Koldborn - The Uncanny Valley

Des promos on en reçoit des tonnes (trop même). Et dans le tas, y’a pas mal de bourrin. Parce qu’au fil des chroniques, les gens ont compris qu’on était tous que des brutes finis (sauf des fois quand Christliar poste une chronique). « Trop le bourrin tue le bourrin » disait mon grand père éleveur. Sauf qu’il parlait de boudin et non pas de bourrin, en soulignant le fait que ma grand-mère aurait pu varier un peu plus les menus du soir. Bref. A force de recevoir la énième révélation Death de l’année, on en vient à être blasé de tout.

Sauf… quand on tombe sur le « Uncanny Valley » de Koldborn. Un nom entraperçu dans les news (ils cherchent un bassiste, je vous le dis au cas ou), c’est tout. Et là, une chronique, qui s’annonce élogieuse, parce qu’il faut bien pour cette tuerie. Ca commence calmement avec une intro totalement inutile ou il ne se passe pratiquement rien. Ha ben merde. Heureusement s’ensuit « Lords of Stupidity » et la constatation s’impose d’elle-même : Koldborn ça bute. Le chanteur rejoint celui de Grave (cf. « As Rapture Comes ») dans mon top des grogneurs de l’année, il met une conviction énorme dans son « chant » et a un coté bœuf que j’affectionne tout particulièrement. Le hurlement à 2min05 sur le titre éponyme, qui intervient à la fin d’une partie et fait le pont…avec un blast absolument énorme qui s’ensuit, ne peut que me contenter dans cet avis.

Koldborn ne se casse pas la tête : leur Death est fortement teinté d’influences thrash et hardcore, avec un sens du groove impeccable (le riff de « A Destiny Predicted », l’est pas magnique ? et le riff Morbid Angelien de « Hope Transformed Horizon » ) ; mais le tout reste très conventionnel. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai pas mal pensé à Obscenity en les écoutant, peut être ce coté old school (même si Koldborn sonne beaucoup plus « récent » quand même de par ses influences plus actuelles avec des « -core » à la fin) ; et de par leur nationalité Danoise j’aime à penser qu’ils doivent un peu à Iniquity, magistral et regretté combo de la même nationalité. Pour rester dans le pays de la sirène portuaire, je ne m’étonne plus de retrouver Jacob Hansen (producteur du dernier Heaven Shall Burn, voyez le niveau) aux commandes de la prod, pour un son massif mais pas surproduit, contrairement au HSB …

Le groupe se vante d’avoir quelques passages mélodiques, très franchement à part le refrain de « Lords of Stupidity » et de « Last Message » je rassure les allergiques, Koldborn reste furieusement bourrin et rentre-dedans sans mélodies quelconques. Ca avoine sec pendant les 35 minutes de l’album, avec un dosage parfait des blasts purs (très nombreux) et des moments plus lourds : pas de lassitude possible. J’ai cru reconnaître en guest Sven d’Aborted sur « Last Message » et Bo Summer d’Illdisposed sur « Disconnected », pour vous situer un peu les accointances du groupe (NDChris: et ben au final perdu, il est pas là lui).

En définitif, Koldborn c’est du tout bon pour moi, un groupe en devenir à suivre absolument, si tant est qu’on aime le Death new school, du genre que fait Aborted sur « The Archaic Abbatoir ». Même gros son, même riffs de tueurs, un peu plus de groove et de thrash quand même, et du coup même note ou presque (la fameuse « marge de manœuvre pour le prochain album ». Dans mes révélations de l’année !

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