chargement...
Remontez pour accéder au menu
202 visiteurs :: Invité  » se connecter

Dãm - The Difference Engine

Chronique

Dãm The Difference Engine
Pour mon premier promo chroniqué, il fallait forcément que je tombe sur le pire type de groupe à chroniquer : celui qui fait penser à tout mais à aucun groupe en particulier, qui propose une musique moyenne qu'il serait injuste de descendre ou de monter sur un piédestal. Et pire que tout, je ne connaissais pas le groupe malgré le fait que je chronique ici leur deuxième album, foutus rosbifs. Heureusement, il ne fût pas bien difficile de se faire un avis sur The Difference Engine.

Une fois de plus, la perfide Albion cache en son sein un groupe hétérogène (non, pas électrogène, de toute façon on se doute bien que l'anglais ne s'éclaire pas au bois de chauffage), j'ai nommé Dãm. Nation des buveurs de thé, du rugby et de l'amiral Nelson, l'Angleterre nous les casse depuis l'invention du bateau, mais heureusement, elle arrive aussi parfois à nous réjouir avec des groupes comme Venom, Carcass, Mithras ou Akercocke.
Alors quid de ce petit nouveau dont c'est déjà le deuxième album ? Je peux déjà vous dire que l'on retrouve une grosse influence Akercocke chez Dãm. « Yeah » me direz-vous, et bien non, pas yeah en fait. Car à mon grand Dãm, ce The Difference Engine n'arrive pas à me convaincre pleinement. Explications.

La première chose à m'avoir frappé n'est pas d'ordre musical, mais en retournant le cd promo pour ne plus avoir à subir cette très laide pochette, je n'ai pu retenir un éclat de rire en voyant la photo promotionnelle du groupe. Jugez plutôt en regardant la page du groupe que j'ai créé : quatre gugus assis devant une table où sont posés un vieux téléphone, un couteau et une tête de bovin dépecée… comble du bon goût, ils ont tous une espèce de mascaras noir qui fait horriblement ressortir leur regard qui semble plus intelligent chez le bovin en question.
Et ce n'est pas la vaine tentative d'un des membres du groupe de se saper comme un type d'Akercocke sans être suivi par ses camarades qui nous fera oublier le ridicule de la chose.
Premier contact raté, donc.

C'est triste à dire, mais ce n'est que l'expression d'un ressenti profond et subjectif de mon génial subconscient, cet album sonne comme une première offrande alors que ce n'en est pas une. On croirait entendre un tout nouveau groupe en la personne de Dãm. Né de rien pour arriver à pas grand-chose est la seconde impression que l'on a au sujet du groupe… ressenti que j'avais déjà avec un certain Allfader.
Et malheureusement, cette comparaison peut s'établir dès la première écoute sur myspace. J'aurais espéré, à l'écoute de l'album, ne plus pouvoir établir ce parallèle entre Allfader et Dãm. Oiseau de mauvaise augure que je suis, ce ne fût bien entendu pas le cas, et les points communs entre ces deux jeunes formations sont nombreux : une musique indéfinie mélange de black/death aux relents de thrash parfois poussive au possible, où de bons passages épiques et parfois bien brutaux côtoient des rythmiques simplistes, usées et abusées par des générations de jeunes metalleux dans leur garage.
Ajoutons à ça de très bons riffs, rapides ou simplement mélodiques et accrocheurs, mais totalement repompés sur un Akercocke ou plus simplement sur de nombreux groupes de black suédois. On est même à la limite du plagiat de Unreal Overflows (groupe de death metal technique espagnol quasi-inconnu par quelqu'un d'autre que moi-même, ce qui ne vous aidera pas à vérifier la véracité de mon propos) sur le morceau « Mirror-Image Ritual ». On peut aussi retrouver des passages dissonants et déstructurés à la Ion Dissonance ou Dillinger Escape Plan de façon sporadique, qui se marient à peu près aussi bien avec les riffs qui les suivent que les termes « Ségolène Royal » et « fluidité d'élocution ». Vous n'arrivez pas à saisir la cohérence de la chose ? Normal, il n'y en a pas.
C'est ça Dãm : des passages simplistes mais parfois efficaces et de bons passages impersonnels, le tout dans un joyeux bordel désorganisé au possible. Mais quand on n'a pas le talent d'un Akercocke, forcément la sauce ne prend pas.
Car en plus d'un manque de cohérence musicale certain, la façon d'ouvrir l'album avec « The Difference Engine » est brutale : on est directement plongé dans un bon couplet rapide et mélodique, sans autre forme de procès… étrange manière de commencer un album.
Là où le bas blesse vraiment c'est quand le groupe s'essaye au mid-tempo : oubliez les bons passages ou la lourdeur d'un Akercocke, on passe au post-core bas de gamme avec « Outside » et le très mauvais final « This Has Nothing To Do With Apathy », qui me fait plus penser à du Neurosis en live qu'à du metal. C'est pour moi proprement insupportable, surtout que le chant passe du black/death sur les morceaux normaux à la voix d'un Peter Tägtgren enroué sur mid-tempo. Horrible manière de conclure un album.

