Mar de Grises - Draining The Waterheart
Chronique
Mar de Grises Draining The Waterheart
Amateurs de doom/death ou tout simplement de musique sombre et mélancolique, soyez prévenus : ce nouvel album des chiliens de Mar de Grises est sans doute une des sorties à ne pas rater cette année. Acclamé par la critique lors de la sortie de son premier album
"The Tatterdemalion Express" en 2004, le groupe ne s'est pas reposé sur ses lauriers et à pris 4 longues années pour nous concocter un successeur au nom (opethien) et au visuel sans équivoque. Et il y a fort à parier que ce "Draining The Waterheart" rencontre le même succès que son grand frère.
Si vous doutiez des réelles intentions du groupe en sortant un tel album, le titre d'ouverture "Sleep Just One Dawn" devrait remettre les choses à leur place. "Draining The Waterheart" n'est pas le genre d'albums que l'on écoute comme ça, pour se détendre. C'est une expérience, une épreuve émotionnelle qui porte haut les sombres couleurs du doom/death et qui vise juste, là où ça fait mal. Car la beauté des mélodies n'apaise en rien le désespoir et la tristesse qui s'en émanent. On en broie du noir pendant ces 64 minutes : les compositions s'étalent en longueurs, évoluent progressivement en alternant passages calmes, atmosphérique et passages lourds et torturés, ne laissant que peu de répit à l'auditeur. De plus, malgré les nombreuses ressemblances que l'on retrouve entre les groupes dans le style, Mar de Grises a su se forger une véritable identité en proposant une musique aux inspirations diverses, de Opeth à Katatonia (première époque) en passant par les ténors du doom/death scandinave (Slumber, Saturnus, ...) sans jamais tomber ni dans la copie, ni dans la facilité. Le groupe a d'ailleurs choisi de laisser le chant clair de côté (vraiment très rare ici) ; ce sont les hurlements graves et gutturaux de Juan Escobar qui appuient la lourde base rythmique du début à la fin.
"Draining The Waterheart" n'est cependant pas exempt de défauts (sinon j'aurais mis 10, hein ?). Tout d'abord, bien que très correcte, la production se fait parfois faible et confuse, pas toujours au niveau de la beauté des morceaux. Mais le plus gros problème reste la qualité moyenne du titre "Kilómetros de Nada" (qui dure plus de 10 minutes quand même), comparée à la beauté de morceaux tels que "Sleep Just One Dawn", "Deep-Seeded Hope Avant-Garde" ou encore "One Possessed". Mais quoiqu'il en soit, le reste demeure tellement bluffant qu'on leur excuse volontiers cette petite baisse de régime.
Alors j'ai bien conscience que ma chronique ne reflète pas pleinement toute la profondeur et la puissance que peut contenir cet album, c'est pourquoi il vous reste les mp3s pour vous en convaincre. Ou si vous êtes un adorateur de ce genre de musique, vous pouvez encore décider de l'acheter en me faisant aveuglément confiance, ce que vous ne devriez pas regretter car je vois mal ce que l'on pourrait lui reprocher sur le fond. "Draining The Waterheart" est un excellent album, beau, sombre, riche et imprévisible. Point.
| Dead 27 Juin 2008 - 2825 lectures |
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