Order of Orias - Inverse
Chronique
Order of Orias Inverse
Ascension. Voilà, si vous êtes normalement constitués vous vous devez de penser à Ascension (au moins un peu) avec cette chronique. Il est clair que le parallèle avec les allemands va souvent ressortir, mais c’est pour moi un véritable plaisir de vous présenter Order Of Orias. C’est bien simple, c’est tout simplement mon gros coup de cœur de 2012 et ce même si le disque est sorti en novembre 2011 (c'est un peu tard pour que ce soit mon coup de cœur de 2011 en même temps).
Moi qui fantasme sur des disques tels que le « Consolamentum » d’Ascension donc, mais aussi « Grey Rigorism » de Merrimack, « Ashes of angels » d’Aosoth, « Blood Libels » d’Antaeus ou autres Haemoth et Glorior Belli, j’ai presque l’impression qu’Order of Orias a pensé à moi en écrivant son premier disque. Et puis, il avait beaucoup de bons signes avant coureurs comme le sublime artwork de Metastazis ou l’excellent label World Terror Committee. Toujours est-il que c’est Geisterber qui, via un extrait vidéo, m’a présenté le groupe et je dois dire que cet extrait a été le déclencheur d’une commande dans l’heure (disons l’heure et demi pour viser large) qui a suivi.
Une voix possédée, des dissonances présentes et bien foutues, des arpèges prenants, une production bien dense et par-dessus tout, une aura incroyablement dévouée (et accentuée par les paroles, simples mais bien faites). Ce genre de schéma c’est le style que je ne peux absolument pas bouder. Un peu comme une nuit avec Katy Perry ou une fête à Miami, Order of Orias c’est le truc qui va forcément être bon, même si on ne sait pas encore vraiment ce que c’est.
Mais si l’extrait « Ash and Sparks » était déjà très alléchant, comment décrire la baffe qui est gravée sur l’album entier ? « Ash and Sparks » c’est un peu le titre attendu de ce genre de disque, celui qui mélange des blasts et des passages plus ambiancés avec une construction assez générique, bref en deux mots : celui qui sonne très Ascension. Cependant en dehors de ce titre (finalement pas tant représentatif que ça), le reste de l’album diffère des allemands. On pige bien vite que les australiens savent envoyer le bois, mais aussi développer un petit monde parfaitement adapaté pour que la transe vienne bien vite (et elle se termine d’ailleurs parfaitement sur « Void », titre final du disque).
Plus lent, plus ambiancé, quasi exclusivement mid-tempo, on est beaucoup plus proche du Ascension de « Rebellion Flesh » que de « Grey Light Sibling » si vous voulez. De longs passages faisant tourner en boucle des arpèges le plus souvent assez simples mais divinement exécutés. Voilà, ce qui est le plus marquant chez Order of Orias. L’enchaînement des deux premiers titres confirme bien ce que je dis, avec cette longue introduction instrumentale intitulée « Presence », puis avec « Irreverence » le deuxième titre qui offre une puissance considérable grâce à ce sublime solo qui transcende le tout à quatre minutes vingt-cinq. Déjà que du Black Metal avec des solis ce n’est pas courant, mais que dire quand ces derniers sont excellents (celui sur « Bleak One » vaut aussi son pesant de cachuètes). Ne vous attendez cependant pas à un black traditionnel. Order of Orias à sa personnalité propre et chaque ambiance développée par le groupe se veut unique. À ce titre, et ce même si les titres sont parfois plus convenus et plus génériques (« Ash and Sparks », ou encore « Offering »), Order of Orias arrive à se débrouiller pour que l’auditeur ne se lasse pas.
En ce sens l’inventivité du groupe pour créer des phrases mélodiques neuves est remarquable. Le Black des australiens sonne excessivement Orthodoxe tout en gardant un sentiment de nouveauté et de fraîcheur dans le style. L’apparente simplicité technique des riffs prouve son efficacité au fil des écoutes et l’album gagne en attrait et en saveur. Un peu comme une nuit avec Katy Perry ou comme une fête à Miami, quand on y a goûté une fois, on y retourne souvent (et avec … beaucoup de plaisir ! ).
La production se distingue aussi, même si elle rappelle encore une fois les germains de la spirale progressive, elle apporte une petite personnalité supplémentaire, avec cette batterie assez naturelle et ce rendu assez sourd. Elle est moins puissante que ce qu’on peut avoir habituellement avec un groupe de ce style mais finalement elle apporte un charme non négligeable à cet opus. Un petit plus sympathique qui met bien en valeur le groupe. Par ailleurs, si les compositions sont simples et assez facile à assimiler, la production des guitares -rugueuse et opaque- permet à l’auditeur de ne pas comprendre l’intégralité des parties à la première écoute. Du coup, le disque continue à posséder un certain attrait bien longtemps après sa première assimilation.
Alors « Inverse » : Gros monolithe ? J’aurais tendance à dire que oui, mais c’est vraiment parce que c’est mon petit cœur qui parle. Une chose est néanmoins évidente, les australiens accouchent ici d’un disque qui ravira les fans de Black orthodoxe puissant et ambiancé de la plus satanique des manières. Un peu comme une nuit avec Katy Perry ou comme une fête à Miami, Order of Orias, c’est vraiment cool, et on ne l’oubliera pas de sitôt.
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