Silhouette - Les retranchements
Chronique
Silhouette Les retranchements
Sakrifiss est fan de black metal et, à côté de ce style, de quelques formations qui officient dans un autre genre, parfois même éloigné. Parmi ces quelques exceptions, il y en a une qu’il a été content de retrouver en 2021 après plusieurs années de silence : DARK SANCTUARY ! Si, si, le groupe a été de retour avec deux titres proposés en digital sous le nom d’EP Iterum. Et la magie opère toujours autant, une nouvelle fois grâce à une formule et à des dosages parfaits de douceur et de mélancolie.
Et si je parle en préambule de DARK SANCTUARY, c’est parce que même si sa musique s’en éloigne, SILHOUETTE propose bien un élément qui y fait penser : les vocaux féminins angéliques. D’ailleurs, ce n’est pas une inconnue qui en est à l’origine, même si on ne l’attendait pas nécessairement dans ce registre, puisqu’il s’agit de Ondine de BOVARY. Elle ne sera donc pas restée très longtemps en son sein, juste le temps de la demo Sur ce mur trop souillé. Dans SILHOUETTE, sa voix est présente sur l’ensemble des pistes et elle y caresse l’âme avec beaucoup de délicatesse, entraînant l’auditeur à l’intérieur d’un cocon rassurant. Aaaaah, Ondine a bel et bien une voix de sirène et il est difficile de lui résister. Par contre elle n’est pas la seule à chanter dans SILHOUETTE car une voix masculine se fait aussi entendre par moments, celle de Yharnam, qui est aussi à la tête de son projet solo GLUMURPHONEL. Lui, son timbre est déchiré, torturé, et vient ainsi efficacement compléter celui de la demoiselle. Deux vocalistes, mais encore 4 autres membres dans SILHOUETTE : Xes aux guitares, Grise à la basse, Zhand à la batterie et Achlys... à la composition.
Un groupe fort de 6 têtes qui réussit son premier essai. Oui, Les retranchements est un excellent départ, composé de 7 pistes au niveau constant. Parmi elles une intro, un interlude et une outro, mais sur lesquels Ondine intervient également. Il n’y a donc aucune temps mort côté voix féminines, et c’est du début à la fin que l’ange nous parle. Les 4 autres morceaux que sont « La première neige », « Au seuil de l’oubli », « Les retranchements » et « L’étreinte de la chute » forment quant à eux le cœur de cet opus. Sur ceux-là, la douceur n’est pas continue, elle joue continuellement à cache-cache avec des passages black metal hargneux et écorchés. La douleur apparaît, tranchante, et nous rappelle ainsi qu’une seule lettre l’a différencie de la douceur. Le mélange est prenant, touchant, hypnotique, et aussi convaincant. Cela à condition d’avoir un cœur qui palpite et qui est prêt à l’ouverture des chakras. La clarté est un élément extrêmement important chez ces Français, et elle a souvent tendance à grignoter les noirceurs des Ténèbres. Ce n’est pas une clarté de joie, mais de mélancolie et de nostalgie, qui ne se traduit pas uniquement par les vocaux féminins, mais aussi par des mélodies claires. Certains reprocheront sans doute l’impression que la lumière est un peu trop forte, et qu’il aurait fallu tamiser un peu plus tout cela... Personnellement, ça m’a plu, et ça devrait plaire à ceux qui ont envie de mettre la mélancolie de DARK SANCTUARY dans du black metal torturé. Pour que je sois encore plus transporté il faudrait juste éviter l’effet de monotonie et gommer la fausse impression que SILHOUETTE c’est un groupe juste « lumineux ».
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