Psyopus - Our Puzzling Encounters Considered
Chronique
Psyopus Our Puzzling Encounters Considered
J'aime bien la musique technique. J'aime un peu moins la musique chaotique. Et les trucs dissonnants, j'ai du mal. Alors ne parlons des trucs « techniquement dissonants et chaotiques »… manque de pot, Psyopus se classe dans cette dernière catégorie. Auteur d'un premier album qui avait visiblement partagé les critiques, entre admiration profonde et dégoût d'une telle anti-musicalité, le groupe récidive avec « Our Puzzling Encounters Considered », un nom énigmatique qui colle bien avec l'esprit décalé du groupe.
Ne se prenant visiblement pas trop au sérieux (et tant mieux) avec des titres comme « Scissor Fuck Paper Doll » ou « Play some Skynyrd », le groupe n'est malheureusement pas digne de tant d'éloges d'un point de vue strictement musical. Leur son, à classer entre Dillinger Escape Plan et Ion Dissonance, n'est pas désagréable en soi, mais simplement proche de l'inécoutable. Chaque titre, ou vous vous douterez que les riffs sont foisons, est une douloureuse succession de hurlements hardcores, de mélodies sans queue ni tête ultra rapides (et volontairement dissonantes), sur des structures à tiroirs (du genre l'étagère « Krisprolls » spéciale famille nombreuse de chez Ikea, je vous lasse imaginer le nombre de compartiments de rangements que ça peut représenter)… et rien que de l'écouter j'en ai encore mal au crâne.
Là ou des groupes comme Beneath the Massacre, With Passion (un bon exemple de ce que pourrait être Psyopus s'il était davantage musicale) ou même Into the Moat me font vibrer et fantasmer de par leur richesse de composition et rapidité d'exécution, je n'arrive pas à survivre à une écoute entière de « Our Puzzlings Encoutners Considered ». Le titre éponyme qui clôt l'album est d'ailleurs judicieusement choisi, car se composant pour une grande part d'une répétition du mot « annoying » (= agacant), clôturant un message téléphonique laissé par une douce voix féminine… de l'autodérision qui rassure sur l'esprit de déconnade des techniciens (j'évite le terme de musiciens volontairement) de Psyopus… mais ne change rien au fond du problème.
Un album profondément inécoutable, et pourtant j'aurais tenté d'y rentrer… Quand la technique et le désir de se démarquer prennent le pas sur le plaisir musical…
| Chri$ 17 Février 2007 - 1987 lectures |
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