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Vëlhtrhaq - Stelle cadenti
Chronique
Vëlhtrhaq Stelle cadenti
Regardez bien l’orthographe du nom de ce groupe et vous n’aurez pas besoin de beaucoup plus d’informations pour comprendre son approche, son univers, sa musique ! VËLHTRHAQ. Non ? Pas d’idées ? Vous êtes passés à côté de cette tendance née il y a quelques années ? Et si je montre le logo ? Lui aussi est particulièrement clair, tout comme la pochette d’ailleurs. Représentant un monde de fantasy mélancolique, elle a un côté rétro avec des couleurs volontairement grossières et baveuses. Toujours pas ? Bon… Eh bien, il va falloir faire une mise à jour de vos connaissances des modes. Surtout que cela faisait quelques années que l’on n’avait pas vu surgir autant de nouvelles branches dans le black metal. Oui, les détracteurs préfèreront utiliser les termes de « suiveurs » ou de « copies », mais de mon côté j’assume pleinement mon engouement pour la tendance.
Je parle évidemment du black metal inspiré par le travail de TRHÄ, devenu l’un des représentants majeurs des années 2020. Il prend une base de BM atmosphérique et y ajoute des pincées de dungeon synth, de rituel, et d’éléments dark ambient. Sa production est lo-fi, ses claviers synthétiques, ses vocaux sont des hurlements fantomatiques dans des langages imaginaires… Tout cela crée un univers à part entière, à la fois doux et amer, beau mais fragile, lointain et pourtant à portée de main. Et l’une des marottes du groupe américain vient de son envie d’éviter les normes commerciales, à commencer par les labels. Si certaines sorties ont bien vu le jour en CD, la plupart sont au format digital, au tarif le plus bas possible. C’est finalement intéressant de voir qu’il considère que sa liberté passe par le monde virtuel — qu’il a toujours connu, puisqu’il (Damián Antón Ojeda) est né en 1997.
Je parle plus de TRHÄ que de VËLHTRHAQ pour l’instant, mais c’est presque la même chose, car l’Italien fait bel et bien partie de ces nouveaux venus qui ont décidé de s’engouffrer dans cet univers récent et de rejoindre les rangs du black metal 2K20, composés de COFFRET DE BIJOUX, EHTËK, et — dans une moindre mesure — GAUTAMA BUDDHA et ALTAI-SAYAN. Et il y parvient très bien, parfaitement même par moments. Il sait d’ailleurs se mettre en valeur et place ses meilleurs atouts aux moments opportuns : Une introduction acoustique onctueuse d’une minute trente, enchaînée par un « Sotto questo giardino di rose » très fort en émotions. On y retrouve tout de suite les vocaux hurlés en fond, les guitares très en avant, et puis ces claviers hantés qui déboulent d’une autre époque.
L’album, long d’une heure, se termine par une reprise bien appropriée : « Nosferatu » de DROWNING THE LIGHT, à l’origine sur Varcolaci Rising. Entre ces deux réussites, six autres compositions musicalement du même niveau et hautement enchanteresses. Quelques parties de synthé sont vraiment surprenantes, presque dérangeantes, mais le charme opère. Il n’y a guère que l’absence des vocaux durant de longs passages — surtout sur la deuxième partie de l’album — qui m’a gêné, ou plutôt, qui m’a empêché d’être encore plus dithyrambique.
C’est en tout cas un très bon album, et je l’écoute en boucle avec plaisir.
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