Le
metal emprunte bien des chemins… Ainsi, nous retrouvons
Ronan Grall, ancien chanteur / guitariste de la formation
doom HUATA dans le groupe de
rock instrumental
CRATOPHANE. Enfin, rock, il faut le dire vite car les sept compositions de ce premier album éponyme vont bien au-delà de cette étiquette fourre-tout qui ne veut finalement pas dire grand-chose. C’est vrai, le logo ainsi que la pochette sont trompeurs. Au premier abord, j’aurais pu croire à un truc
thrash technique façon
VOIVOD bien qu’il n’en soit rien, tout en étant intimement persuadé que ce disque a bien plus de chances de séduire les métalleux que les rockeurs. Pourquoi ? Tout simplement parce que les morceaux sonnent comme si
MAGMA et
SHELLAC (
noise rock de haute volée avec
Steve Albini) avaient copulé avec le
CARBONIZED de «
Screaming Machines », le résultat étant donc tout sauf conventionnel, surtout pour les néophytes du genre. Et les rockeurs, bah ils s’en branlent des groupes que je viens de citer.
«
Cratophane » a-t-il le potentiel pour séduire les lecteurs de
Thrashocore ? Je n’en doute pas un instant dès lors que l’on aime les musiques instrumentales, les structures alambiquées (sans pour autant être de la très haute complexité, ce n’est pas
BEHOLD THE ARCTOPUS non plus, le groupe ne semble d’ailleurs pas avoir l’ambition d’exploser les limites du compréhensible), les ambiances cinématographiques futuristes tout en n’employant que des instruments traditionnels ainsi que, certes, des structures qui sortent de la sphère extrême. Cela dit, si l’on collait une voix
hardcore sur nombre de passages, l’auditeur n’y verrait que du feu, les ascendances chaotiques étant clairement audibles bien que jamais une fin en soi.
Voilà donc un trio qui a le mérite de pratiquer une musique foncièrement atypique, originale, suffisamment forte pour séduire les brutes (« Omega Baron »), assez expérimentale pour s’attirer les faveurs d’un public plus
arty mais également assez immersive pour parfaitement accompagner la lecture de « La Caste des Méta-Barons », d’un roman d’Isaac Asimov ou encore le visionnage sans le son de « Metropolis ». Je présente donc mes excuses au trio pour cette chronique bien trop tardive par rapport à leur demande, en espérant que ce premier effort sera bientôt accompagné d’une suite du même acabit.
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