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Revel In Flesh - Death Kult Legions

Chronique

Revel In Flesh Death Kult Legions
On le sait, ça ne chôme pas en Allemagne! Digne représentant de son pays, Revel In Flesh sort déjà début décembre son troisième album, Death Kult Legions, un an et demi après Manifested Darkness par lequel j'avais découvert la musique du groupe et que j'avais très apprécié. Si on rajoute les différents splits avec Revolting, Grave Wax, Puteraeon, Feral et The Dead Goats, voilà une discographie bien fournie pour un combo formé qu'en 2011! Mais enchaîner les sorties n'est pas toujours une bonne chose et conserver un tel rythme de production revient souvent à bâcler la qualité un jour ou l'autre. J'espérais que ça ne serait pas le cas pour les Allemands.

Niveau pochette déjà, Juanjo Castellano a su faire aussi bien que Manifested Darkness. C'est d'ailleurs les jolis artworks qui m'ont attiré à la base chez Revel In Flesh. Ça et le logo old-school coolos signé Mark Riddick, un autre artiste que j'aime beaucoup. Musicalement, la formation, qui compte désormais cinq membres aux noms suédoïsés, s'en sort à nouveau très bien aussi. Aucune surprise comme on pouvait s'en douter, Revel In Flesh fait toujours dans le death metal à l'ancienne comme en Suède au début des années 1990. Beaucoup de Dismember, un peu d'Entombed, on comprend vite d'où vient le son très typé Stockholm HM-2 du combo d'outre-Rhin. Si vous êtes longs à la détente, sachez aussi que Dan Swanö s'est chargé du mix, du mastering et même d'un solo sur "Graveyard Procession". Avec ça, si vous ne remarquez pas le gros penchant scandinave de Revel In Flesh, dont le nom, rappelons-le, est tiré d'un morceau de Left Hand Path, je ne peux plus rien pour vous!

Old-school Swedish death metal donc. Je pourrais arrêter là tant cette étiquette résume tout mais comme je suis en vacances et que je n'ai rien à glander à part tapoter le clavier de mon nouveau ultraportable Acer rose offert par Papa Noël, je vais quand même détailler un peu. Après tout, ce Death Kult Legions montre quelques différences par rapport à Manifested Darkness. Des différences qui auraient d'ailleurs pu coûter cher au quintette. J'avais en effet pointé du doigt les mid et down-tempos pas toujours passionnants de l'opus précédent, préférant quand les Teutons envoyaient la sauce. Eh bien ce nouveau disque marque un net ralentissement du rythme de la part d'une formation plus portée sur le côté atmosphérique ce coup-ci. Ça bourre moins, sans tomber dans l'excès de mollesse puisqu'on trouve encore un peu de blast-beats, notamment sur le titre d'ouverture, le tonitruant "In The Name Of The Flesh" (riff méchant blasté, miam!) et le troisième "Black Oath Impurity" (un peu moins enlevé et plus mélodique), le duo bourrin de l'œuvre. Le tchouka-tchouka thrashy a encore aussi son mot à dire ("In The Name Of The Flesh", "Black Oath Impurity", "Death Kult Legions", "Hurt Locker", "Levitation"). Quant au chant, de Haubersson, il reste fort couillu avec cette voix terrifiante d'ours grasse et puissante, mixée à des shrieks. Une performance de haut niveau qui n'est pas sans rappeler celle de Peter Tägtgren sur le Nightmares Made Flesh de Bloodbath. Sans oublier cette production claire et d'une puissance de feu remarquable, avec des bouts de gras dedans. Death Kult Legions conserve ainsi ses attributs masculins indispensables à tout bon album de death metal mais clairement, l'accent est mis sur les tempos modérés. Une évolution qui me plaît rarement, surtout quand le groupe concerné n'a pas démontré un talent fou dans le domaine.

