On peut dire que Livarkahil a vraiment peaufiné son premier CD promo aux petits oignons. Et je ne parle pas (que) du packaging et de la promo-sheet, non: c'est la prod' de cette galette qui étonne, compacte, puissante, sans doute un peu trop synthétique c'est vrai, mais tellement grosse qu'on pourrait presque avoir l'impression d'être en train d'écouter une de ces Next Big Things NuclearBlastiques ou CenturyMediathèques (ouais, allons-y franchement !), plutôt qu'un tout jeune groupe français.
Nourri au Power Metal des
Machine Head et autre
Pantera, mais ayant continué par la suite son éducation musicale en tétant la mamelle du gros Death qui tâche, les Livarkahil (ça sent le diminutif en
Livarots dans pas longtemps ça, ça sort plus facilement, même si c'est tout de suite pus connoté olfactivement) ont également incorporé à leur musique un peu de leur attirance pour
Fear Factory, ne reculant ni devant de discrets - car légers - effets cyber/indus, ni sur l'inclusion de chant clair, ni sur une bonne louchée de sombre mélodie. Au final, alors que les labels étiquettent en général leurs poulains à côté de la plaque, et que les groupes eux-mêmes aiment à éviter de se coller un sticker sur le front, là, l'appellation de "Power Death-Core martial" que s'auto attribue le groupe est d'une rare justesse.
Bon, il serait néanmoins exagéré de s'emballer trop vite, et de prétendre que le groupe a déjà une personnalité bien trempée. En fait, si le matos ici présenté est parfaitement exécuté, il est aussi un poil trop formaté pour révolutionner le landerneau metallistique. Il n'empêche que l'écoute de ces 3 titres est très agréable: « Be My Plastic Queen » fout une patate grosse comme ça, « Your Thin Line » est particulièrement entraînant, et « For Everything You're Not », tube du groupe (à mon humble avis de web-scribouillard), est à la fois puissant et mélodique, et sait s'incruster bien au fond du ciboulot et s'y accrocher comme une moule à son rocher (ou Roger à sa moule, à vous de voir).
Ce CD 3 titres annonce un album à venir en Mai 2008, avec Jérôme Turblin et surtout le vétéran Stéphane Buriez (
Loudblast) derrière les manettes. Pour peu que le groupe y déploie des plans plus personnels, on pourrait aller jusqu'à espérer qu'un petit buzz se crée autour d'eux, tant la forme est excellente. Maintenant, cela dépendra aussi de l'exposition que le groupe arrivera à obtenir … Affaire à suivre donc !
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