Saturnalia Temple - To the Other
Chronique
Saturnalia Temple To the Other
Les Enfants de Saturne vous avez illuminés,
Avec Ur, longue demo tant ténébreuse que rituelle,
Ouvrant grandes les portes de leur Temple sacré.
Ce fut une révélation salvatrice et providentielle,
Un doux baisé, sur la peau, déposé.
Une musique transcendantale d'une douce sobriété
Élevant votre âme en des royaumes irréels.
Celle-ci jouée par des prêtres possédés,
Dont les textes obscurs et cérémoniels
Déroulèrent, sous vos yeux ébahis, la Vérité.
Impossible cependant de garder des hommes de confiance,
Et le grand Maître Tommie, œuvrant aussi dans Lapis Niger,
Regarda cette grande valse avec impuissance.
Mais la rencontre et puissante alchimie avec Peter
A sonné telle une renaissance.
L'aventure continua année après année,
En un enchevêtrements de titres avant la consécration
Prenant forme sur Aion of Drakon, leur premier essai.
La musique toujours organique suivit son évolution,
des influences très 70's, stoner mais encore plus accrocheuse et perchée.
Vous plongeâtes dans le vortex par ses effets sur les vocaux,
Des riffs heavy des plus jouissifs ou entêtants,
Une joyeuse invitation à un trip sous acides, en gros.
Et Saturnalia Temple ne coupera pas son élan
La sortie cette année de To the Other confirmant ce propos.
Le duo Tommie/Peter force un peu plus le trait,
Poussant à la gueule de bois, à la perdition.
La première écoute vous égare par ses riffs avinés,
semblant en décalés, hors de votre champ de compréhension.
Un effet appuyé par un côté Southern pouilleux et débauché.
Le titre éponyme étant un bel exemple de dépravation sonore.
Vous sentez le poids des abus, toute cette souffrance.
Ajoutez à cela des mélodies tournant en boucle mais encore,
Une bonne dose d'ésotérisme avec des forces démoniaques en abondance,
A la manière d'Urfaust, pour parachever le décor.
Cependant la musique est à l'image de l'artwork, terne.
Elle ne donne pas envie que l'on s'y jette à corps perdu,
D'un argenté triste et maladif laissant les drapeaux en berne.
De même, la batterie ˗ tenue par Tim (Aldebaran) ˗ à un son cru,
Les notes claquent sèchement, donnant un aspect plus moderne.
Impossible de vous laissez emporter par ce cyclone gris,
Malgré des sonorités entêtantes et malsaines des plus allumeuses.
L'organique cédant sa place au tellurique, vous avez de l'antipathie
Envers ce rendu très froid, collant peu avec ces ambiances brumeuses.
Seul « Void » arrive à vous faire dodeliner sans réticence et sans répit.
Trop de puissance, trop de grésillement, trop de saturation,
Trop d'effets, TROP.
Certain(e)s apprécieront le résultat de ces additions,
Personnellement ça m’écœure rapidement et me laisse sur le carreau.
Dommage à la vue de la cohérence de l'ensemble et des bonnes intentions.
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