Birds In Row / WAITC - Split
Chronique
Birds In Row / WAITC Split (EP)
Il en fallait peu pour me réjouir à nouveau : un split de Birds in Row et de We are in the country depuis peu rebatisé WAITC. A croire que cette année est placée sous le signe des Lavallois, pour les avoir vus plusieurs fois en concert cette année. Ils sont partout ! Bref, cette nouvelle sortie de Throatruiner, très courte et intense, ne laisse pas indifférent.
Étrangement, ces nouveaux titres de Birds In Row sont plus violents et plus touchants que ceux que l'on peut retrouver sur
You, Me & The Violence. Même si le titre éponyme est imbattable en terme d'hymne à la jeunesse, il ne serait pas impossible que « Can't Lie » en devienne un grâce à ce final épique qui est presque à la limite d'un morceau de Bring Me The Horizon sans ses côtés héroïques. Le groupe nous conte une histoire « Can't Leave », « Can't Lie », « Can't Love » dans laquelle on entre sans problèmes. Notons que l'ensemble est plus fouillé que sur les sorties précédentes, ils ont réellement gagné en finesse et en émotion. En effet, les parties de guitare et de basse sont plus recherchées. Ils n'hésitent plus à ajouter des mélodies accrocheuses et à assumer ce côté gentillet/guimauve qui les caractérise. Décidément, Birds in Row ne déçoit pas et on attend, par effet domino, l'EP à venir avec impatience.
Au contraire, We are in The Country métaphorise la douleur à l'état pur. Si avec Birds in Row, on larmoie, ici, on ne fait pas dans la dentelle. D'ailleurs à ce propos, on a plutôt tendance à rapprocher We are in the Country de Birds in Row alors que je les rapprocherai, pour le coup, d'un Calvaiire ou d'un Plebeian Grandstand. Trêve de bavardages, le trio Lavallois propose trois morceaux expéditifs criant de souffrance et de colère. Le terme expéditif est plutôt approprié puisque « Veiled Ax » se coupe nette dans son élan. On est surpris et un peu décontenancé. Quant à « Empty Decade/Saturnism » et « Empty Mailbox », on y retrouve quelques côtés post-punk sous cocaïne qui se mêlent aisément à un spectre tourbillonnant. We are in the Country évolue. Alors qu'on les attendait dans une dimension screamo-punk-dans-une-cave, le groupe a gagné en profondeur et en noirceur qui se retrouve plutôt dans la veine d'un
Vinogradska.
On aurait aimé que le split soit un poil plus long mais n'est-ce pas remettre en question le principe même de ces deux groupes ? Les Lavallois ont deux façons d'exprimer la douleur, le tourment et le désespoir qui se complètent quelque part.
| Matpewka 29 Septembre 2015 - 694 lectures |
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