certain charisme. Je l’entends chanter en français sur un morceau qui doit être « Ô Caniveau », de l’EP
Silence the Night sorti en 2024, que nous vous recommandons.
LIMBES
On continue avec un autre poulain de l’écurie
Frozen Records bien connu de nos colonnes comme Jean-Clint a chroniqué les deux albums du
one-man band (le dernier en date étant
Liernes), et qu’on vous a en outre relaté sa performance mémorable de la
Frozen Night #16 au Klub, à Paris. Contrairement à ce dernier événement, pas de mur de fumée aujourd’hui, mais on assiste à une projection mêlant images d’édifices religieux et d’une femme mystérieuse, dont la dissimulation derrière un voile blanc se dissipe peu à peu. Jouer dans une cave en deuxième sous-sol est idéal pour le côté intimiste cependant, bénéficier d’un mur aussi grand que celui du Métaphone pour diffuser un film d’ambiance est parfait pour renforcer l’aspect immersif de la musique de Guillaume. Il vit à l’évidence pleinement son Black Metal atmosphérique et quasi-dépressif, au point d’en trembler. Après 35 petites minutes, l’ancien
BLURR THROWER repart comme il était arrivé, sans aucune parole échangée avec son audience (y en aurait-il vraiment besoin ?), ce qui ne l’empêche pas d’être très applaudi.
THE GREAT OLD ONES
C’est avec l’intro acoustique de « Those From Ulthar » (issue de
Kadath, paru en janvier chez
Season of Mist) que le spectacle se poursuit, alors que le quintet encapuchonné fait son entrée sur une scène décorée d’artefacts nous plongeant dans le monde de H.P. Lovecraft. C’est un retour au Tyrant Fest après une première venue en 2018. Cette même année, nous vous avions décrit leur participation au
LADLO Fest des 10 ans. Il était notamment mentionné « un excellent jeu de lumière bleue/verte », et j’ai le plaisir de constater que les Bordelais prêtent toujours attention aux aspects visuels. Ainsi, nous retrouvons-nous dans le noir avec d’abondants effets au niveau de l’éclairage, qui soulignent l’étrangeté de leurs propos inspirés des écrits du maître de Providence. La musique n’est pas en reste et les guitares parviennent à créer un son à la fois véloce et lancinant, à la limite de l’hypnotique. Efficace pour captiver les nombreux cultistes présents dans l’assistance, qui ne peuvent s’empêcher de
headbanguer avant d’applaudir leurs icônes.
IMPERIAL TRIUMPHANT
C’est avec un petit quart d’heure de retard sur le planning que les New-Yorkais débarquent. Ils fêtent à la fois un nouveau passage au Tyrant Fest (après l’édition 2019) et leurs 20 ans d’existence. Pour autant, la
setlist ne balaie pas leur carrière mais reste axée sur leur dernière livraison. En effet, sur les six titres qu’ils nous jouent, quatre sont extraits de
Goldstar. Comme l’écrit Ikea dans sa chronique, nous avons affaire à des compositions « déconstruites », et je dirais que voir cela en
live accentue la singularité du trio. Tout d’abord, la façon dont ils se déplacent est peu naturelle ; elle fait un peu « saccadée ». Ensuite, le bizarre est renforcé par le port de masques tout à fait inexpressifs. Le trio de Death avant-gardiste (qui pioche dans beaucoup de registres) est vraiment unique, et les animations sur scène ne sont pas oubliées. D’une part, le guitariste et le bassiste sont très mobiles, et d’autre part, ils proposent quelques originalités. Comme lorsqu’ils nous aspergent d’une bouteille de ce qui ressemble à du Champagne, avant de déambuler un peu plus tard, équipés d’un trombone cracheur de feu !
ALCEST
Changement d’ambiance radical pour la venue du projet de Neige. Il n’est ici plus question de monstres marins ou de masques, mais d’un environnement naturel, composé de végétation (nombreuses gerbes d’herbes sèches disposées sur le devant), d’animaux (statues de deux grues qui se font face) et d’un astre clair (qui pourrait être aussi bien le soleil que la lune). Tous ces objets scéniques font directement écho à la toile de la pochette du successeur de
Spiritual Instinct :
Les Chants de l’Aurore. Pour la tournée de cette dernière œuvre, la
setlist prévoit bien sûr des odes qui en sont issues, sans oublier d’inclure quelques classiques comme « Écailles de lune - Part 2 », « Autre temps » (pendant lequel on nous fait frapper des mains, grrr), « Le miroir » … Également, le rythmé et entêtant « Sapphire », véritable succès du groupe, qui rappelle par moments les origines Black Metal du combo. Ces reliquats historiques de noirceur sont soulignés pendant ce concert par des jets de fumée, cependant l’atmosphère générale se veut d’un tout autre style. Avec son t-shirt Björk, sa douce glossolalie et des acolytes à l’esthétique soignée, Neige distille effectivement de la délicatesse et de la poésie pendant cette heure, au terme de laquelle il ne reviendra pas, malgré d’insistants applaudissements.