Par chance, Revel In Flesh s'est nettement amélioré de ce point de vue. La grande force des Allemands a toujours été ces leads et riffs mélodiques froids typiquement scandinaves mais foutrement inspirés. Sur ce nouvel album, on retrouve aussi ce feeling mélodique impeccable sur les parties non rapides, mid et down-tempo, ce qui n'était pas toujours le cas du temps de Manifested Darkness. Du coup, le petit manque de vitesse par rapport à l'opus précédent se trouve compensé par ce sens aigu de la mélodie qui permet de garder l'auditeur aux aguets. Écoutez donc "When Glory Turns To Ruin" qui vient prouver dès la deuxième piste les bonnes dispositions du combo en matière de mélodies mémorables couplées à de la rythmique pépère ou du mid-tempo appuyé headbangant. Mais c'est sur "Graveyard Procession" et "Cryptcrawler" que Revel In Flesh est au sommet de son art à ce niveau. Deux morceaux fantastiques à l'ambiance glaçante mais entêtante de cimetière abandonné noyé dans le brouillard et au feeling mélodique incroyable. Super catchy!

Je reprocherais toutefois au groupe son tracklisting moins bien pensé qui fait se finir l'album sur trois titres au rythme bridé, même si "Levitation" subit quelques accélérations thrashy bienvenues. Quand bien même les titres s'avèrent de qualité, il est en effet de meilleur ton d'alterner pistes rapides et pondérées. C'eût été toutefois compliqué vu que la plupart des morceaux se basent sur des rythmiques mesurées. Comme quoi, malgré les progrès réalisés, il aurait tout de même fallu plus de titres qui bourrent! Et en parlant de la fin de l'opus, si le choix de reprendre du Manilla Road s'avère original pour ce genre de groupe qui avait choisi plus classique sur ses productions précédentes (Benediction et Autopsy) et que la cover en elle-même est plutôt réussie puisqu'elle se révèle bien death metallisée pour coller au son des Teutons, n'étant pas très fan de la bande de Mark Shelton, je trouve cette dernière piste dispensable, d'autant qu'elle pousse l'album jusqu'à presque 50 minutes, trop long pour ce type de death metal qui se doit d'aller à l'essentiel sans trop perdre de temps. Ce qui m'amène à un autre reproche. Death Kult Legions manque de diversité. Bon, c'est du OSSDM simple et efficace alors il ne faut pas trop en demander mais Revel In Flesh a tendance parfois à répéter les mêmes schémas trop longtemps, rendant certaines parties un peu longuettes, par exemple sur "Frozen Majesty", pas le meilleur titre de l'album malgré à nouveau des mélodies bien trouvées, rehaussées de samples atmosphériques. Il faut dire que cette sixième piste avait mal débuté avec cette intro kitsch et inadéquate qui n'aurait pas dépareillé sur un vieil album de dance! "As Souls Descend" sonne aussi plus quelconque, sans être repoussante (toujours une qualité de mélodies au-dessus de la moyenne). Voilà les deux morceaux qui me font le moins d'effets.

Quant au manque d'originalité criant, ça n'a jamais été un problème en ce qui me concerne, tant qu'il y a de la qualité. Et de la qualité, Death Kult Legions en a à revendre. Entre ces riffs et leads mélodiques royaux, atout principal du combo, ce groove savoureux, ce growl impressionnant ou cette ambiance froide prenante, il y a de quoi faire. Je ne vois donc pas comment en tant que fan de death old-school suédois on pourrait être rebuté par ce nouveau disque bien composé, simple, catchy et ultra efficace des Allemands, sans doute ce qu'ils ont fait de mieux jusqu'ici. Pour le quatrième par contre, j'apprécierais quand même plus d'allant rythmique. Revel In Flesh confirme en tout cas sur ce Death Kult Legions qu'il est un des groupes de revival Swedish les plus talentueux et intéressants à suivre. Pas une mince affaire tant cette scène sature et crée de plus en plus d'indigestions!

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Revel In Flesh
Old-School Swedish Death Metal
2014 - Cyclone Empire Records
notes
Chroniqueur : 8/10
Lecteurs : (2)  7.25/10
Webzines : (16)  7.4/10

plus d'infos sur
Revel In Flesh
Revel In Flesh
Death Metal - 2011 - Allemagne
  

vidéos
In The Name Of The Flesh
In The Name Of The Flesh
Revel In Flesh

Extrait de "Death Kult Legions"
  

tracklist
01.   In The Name Of The Flesh
02.   When Glory Turns To Ruin
03.   Black Oath Impurity
04.   Graveyard Procession
05.   Deathkult Legions
06.   Frozen Majesty
07.   Hurt Locker
08.   Cryptcrawler
09.   As Souls Descend
10.   Levitation
11.   Necropolis (Manilla Road cover)

Durée : 49'11

line up
parution
5 Décembre 2014

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