Onheil, cela vous parle ? « Cataclysme » dans la langue de Dave. Toujours pas ? Le groupe ressort un peu de nulle part à vrai dire, plus de cinq années (déjà) nous séparent de leur premier album
Razor. Je vous avouerai avoir aussi oublié le groupe depuis 2009. Le brûlot avait été mis aux objets retrouvés … Cyclone Empire me fait la piqûre de rappel. Ressorti du tiroir, leur opus n’était pas vraiment la galette du siècle, loin de là, mais un black mélodique « direct » (étiqueté scandinave) à tendance heavy/thrash qui aura su faire son petit effet. Une bonne découverte au bout du compte, à écouter d’une traite. Revoilà donc la bande batave au line-up, label et production identiques. Un enregistrement de nouveau effectué au Final Focus Studios (Pestilence, Prostitute Disfigurement) et géré par Bart Hennephof (Textures) ainsi que Yuma van Eekelen (Exivious, ex-Pestilence).
Pour les rares connaisseurs du quintette, Onheil monte ici d’un cran son curseur mélodique après un
Razor déjà bien chargé (c’est peu dire). Les Néerlandais délaissent ainsi leur aspect black/death fortement ancré suédois (« No Fashion Records » comme message subliminal) pour d’avantage de touches heavy et thrash. « Blackened Heavy/Thrash » selon leurs propres termes, moins mon rayon il est vrai. De facto une ambiance « evil » et glaciale effacée pour une musique d’avantage « catchy » et « lumineuse ». Attendez-vous donc à du tremolo accrocheur à foison mais balancé par trois guitares (« Iron Maiden-style ») je vous prie. La production offre un son fichtrement puissant. Les déferlantes de riffs, frappes de fûts et les échanges de vocaux criards/gutturaux (entre deux des guitaristes) collent au tabouret. Les titres s’enchaînent, relativement bien construits et exécutés mais ils peinent à réellement agripper nos oreilles une fois l’écoute terminée. Il faudra attendre le morceau éponyme (refrain à hurler comme un demeuré), « Wings Of Death » (et sa jolie introduction) ou « Dronkenschap In Duisternis II » (simple et imparable) en fin de parcours pour retrouver l’efficacité plus constante d’un
Razor.
Un constat s’impose, la cargaison (énorme) de mélodies ne fait clairement pas tout. Des mélodies d’ailleurs en demi-teintes, trop communes par moment. Les riffs de couplet semblent encore moins inspirés et très limités, comme un remplissage bâclé. Point d’expérimentations ou de jeu « réel » à plusieurs (leads multi couches ou « dialogues » de notes). Avec trois cerveaux et six mains pour trois six cordes (le compte est bon), forcément nous ferons la moue. Un défaut que l’on retrouvait déjà sur
Razor et même solution bancale, le rattrapage se fera sur une accélération brusque ou un tremolo endiablé. Mais la grosse baisse de régime en milieu de galette (le duo « Self-Destruction Mode »/« The Omega Legions » particulièrement) fera décrocher bon nombre.
Storm Is Coming fait plus office de légère brise caressant la joue que de la tempête tant annoncée. Une musique trop lisse et générique pour qu’on n’en retienne grand chose malgré ces assauts mélodiques répétés, véritable vénération du trémolo. L’enchaînement de
Razor semble assez loin, difficile pour l’auditeur de ne pas piquer du nez. Un retour forcément décevant après cinq ans... Un album plaisant à l’écoute mais que l’on oubliera encore plus vite que son aîné.
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