Dimanche 19 octobre
L’organisation a expliqué qu’elle ne pouvait plus utiliser le site du 9-9 bis comme elle le faisait auparavant. L’une des conséquences est que la deuxième journée doit se tenir dans un autre lieu. On se retrouve alors pour le dimanche à 25 km plus au nord (une navette est proposée) dans la belle salle de l’Aéronef de Lille (avec toujours
ALCEST en tête depuis la veille en ce qui me concerne).
ATARAXIE
Ceux qui connaissent mes goûts musicaux n’ont pas manqué de noter mon attirance pour le Doom/Death et le Funeral Doom, avec une nostalgie particulière quand on vient à parler de
DESPOND (dont on attend le concert des 30 ans !). Et il se trouve que parmi les quatre gaillards se trouvant en face de nous (tiens, il manque un des trois guitaristes), Frédéric et Jonathan y ont fait un court passage au début des années 2000. Le style a beau être déprimant par nature, les gars ne manquent pas d’humour pour autant, en nous remerciant d’être présents, plutôt que devant notre petit écran à apprécier Michel Drucker (tant pis pour « Vivement dimanche »). Une autre caractéristique du Funeral Doom est la durée de ses titres, ce qui fait qu’avec les 35 minutes allouées à nos Normands, deux compositions peuvent être jouées ;-). La seconde est « The Collapse », elle nous vient tout droit de leur opus
Le Déclin, sorti il y a tout juste un an. Cet album avait convaincu notre rédaction puisqu’il avait gagné son macaron « Album de l’année 2024 », tant les « atmosphères plombées » (pour citer Raziel) que l’on retrouve cet après-midi en
live nous ont marqués.
25 ans que ça dure et on ne se lasse jamais de voir et de revoir ce pilier du Funeral Doom français !
FIRTAN
Jean-Clint commente régulièrement les sorties Pagan Black des Allemands, mais nous n’avons encore chroniqué aucune de leurs prestations scéniques. Voyons ce que cela donne !
Le quintette se présente en
corpse paint et ses membres apparaissent avec des vêtements noircis, déchirés ou en lambeaux, ce qui confère à l’ensemble un aspect post-apo (et qui me rappelle un concert de
ONCE UPON THE END). Les deux kakémonos noir et blanc donnent quant à eux un arrière-plan tout à fait assorti à la robe claire de la violoniste, et à son allure fantomatique, voire de possédée. Pour ce qui est de la lumière, les rayons bleus et blancs descendants éclairent juste ce qu’il faut de la pénombre dans laquelle nous sommes plongés. En interprétant judicieusement deux extraits de leur très bon quatrième LP
Ethos pour commencer (l'enchaînement efficace « Hrenga » et « Wermut hoch am Firmament »), les complices se jouent de nos sentiments. J’entends par là que le matériel sonore proposé résonne de façon intense, que ce soit par la saturation et la noirceur, comme par des passages plus clairs et subtils, le tout créant un ressenti très prenant. Le côté dynamique et rentre dedans est appuyé par les guitaristes et le bassiste qui
headbanguent ; impossible de s’ennuyer en les regardant. Enfin, cerise sur le gâteau, la dernière pièce du
show n’est autre que « Wenn sich mir einst alle Ringe schließen », un instrumental envoûtant à deux violons (avec piano en fond) aussi sombre qu’émotionnel !
FIRTAN monte progressivement depuis 15 ans, et se révèle mon coup de cœur du festival. À suivre de très près !
ASAGRAUM
Après une intro à la guitare claire enregistrée, les
bad girls hollandaises déboulent à leur habitude en clous et en
corpse paint. Enfin,
girls, elles sont cette fois accompagnées d’un homme à la basse, un grand gaillard en pantalon de camouflage, fier d’arborer un t-shirt « I Hope you die ». Le commando s’assure de disposer d’un bon mix (la basse semble un peu trop présente) pour son Black Metal
mid-tempo, froid, nihiliste et sataniste. La bande menée par Obscura (guitare) et A. Morthaemer (batterie) reste assez statique, ce qui m’avait gêné lors de son passage au
premier Cryptic Fest, en 2023. Ça passe un peu mieux ce soir (il arrive à la guitariste
live de se déplacer) mais malgré quelques ambiances de clavier pour nous faire imaginer des démons mythologiques sumériens entre deux titres, la fin du
set, long de soixante-dix minutes, commence à se faire attendre, surtout quand il n’en est prévu quarante-cinq au
running order. L’avantage est que les trois albums (
Potestas Magicum Diaboli,
Dawn of Infinite Fire et
Veil of Death, Ruptured) ont le temps d’être bien représentés au sein de la
setlist. Et ça allait peut-être encore continuer, car la brusque prise de parole d’Obscura pour nous dire « Time is up, hail satan, merci », me fait dire que quelqu’un a dû lui demander de s’arrêter.
