Galdr - Ancient Light of the Stars
Chronique
Galdr Ancient Light of the Stars
Vous pourrez prendre GALDR par le côté que vous voudrez, vous ne devinerez pas qu’il est américain. D’abord ce nom induit en erreur puisqu’il est effectivement tiré d’une incantation en vieil islandais. Ensuite, le visuel et la musique aussi sont trompeurs et ne laissent absolument pas entrevoir sa nationalité. C’était déjà le cas en 2011 avec un premier album à la pochette présentant une ombre traçant son chemin dans la brume et la neige, celle que l’on imaginait provenir d’un pays scandinave. La musique semblait même confirmer cette origine puisqu’elle employait des tonalités atmosphériques à tendances dépresso-misanthropiques et suait le respect pour les anciennes croyances et mythologies du Nord.
L’entourloupe était réussie et l’on se laissait emporter par la noirceur de Draugr, ce multi-instrumentiste unique membre de ce projet. Et s’il revient en 2013 avec un deuxième essai, c’est toujours sur le même label, celui dont la ligne de conduite est des plus dures à suivre : Darker Than Black. Effectivement, il s’est montré très hétéroclite jusqu’à présent et a aussi bien sorti du ABSURD que du CRIPTA OCULTA et du FIDEI DEFENSOR. Par contre, ce n’est pas la première fois qu’il montre son amour pour des ambiances moins evil et on se souvient de ses albums d’ASKIVAL, I SHALT BECOME ou plus récemment de ZGARD.
Mais attention, GALDR n’avait pas la même approche que ces groupes et encore moins sur ce nouvel album de 50 minutes qui propose une évolution nette, presque aussi marquante que celle du visuel. Le décor enneigé noyé par la brume épaisse s’est effacé et le côté tourmenté avec. Place à une sorte d’elfe à poil au bord d’un étang forestier et à deux petits cuicui cachés en haut à droite. Cette pochette est évidemment une déception car l’aspect manga s’éloigne largement de l'image donnée auparavant. On s’attendrait presque à voir le nom d’ALCEST ou celui d’un autre de ces groupes qui aiment écrire son logo à la main en tout attaché (JE, AIRS, AL-KAMAR…). Ceci dit la musique ne tombe pas dans le shoegaze ou le post black metal. Elle a certes perdu elle-aussi en obscurité, mais c'est juste que la misanthropie s'est atténuée, laissant place à une sérénité (re)trouvée mais fragile. Le rythme est plus lent et les ambiances empruntent beaucoup plus qu’avant à l’ancien BURZUM. Les morceaux, qui tournent autour des 8-9 minutes chacun, ont ainsi tendance à s’enliser dans des riffs envoûtants et hypnotiques sans grande inspiration. Le sommeil pointe rapidement son nez face à ces hymnes à la contemplation malheureuse et même le clavier qui apparaît parfois plagie lui aussi maladroitement et sans âme les vieux méfaits de Vikernes. Heureusement que les vocaux hurlés sont toujours aussi tourmentés. Ils forment le véritable atout de l'album !
Sans eux, Ancient Light of the Stars serait encore anecdotique. Il est loin du niveau de son prédécesseur et demeurera juste un bon compagnon pour une soirée morose durant laquelle l’ennui nous aura poussés à rester devant notre fenêtre pour observer la vacuîté ambiante, c’est tout.
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