Volc Vermaledide - Nietig
Chronique
Volc Vermaledide Nietig
Plusieurs points devraient attirer l’attention vers ce groupe hollandais. Avant tout, c’est le fait qu’il sorte son premier album en 2021 alors qu’il existe depuis 2001. Alors quoi ? 20 ans dans l’ombre ? Eh bien pas vraiment, car après une demo en 2002 et un split avec WEEMOED (dont on reparlera plus bas) en 2003, il avait disparu des radars et c’est en 2017 qu’il est réapparu pour à nouveau un split, cette fois-ci en compagnie de STANDVAST (dont on reparlera plus bas) et d’HELLERUIN (dont on ne reparlera pas plus bas). Ensuite, c’est le line-up qui va inciter à s’intéresser à ce que propose VOLC VERMALEDIDE, car effectivement les deux âmes de la formation ont déjà été remarquées ailleurs, et à plusieurs reprises même ! Commençons avec Sataniel. Il est à l’origine du groupe mais c’est surtout au sein de CIRITH GORGOR qu’il s’est distingué ! Il s’en est éloigné récemment, en 2019, après en avoir été la voix plusieurs années, dont sur Visions of Exalted Lucifer et Sovereign ! Il a également été la voix de WALPURGISNACHT à partir de 2003, et il fait parti de WEEMOED (J’avais dit qu’on en reparlerait !). Il est donc un nom assez connu des Pays-Bas, mais sans atteindre le pedigree de son partenaire ! Car attention, Nortfalke est un incontournable ! Bassiste de KJELD et LUGUBRE, multi-instrumentiste d’UUNTAR ou encore TARNKAPPE, et tête pensante de STANDVAST (J’avais dit qu’on en reparlerait !).
Alors normalement, savoir que ces deux compères sont de la partie devrait déjà convaincre. Par contre, cela ne donne aucun indice sur le style qu’on va découvrir, parce qu’ils sont été touche-à-tout jusqu’à maintenant. Eh bien, mettons fin au suspens... Les 5 pistes de Nietig évoluent dans le black metal cosmique ! Black metal qui fait décoller pour envoyer en orbite, avec des morceaux longs et ponctués de claviers aux ambiances spatiales. Comme DARKSPACE ? Euh, non, plutôt comme SEVEROTH, mais en un peu plus flottant encore. Les claviers sont très présents, et donnent vraiment une impression d’apesanteur ! Mais alors qu’il pourrait se contenter de créer ces décors sombres étoilés, il intègre des images beaucoup plus « humaines » par moments, comme s’il allumait subitement les lumières d’un vaisseau piloté par des divinités célestes. Cela passe un peu par des percussions, beaucoup par des choix de timbres vocaux, comme des cris, des complaintes, et des déclamations aussi. Tout le début de « Volc Vermaledide Part II: Lost », qui succède sans qu’on s’en soit rendu compte à la Part I ouvrant l’album, est un moment d’apaisement illuminé. Quelle sérénité, quelle planitude. Le morceau s’embale, puis redevient doux, et il joue ainsi avec nos sensations, parvenant à nous plonger dans un état second.
L’album dure 43 minutes, mais il fait perdre toute notion du temps. On peut lui reprocher quelques sonorités un poil kitches, mais cela ne l’empêche pas de nous hypnotiser et de nous embarquer très loin, de savourer ce voyage à la fois féérique et douloureux. Tous ceux qui apprécient l’atmosphérique bien appuyé, voire le Dungeon Synth non instrumental, devraient glisser leurs oreilles sur ce premier essai, il est savoureux. Ceux qui aiment les vraies batteries, et uniquement les vraies batteries, vont par contre rouspéter comme jamais...
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