SINSAENUM
Le collectif, qui n’avait pas joué depuis 2018 (l’année de la sortie de
Repulsion for Humanity), a entrepris une tournée de 13 dates pour ce mois d’octobre ; l’occasion de défendre
In Devastation, son troisième essai longue durée. Pour resituer, c’est du beau monde qui nous rend visite comme Frédéric Leclercq (guitare) (ex-
DragonForce,
KREATOR,
LOUDBLAST), qui a initié ce « super groupe », est venu en compagnie de son compatriote Stéphane Buriez (guitare) (
LOUDBLAST), des Portugais Aires Pereira (basse) (
MOONSPELL) et André Joyzi (batterie) (
CHOP SUEY,
CORDEIROS DE DEUS), ainsi que de l’Américain Sean Zatorsky (chant) (ex-
CHIMAIRA,
DÅÅTH). Les festivaliers en sont reconnaissants (ils applaudissent dès l’arrivée du quintet) et s’apprêtent à savourer le premier déplacement de
SINSAENUM à Lille, un événement d’autant plus notable que
LOUDBLAST est issu de ces terres du Nord (ses aficionados doivent être là). Pour enfoncer le clou, entre « Ashes » et « Sacred Martyr », Stéphane demande de « faire du bruit », « un putain de bordel » et de « foutre la merde ». Waow, ça déménage, musicalement comme sur scène (particulièrement après
ASAGRAUM) ! Les grosses rythmiques, le
groove et le son assez moderne séduisent. Voir le bassiste Aires à fond dans son
trip et le chanteur Sean parcourir le bois sans cesse et dans tous les sens est vraiment galvanisant. Puis, ce dernier prévient qu’il est temps de ralentir avec « Last Goodbye », un acte dédié à la perte d’un être cher, comme cela a été le cas pour eux il y a quelques années (décès de Joey Jordison (ex-
SLIPKNOT) en 2021, leur premier batteur). Un peu de chant clair, un super solo et des belles mélodies viennent ainsi nous offrir quelques instants de répit (ce n’est quand même pas une balade, hein). Cette « pause » passée, ça repart sur les chapeaux de roue et les stars nous amènent rapidement à la fin de leur programme, non sans nous avoir fait lever le poing pour lancer « My Swan Song » et crier ‘Crush’ pendant « Final Resolve ».
En dépit de l’absence de
pogo (qui aurait été mérité), c’est une grande réussite. Ils ont tellement la cote qu’ils pourront annoncer quelques jours plus tard leur sélection pour le Graspop 2026.
MESSA
Les Vénitiens donnent deux fois la messe (de l’italien « messa ») en ce dimanche : à 16h00 au Desert Fest d’Anvers, et pas tout à fait minuit mais néanmoins le soir, pour nous au Tyrant. Les fidèles sont venus nombreux à l’office, écouter ou réécouter la bonne parole de Sara, prêtresse du Doom Rock. Certains doivent garder un bon souvenir du passage des Italiens en 2022, et avoir à coup sûr envie de découvrir
The Spin en salle, recueil qui a fait tourner la tête de beaucoup de monde depuis avril, dont celle de notre chroniqueur Ikea. Je les vois pour la première fois de mon côté, et je m’attends à retrouver les intonations Gothic Rock de leur dernière sortie. Bien que l’on en entende pendant « At Races », c’est toutefois un autre genre qui tape à l’œil et aux oreilles, mais alors de façon flagrante : le Blues ! Que ce soit celui qui a donné le Jazz-Blues (début de la seconde partie de « The Dress »), le Blues-Rock des origines de
LED ZEPPELIN (le solo de « Leah ») ou encore le proto-Doom de
BLACK SABBATH (« Thicker Blood »), jusqu’au Stoner Rock (l’entame de « Babalon »). C’est ultra prégnant dans leur représentation, et le guitariste Alberto, qui est tout autant mis en lumière que la chanteuse, se montre très à l’aise dans l’exercice. J’apprends plus tard qu’il a étudié le Jazz au conservatoire, et qu’il mène un projet Blues nommé
LITTLE ALBERT. Ceci explique donc cela. Compte tenu de ce qui précède, on n’imagine pas qu’ils courent dans tous les sens pendant leurs concerts. D’une part, ça ne collerait pas du tout à l’esprit, d’autre part, ce ne serait pas adapté à leur élégante tenue vestimentaire (tailleur pour Sara et pantalon/costume pour ces messieurs). Ils restent donc en position statique, ce qui ne les empêche pas d’être expressifs, ni même de se lâcher par moments (sur « Reveal » et aussi pendant le second volet de « Thicker Blood »). Évidemment, l’ensemble reste très posé, on n’a pas l’impression d’être à un fest de Metal Extrême mais ça fait plaisir, pour peu qu’on soit ouvert à des styles plus « légers ». Les quatre artistes ont fait le choix de titres longs pour leur
setlist, donc seuls six morceaux sont joués pendant leurs 45 minutes. Ils sont bien applaudis, je pense ne pas être le seul à avoir envie de les revoir, afin de pouvoir explorer davantage leur répertoire en
live !
