Quelques semaines après Bodyfarm, un ancien de (feu ?) Cyclone Empire refait surface pour un genre de death metal très similaire. C’est War Anthem Records (merci encore pour la découverte LIK) qui recrutera les Allemands de Revel In Flesh pour la compilation
Relics Of The Deathkult puis la sortie de ce cinquième opus, trois années presque jour pour jour après
Emissary Of All Plagues. Une galette au fort potentiel possédant de très bons passages mais embourbés en dents de scie dans une musique générique, relativement frustrant donc. Comme pour chaque nouvelle offrande, un artwork (aguicheur cette fois) de Juanjo Castellano (un rouge qui tape bien dans la rétine) et un mixage/mastering de maître Swanö. « More EPIC, more MELODIC, more INTENSE » aux dires de leur label. Let’s see.
Autant commencer de suite, la phrase d’accroche de le fiche promo n’est pas mensongère. Revel In Flesh continue sur la lancée de
Emissary Of All Plagues et peaufine son death direct aux leads glacials par paquet mais pas que. Outre la base de Stockholm subsistant (avec un nom de groupe clin d’œil à Entombed forcément), les références suédoises mélodiques du début/milieu 90 (Gates Of Ishtar, Eucharist, At The Gates, Unanimated) deviennent encore plus présentes, tout particulièrement Hyprocrisy et Edge Of Sanity. On retrouve ce death doomy mélodique (l’entêtant « Sky Burial » dont le refrain possède des faux airs d’un « Coming Race », « The Wayfarer » ou le final « The Nightbreed ») ou le death éclectique incisif du grand Dan Swanö, quitte à reprendre ses délires heavy/rock années 80 sur « The Nihilistic Nothingness » (hommage à « Sacrificed » ?).
Des influences marquées certes mais frissons en sus, plutôt rare en ces temps, je viens d’ailleurs de réaliser que le guitariste Maggesson (compositeur et producteur) est aussi le membre fondateur de
Dawn Of Dreams, groupe de death/black trop méconnu dont je vous recommande chaudement l’écoute (un album en 2000 puis silence radio). Les similitudes dans le riffing « dark » (dans l’esprit parfois d’un Belphegor) prennent ainsi tout leur sens, « Pervitin Speed Kill » vous donnera pour sûr un sourire malicieux. Le bonhomme épaulera le frontman de ses hurlements démoniaques. Ce dernier gagnera d’ailleurs en coffre, l’introduction de « Blood Oath » comme une belle démonstration de la chose.
Proche du label « qualité supérieure », proche oui. Car à l’instar de ses prédécesseurs, des moments de flottement sur certains passages encore trop lambda pour le style (dont un peu maigre « Death Blow » et « Skull Sacrifice »). De suite repris par une mélodie transperçante. La rythmique n’a rien de renversant mais elle fait le job. Après coup des « hammer blasts » plus virils auraient pu donner un coup de pied au cul sur les quelques baisses de régime présentes. Quant à la reprise de Motörhead le résultat est plus que convaincant, on se prête volontiers au jeu. Non Revel In Flesh sait comment posséder notre nuque, il lui manque encore une pincée d’efficience et d’ambiance pour parachever son objectif.
« Avec un peu plus d’impact et une atmosphère encore plus léchée, la recette de Revel In Flesh devrait monter d’un bon cran. J’espère que la prochaine chronique ira en ce sens. » Banco, Revel In Flesh répond à mes critiques. Le groupe affute son death metal 90’s à fortes appétences mélodiques et à l’ambiance digne des références de l’époque. Encore un peu plus d’effort dans les compositions pour que les Allemands puissent s’imposer (label plus important à la clé). Une année morose pour le genre mais finalement contrebalancée in extremis par les sorties récentes de Sentient Horror, Nightbearer et ce
The Hour Of The Avenger (tous non Suédois). Le style n’est pas mort.
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