Deux ans ont déjà passé depuis le deuxième album de
GALDR. Un
Ancient Light of the Stars avec lequel j’avais été un peu dur, déçu du manque de matière et de la baisse de qualité par rapport à son prédécesseur. Eh bien, c’est le chemin inverse qu’à parcouru cette fois-ci Draugr, toujours seul maître à bord, en retrouvant du talent, en offrant plus une suite à son premier album qu’à son deuxième. Le visuel de la pochette en est d’ailleurs un premier indice. L’aspect naïf dans un style BD / manga s’efface pour laisser la place à quelque chose de plus épuré, de froid et d’énigmatique. Cela correspond beaucoup mieux à la musique, qui reste dans le style trve atmosphérique misanthropique. L’homme est américain mais il montre une véritable influence et une passion de la culture européenne et avant tout des pays scandinaves. Le nom du groupe venait déjà de l’islandais, tiré d’une vieille incantation, eh bien Draugr va encore plus loin cette fois-ci en abandonnant sa langue pour le suédois. Non seulement le titre de l’album, mais aussi ceux de chaque morceau sont dans cette langue.
Mörkergång signifie ainsi « les temps sombres », et les pistes se traduisent par « Ciel nocturne », « Sorcellerie et deuil », « Aurores boréales dans la tempête », « Combler la vie », « Dans l’éternité glacée » et « âmes errantes ».
Ces choix de titres et donc la langue choisie sont tout à fait logiques, en parfaite adéquation avec les ambiances qui parsèment les 41 minutes. Le froid, la nuit, la tempête, les forces de la nature, la mort... C’est bien ce que l’on ressent d’un bout à l’autre. De « Natthimlen », la première piste, instrumentale et ambiant, qui ne fait qu’un peu plus d’une minute à « Vandrande själar » prologue de 3:37 qui nous fait atterrir tout en douceur. Ils encadrent quatre morceaux compris entre 8 et 10 minutes. Le black y est constamment atmosphérique, mais avec un son volontairement étouffé, apportant une sorte de brume à l’atmosphère. Les compositions nous plongent dans une forêt enneigée souvent frappée de bourrasques glaçantes. Le froid est continu, il attrape le visage, ne le lâche jamais. Le rythme s’emballe souvent, mais sait laisser de la place aux parties mid-tempo comme sur le très réussi « Överbrygga liv » qui viendrait presque nous faire tire une larme. Il n'accélère que sur sa dernière partie en faisant apparaître des riffs magnifiques, simples, mais grandiose comme si subitement nous arrivions au bord d'un fossé donnant sur une montagne blanche, majestueuse !
Le résultat est alors bien appréciable, idéal pour accompagner les soirées d’hiver ou les promenades dans le froid. Certes, on a l’impression de connaître ces morceaux, de les avoir déjà entendus ailleurs, et certes d’autres groupes ont été plus touchant, comme
SOMBRES FORETS avec son
Quintessence mais à moins d’être exigeant, le contrat est bien rempli.
GALDR se refait en tous cas une petite santé et devrait retrouver grâce aux yeux de ceux qui avaient été déboussolés par le précédent...
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