C’est vrai que le fait de s’appeler « Diablo » çà sonne très evil quand même, vous ne trouvez pas ?
« Hé Jean-Lionel t’écoutes quoi ?
- Diablo * avec une voix à la Gérard Darmon *
- Arf encore du brutal black/death à te rendre sourd !
- Heu… »
Comme Jean-Lionel vous ne sauriez que répondre, car effectivement pas de metal bourrin à l’horizon mais plutôt du neo/death mélodique FM de bonne augure. Ayant fait la connaissance du groupe finlandais l’an dernier, j’avais plutôt bien accroché à ce style pas révolutionnaire mais très rafraîchissant. Deux ans après
Eternium, Diablo a fait pas mal de chemin (formé en 1990 !) et se place carrément dans les groupes de metal les plus populaires du pays.
Mimic47 enfonce le clou avec un single (le titre éponyme) numéro un des ventes, ouais rien que çà ! Ici, au pays du fromage qui pue, pas encore de passage sur Nrj heureusement, donc on en profite pour écouter çà d’un peu plus près !
Pas de surprises avec ce quatrième album, çà reste dans la lignée du précèdent. Traduction : vous prenez du neo/(pop)/death mélodique à la suédoise (In Flames et Soilwork vous m’aurez compris), vous récoltez un peu de gothique que vous mélangez à du Fear Factory et ayé vous obtenez du Diablo ! Le cd lancé, je pensais vraiment avoir mis
One Kill Wonder en voyant « Shadow World » et « D.O.A. » sur la track list… Que nenni, absolument rien à voir avec The Haunted (peut-être un hommage ?) : un début d’album bien mou du genou (quatre premiers titres) et pauvre qui commence à m’effrayer… Le titre éponyme n°1 du Top 50 passe déjà un peu mieux, des mélodies entêtantes bien présentes et un guitariste qui a des doigts qui sentent le vécu ! Le reste des titres se veulent encore plus appréciables (et sauvent l’album) : « Condition Red » (quel gratteux tout de même !), « Blackheart » (rythmique Fear Factoriesque qui devrait vous faire bouger la nuque), « D.O.A. » (oubliez l’original mais bon çà passe…)…
Le problème c’est qu’avec un tempo relativement faible (euphémisme) et des riffs néo génériques, impossible de ne pas bayer à chaque titre… Certains qui tentent le pseudo gothique atmosphérique se plantent assez lamentablement car c’est encore pire… Où sont donc passés les tubes entêtants du précèdent album ? On aurait aimé des titres comme Raunchy le fait, pop certes, mais qui ont le mérite d’avoir des points d’accroches et qui arrivent au final à marquer l’auditeur. Ici il n’y a rien de tout çà on ne retiendra les magnifiques envolées de l’excellent lead guitariste qui n’hésite pas à se lâcher sur tout (pas comme le reste du groupe…)
Mimic47. C’est dommage car le son y était (une production de très haut niveau) tout comme l’annonce d’un bon album en perspective lors des écoutes des précédents opus. On notera cependant pour les fans des années 80 (quoi je suis tout seul ?) une reprise version metal de Duran Duran, « A View To A Kill » (« Dance Into The Fire ! ») : le meilleur titre de l’album à mon sens !
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