Sworn Enemy - Maniacal
Chronique
Sworn Enemy Maniacal
Il y a des moments dans la vie d'un chroniqueur où on n'a pas envie de s'emmerder, où on rencontre des albums si insignifiants, qu'ils ne valent même pas le coup qu'on échauffe la bile à les descendre – ils ne le méritent pas – et certainement pas qu'on escagasse le cerveau à les encenser – ce serait malhonnête. Comme vous l'avez certainement deviné à la lecture de cette introduction dont la fulgurance n'est pas sans rappeler "l'introduction à la philosophie" d'Emmanuel Kant, qui n'est pas la moitié d'un con, sinon Lucchini ne s'emmerderait sans doute pas à le déclamer au théâtre, c'est bien de Sworn From Pain (à moins que ce soit Born Enemy ) dont je parle.
Donc afin de ne pas passer plus de temps que nécessaire à la composition de cette chronique, j'ai utilisé la grille de jugement pour Brian Joubert au championnat du monde de patinage artistique en 2007.
- Composition harmonieuse du programme comme un ensemble en accord avec la musique choisie : certes la phrase comprends plus de trois mots et est difficilement compréhensible par les trisomiques 13 (qui sont un peu moins doté intellectuellement que les trisomiques 21 mais nettement plus qu'un électeur moyen de la LCR), et j'ai moi-même de la difficulté à l'appréhender pleinement mais là : 9/10. On n'est pas volé ; la pochette (moche) s'accorde merveilleusement à la gueule des gars (moche) et la musique (moche). L'accord est parfait.
- La tenue et le style : Hardcore métal façon NYHC copié d'Hatebreed avec baggy militaire, tatouages et pose "Videur du Macumba" avec les bras croisés sur la photo. 4/10
- L'expression du caractère de la musique : oui, elle en a. Un sale caractère, même si la voix de Sal Loco m'a plus fait penser un roquet castré à qui on essaye de vriller le fion qu'à Jamey Jasta ou à Freddy Cricien (de Madball). Par contre les paroles, elles, n'en ont pas, de caractère, ou alors autant qu'un plat d'endive à la vapeur. Quelques solis gentiment moyens et oubliables. 3/10
- L'originalité : 2/10. Voir au-dessus.
- L'aisance et l'assurance des mouvements : peux pas dire, jamais vu en concert. (on m'a dit cependant que Sal Loco faisait un triple moulinet du bras pas piqué des hannetons. Ou des abeilles si vous êtes dans les insectes moins belliqueux.)
- La variation de la vitesse : 2 vitesses inclues dans cet album, parties mosh où il y a des chœurs et un refrain, et parties speed où ya les couplets. A y bien réfléchir ça me fait plus penser à la boite de vitesse de ma tondeuse, à deux vitesses également.
Bref, la couverture est hideuse, la musique est quelconque. Si ça excite quelqu'un (à part les minettes et les minets de MySpace qui savent prendre des photos d'eux qu'en contre-plongée) c'est produit par Tim Lambesis, le chanteur mêchu de As I Lay Dying et c'est le batteur du groupe qui a joué dessus parce que Sworn Enemy est pas foutu de s'en payer un. Et heureusement qu'il était en sesssion, parce qu'un vrai batteur, il aurait pas voulu d'un son aussi carton-pâte que la maison d'un SDF. Le litron de rouge et le vomi en moins.
| $am 14 Janvier 2008 - 3635 lectures |
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