Bon sang, vous connaissez
BIOMECHANICAL ? Grand amoureux de l’album
« The Empires of the Worlds » je n’avais jamais vraiment retrouvé l’équivalent, que ce soit ailleurs ou au sein de cette même crèmerie (moi aussi, je ne suis pas parvenu à comprendre
« Cannibalized ») mais il semblerait que la donne change aujourd’hui avec ce «
Ashen Existence » d’
ENTROPY. Seul problème : l’album date de 1992… Alors qui s’est inspiré de qui ? les Anglais connaissaient-ils ce disque des Canadiens ? Putain, les similitudes me sautent aux oreilles au fur et à mesure des écoutes, surtout au niveau du chant fantastique de
Gerry Schreinert dans sa capacité à moduler, à passer d’un registre agressif
thrash death à des envolées purement
heavy metal, voire à des timbres plus
bluesy (« Darkness Weaves »), la classe vocale de ce mec ! Je trouvais
John K. monstrueux,
Gerry, il me bluffe complètement et rien que pour sa prestation cette sortie est un pur bijou.
Mais ce qui se passe autour de lui est tout aussi jouissif. En effet, le quatuor propose un
thrash technique, comme souvent dans ce pays, impressionnant de maîtrise alors que ce n’est que leur premier LP (il y en a eu trois de plus depuis, dont un en 2020, «
Force Convergence »). Alors lorsqu’on parle de technique, il ne faudra pas avoir en tête le délire actuel, le
techno thrash des 90’s n’étant en rien comparable avec ce qui se pratique aujourd’hui mais là, pour du 1992, il y a de quoi être soufflé. Le son déjà, moderne, puissant, le disque n’a pas pris une ride. Le chant, j’en ai déjà parlé, reste donc à évoquer un jeu de guitares bon comme du très bon
ANNIHILATOR, porté par une section rythmique impeccable, implacable, le bassiste
Roberto Raffan étant pour l’anecdote crédité chez
SEPULTURA en 1984. Quant au batteur
Aldo Arbitrante, si sa carrière ne semble pas aller au-delà des frontières de ce groupe, ce qu’il envoie sur « Exalted Sin » est monstrueux de puissance et de
groove.
À musiciens talentueux, compositions à rallonge. Les sept titres font entre cinq et dix minutes, on ne compte plus les ponts, les passages progressifs, les moments acoustiques, les solos de
guitar hero, les harmonies, les déboulés
thrash surpuissants, les mecs sont simplement écœurants de talent et d’aisance alors qu’ils n’ont que deux démos dans leur besace. Et si ma description pourrait jusqu’à présent laisser à penser que le fond est un peu mou du genou, sachez qu’il n’en est rien : « Psionic Dissection » cartonne en mode pur
death metal, même si la composition semble un peu incongrue tant sa radicalité détonne et montre une facette de la formation qui ne sera plus explorée. Personnellement, je lui préfère quand même son jeu
heavy, que les dix minutes de « Traces of Time » explorent dans les grandes largeurs en reprenant à leur compte toutes les facettes musicales du groupe.
S’il était très improbable que je tombe de moi-même sur cette galette, les rééditions ont donc parfois leur utilité car, en l’occurrence, je découvre avec «
Ashen Existence » un registre
heavy thrash qui est rarement bien exploité. Cela pourra séduire les amateurs des débuts de
DARKANE je pense,
BIOMECHANICAL j’en suis certain, peut-être aussi
NEVERMORE… Pas parfait mais excellent en tous points.
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