Ribspreader - Opus Ribcage - MMVI
Chronique
Ribspreader Opus Ribcage - MMVI
Swedish death metal. De troisième zone. A la limite, cette chronique pourrait s'arrêter là tellement RIBSPREADER déroule son death old school traditionnaliste avec une totale déférence envers le genre pratiqué, sans que « Opus Ribcage », troisième album d'un groupe qui a tout de même compté l'illustre Dan Swanö en ses rangs, ne cultive la moindre parcelle de créativité ou d'innovation. Mais comme Mitch laisse rarement traîner les suédoiseries d'outre tombe aux relents dismemberiens dans la boîte à promos, voilà au moins une bonne raison de ne pas saloper le boulot.
Formé en 2002 par Rogga Johansson et Andreas Carlsson de PAGANIZER, RIBSPREADER partait pourtant sur de bonnes bases en s'offrant la participation du frontman d'EDGE OF SANITY derrière le kit (ainsi qu'au poste de guitariste lead) sur « Bolted To The Cross », sorti en 2004. Faute de trouver un batteur adéquat, le groupe splitte peu de temps après le sortie d'un deuxième full length, « Congregating The Sick » (2005), avant de revenir d'entre les morts en cette bonne vieille année 2009, fort d'un nouveau line-up rebati autour de Rogga Johansson (DEMIURG), préposé au chant, à la basse et à la guitare et ici accompagné d'Andreas Carlsson à la guitare lead (ex PAGANIZER donc, également membre d'ANOTHER LIFE) et de Ronnie Bjornstrom (BONEGNAWER) à la batterie. Balisé à l'extrême, le death mid tempo pratiqué sur « Opus Ribcage » souffre d'un terrible manque d'aspérités, les seuls titres un tant soit peu identifiables étant la reprise finale des RAMONES, « Blitzkrieg Bop » (déjà violentée par CATARACT l'année dernière) et le title track introductif, très western spaguetti dans l'esprit. Pour le reste, ça bastonne gentiment sur un tempo raisonnable à faire passer les sénateurs de BENEDICTION pour de véritables foudres de guerre. Les amateurs de gras dispensé à doses homéopathiques (un blast ? Vous voulez rire!), en terrain connu, apprécieront sans doute le son caractéristique de guitares accordées au trente sixième sous sol, ainsi que le registre bien caverneux du growler de service, sorte de sous Akerfeldt aux grognements efficaces, ponctuant parfois ses interventions de hurlements blackisants rompant la chianceté ambiante. Car en dehors d'une rare percée lead à 2:37 sur « Septic Severance », trop timide pour arracher un frisson de contentement, on ne voit pas bien ce qui distingue RIBSPREADER de la horde de suiveurs serviles des pionniers ENTOMBED, GRAVE et DISMEMBER. Trop lent, trop emprunté malgré les efforts de Rogga Johansson derrière le micro, « Opus Ribcage » se paye en outre une casserole de taille : l'absence totale de solos. Une carence, une de plus, vraiment rédhibitoire pour le coup, l'aridité des compositions transformant la petite demi heure de cette troisième offrande en longue traversée d'un désert de riffs conventionnels et interchangeables. Soit, pour en finir avec « Opus Ribcage », l'album passable d'un swedish death band bas de gamme dont le retour ne s'imposait guère.
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