Bien sûr, il n'y a pas que de mauvaises choses dans Dãm : assez technique, le groupe arrive à donner une impression de facilité dans l'enchaînement peu naturel des nombreux riffs qui composent ce The Difference Engine, et l'on peut louer les qualités du batteur qui en plus d'avoir une bonne vitesse à la grosse caisse, arrive à suivre les nombreuses variations présentes dans les morceaux. Bon point aussi pour la production, légèrement étouffée (encore un point commun avec Akercocke tiens) et terne, mais tout de même claire, elle soutient beaucoup l'ambiance relativement sombre de l'album. Deux points qui ne peuvent malheureusement pas sauver un album de l'étiquette peut mieux faire pour ce second album de Dãm, as parmi les as du sentiment mitigé.

Si ce The Difference Engine peut faire illusion sur quelques morceaux, il est clair que le groupe, à trop vouloir s'étaler et jouer la carte de la variété, ne pourra plaire qu'aux moins regardant et aux plus ouverts… c'est-à-dire pas à l'élite culturelle qui compose Thrashocore, oh non.
Peut être qu'une fois la maturité acquise et la voix trouvée, Dãm arrivera à nous botter le cul, en attendant il va falloir réviser sa copie, et je mettrai un 5,5/10 d'encouragement en raison du potentiel dont le groupe fait preuve.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Dãm
Black/Death thrashy
2007 - Candlelight Records
notes
Chroniqueur : 5.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (8)  5.84/10

plus d'infos sur
Dãm
Dãm
Black/Death thrashy - 2002 - Royaume-Uni
  

tracklist
01.   The Difference Engine
02.   Eyeballing
03.   Outside
04.   Mirror-Image Ritual
05.   Made Of Beasts
06.   Gangrene. Purulence. Impact
07.   A Wound That Never Heals
08.   New Quest
09.   This Has Nothing To Do With Apathy

Durée : 41:01

line up
parution
1 Octobre 2007

Essayez plutôt
Charon
Charon
Sulphur Seraph
(The Archon Principle)

2012 - Sepulchral Voice Records
  
Infirmity
Infirmity
Descendants of Sodom

2019 - Lost Apparitions Records
  

Seance
Fornever Laid To Rest
Lire la chronique
Gozer
This Is Gore
Lire la chronique
Surgical Invasion
Death Before Dishonor
Lire la chronique
High On Fire
Cometh the Storm
Lire la chronique
Necrodeath
Arimortis
Lire la chronique
Under Assault
Deadly Experiments
Lire la chronique
High On Fire
Death Is This Communion
Lire la chronique
La photo mystère du 2 Mars 2025
Jouer à la Photo mystère
Destabilizer
Monopoly on Violence
Lire la chronique
Herakleion
Necroverse (EP)
Lire la chronique
Synaptic
Enter the Void
Lire la chronique
Obscura Tour 2025
Gorod + Obscura + Skeletal ...
Lire le live report
Colisevm European Tour 2025
Iceland + Light of Dark + P...
Lire le live report
Pandemic
Phantoms
Lire la chronique
High On Fire
Blessed Black Wings
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Hazzerd
The 3rd Dimension
Lire la chronique
Bomber
Cages and Windows
Lire la chronique
Violent Definition
Progressive Obsoletion
Lire la chronique
Cattle Decapitation + Revocation + Vulvodynia + Shadow of Intent
Lire le live report
Bilan 2024
Lire le bilan
Entretien avec EXOCRINE
Lire le podcast
La photo mystère du 1 Février 2025
Jouer à la Photo mystère
Entretien avec CIRCLES OV HELL
Lire le podcast
Entretien avec Julien Truchan (BENIGHTED)
Lire le podcast
Donor
Triangle of the Lost (Rééd.)
Lire la chronique
La photo mystère du 16 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
DeadlySins
Age of Revelation
Lire la chronique
Deadspeak
Plagues Of Sulfur Bound
Lire la chronique
La photo mystère du 1 Janvier 2025
Jouer à la Photo mystère
Disarray
Religious Disease
Lire la chronique