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Hyver - Noirceur Mystique d'Autrefois
Chronique
Hyver Noirceur Mystique d'Autrefois
Tu ne connais peut-être pas Hyver, groupe français de l’écurie Antiq à la tête duquel figure donc le sieur Hyver, déjà connu chez Grylle, Hanternoz, Hardiesse, Tour d’Ivoire ou Véhémence, soit la quasi-totalité du catalogue du label en BM… dont il est le boss. Alors à quoi faut-il s’attendre qu’il n’aurait pas déjà dit ailleurs, dans l’un de ses multiples autres projets ?
Hyver est un peu à part, plus enclin par moments au dungeon synth mais aussi respectueux d’un BM très symphonique dans l’esprit, la patte Antiq étant de suite audible au travers de ses aspects médiévaux, un brin campagnard, au sens terroir et authentique du terme. Noirceur mystique d’autrefois ouvre ainsi sur des notes mélodiques très médiévales, qui évoquent l’entrée dans un bourg paisible avant d’enquiller plus spontanément sur un BM mid-tempo, à la fois relativement raw et symphonique, ce qui ne manque pas de troubler de prime abord. Les arrangements, notamment à la flûte ou à ce qui ressemble à un hautbois, sont nombreux. Or, étrangement, il ressort de tout cela une atmosphère de fête médiévale, de féérie sylvestre bien davantage que de menace de caveau. Profanation 99 et Bois Sauvage sont ainsi des invitations à entrer dans la danse, à briser le cercle de feu au milieu des vendeurs de victuailles et des buveurs de bières (Le Chevalier de la Tour aussi, mais dans un sens peu glorieux). Si la rythmique, surtout sur Bois Sauvage ou Mon Glaive Barbaresque, est plus nettement agressive, l’ensemble est relativement chantant et, il faut le dire, un brin pompeux. On n’est pas sur les terres de Korpiklaani mais pas très très loin de ce que Finntroll (que j’adorais au début) a pu faire de pire par la suite (Rituel, Comme une torche dans les Ténèbres).
L’album déroule son propos en alternant ainsi, à divers degrés, ces passages dynamiques violents et ces ponts dansants médiévaux, bourrés d’arrangements sautillants (les instruments à vent notamment ou les sons de cloche) et d’emphase lyrique. Sous une pleine Lune d’Acier, Rituel, Dans mon Bunker, Le Chevalier de la Tour ou Comme une torche dans les Ténèbres sont ainsi formatés sur ce plan. C’est à la fois plutôt plaisant et réellement troublant parce qu’on ne parvient jamais vraiment à rentrer dans l’ambiance comme on pourrait le faire lorsque le parti pris est plus net, par exemple chez Ende où les aspects médiévaux sont juste là pour souligner la noirceur du BM proposé. Le manque global de noirceur, c’est un comble…, est précisément l’une des faiblesses de cet album. A bien des égards, la touche sympho ôte de la dynamique et de la cohérence aux titres (sur Dans mon Bunker, Le Chevalier de la Tour ou Sur mon destrier motorisé par exemple) et les interludes instrumentaux n’aident pas à les renforcer.
Globalement, je n’ai pas été très séduit, tu l’auras compris. L’ensemble demeure tout de même relativement poussif, sans ligne directrice claire, avec des atours souvent trop pompeux et avec un manque général d’inspiration qui m’aura gêné tout du long. Cela n’en rend pas l’album pour autant désagréable. Mais il est à réserver aux amateurs de BM très ambiancé, à ceux qui privilégient les atmosphères festives à l’exploration de villages infiltrés par la peste.
| | Raziel 22 Novembre 2025 - 559 lectures |
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