PARADISE LOST
Vous connaissez Jeff Singer ? Il a été membre de
MY DYING BRIDE de 2018 à 2022, et malgré son nom, il n’est pas chanteur mais batteur. Il avait aussi brièvement (2007-2008) déjà posé ses frappes pour
PARADISE LOST, avant d’y revenir cette année, pour donner suite au récent remerciement de Guido Zima après la tournée promotionnelle sud-américaine d’
Ascension. C’est donc Jeff qui assure le « tour Ascension of Europe », et qui se trouve derrière cette batterie surélevée et entourée d’un plexiglas. On connaît le reste de l’équipe, c’est la même depuis 1988… Nous disions
Ascension et c’est bien de cela dont il s’agit, d’ailleurs le
show s’ouvre avec le
single qui en est issu : l’entêtant « Serpent on the Cross » (et non « Serpents of the Lights » ;-)). Deux autres extraits en seront joués (« Tyrants Serenade », et « Silence Like the Grave » en final), les autres chansons représentant huit opus, de
Draconian Times à
Obsidian. Donc si vous vouliez « As I Die » ou encore plus vieux, du Doom Death sans concession de
Lost Paradise /
Gothic, c’est loupé. Quoi que pour du son de gros dur, je me réjouis dès les premières notes de « Beneath Broken Earth »,
The Plague Within étant mon album « récent » préféré du quintet. Les albums « Pop » sont mis en avant via « Nothing Sacred » et surtout « Say Just Words » qui rencontre un succès phénoménal. Tout le monde en connaît les paroles, chante en cœur le refrain et se dandine. Quelle effervescence, c’est incroyable ! Pour s’en remettre, Nick se désaltère d’un verre de bière avant de poursuivre avec les deux dernières. Et c’est fini. Je vérifie le programme car ça me semble court : il reste au moins un quart d’heure mais non, ça remballe. Un peu dommage, en particulier en comparaison à la
setlist de 16 titres qu’ils dérouleront le lendemain à Paris, contre 11 aujourd’hui (il fallait compenser le « débordement » d’
ASAGRAUM ?). Enfin, quelle que soit la raison de cette courte durée de jeu, c’est toujours un plaisir de voir ces icônes, et ça rappelle des souvenirs d’avoir « Say Just Words » à l’esprit toute la semaine qui suit le concert !
Mes remerciements à The H. pour ses photos !
Pas l’édition la plus brutale, mais vous aurez compris en lisant ce reportage que j’y ai largement trouvé mon bonheur (comme la majorité des 1 600 festivaliers). Le petit désagrément serait plus la seule disponibilité du Métaphone le samedi, et sans ses annexes. Ce qui fait notamment qu’une partie du merch se retrouvait dans un coin peu accessible, quasiment derrière le bar. Et comme on n’avait pas l’Auditorium, ça a réduit le nombre de groupes participants (12 contre 17 l’année passée). D’un autre côté, ça évite la frustration d’en louper, car – même si cela permettait de découvrir des formations plus confidentielles dans un cadre intimiste – la jauge de cette salle est si basse qu’on se retrouvait facilement refoulé. Proposer les deux jours au 9-9 bis faisait partie de la personnalité et du charme du fest, mais si ce n’est plus possible pour des raisons indépendantes de la volonté des organisateurs, on ne peut que se féliciter qu’une alternative ait pu être trouvée.
À un autre sujet, j’aurais une suggestion quant à la « Rando flambo » sur le terril. Elle faisait rater la fin d’un groupe et le début d’un autre. Donc si c’était possible de la faire rentrer dans un créneau « libre », ce serait vraiment idéal.
Enfin, pour celles et ceux qui n’ont pu se déplacer, sachez que les captations vidéo sont disponibles (il y a juste celle de PARADISE LOST que je n’ai pas vue) sur la page Facebook du festival.
Merci et à l’année prochaine, hail Tyrant !
Par Jean-Clint
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