Hunok - Megrendíthetetlenség
Chronique
Hunok Megrendíthetetlenség
Allons faire un tour du côté de la Hongrie, pays dont le black metal est méconnu et qui renferme pourtant quelques formations plus que décentes. Vous pouvez en citer une ? MARBLEBOG ? Bon choix ! D’autant que cela tombe bien puisque la tête pensante de HUNOK, Gábor Zselencz, est passé par MARBLEBOG ! Bon, pas très longtemps, car il n’en a assuré la basse que le temps de quelques concerts, mais l’un d’eux a été immortalisé, sorti en 2009 : Live in Chicago. Le Gábor a également souvent été à la rescousse des groupes qui voulaient se payer une petite intro ou un petit épilogue, et du coup il a donné un coup de pouce à NYKTALGIA, GEIMHRE et THE SHADOW ORDER. L’homme touche-à-tout est également réputé pour avoir fait le mastering de plusieurs albums de BILSKIRNIR, ainsi que leur visuel ! Il était donc plus que temps qu’il sorte de l’ombre avec le premier album de HUNOK, groupe qui a déjà 16 ans mais n’avait pour l’instant sorti que des demos, des splits et une compilation.
En 16 ans, il a amassé du matériel, il a des pistes sous la patte. Et pourtant Megrendíthetetlenség n’a que 8 pistes. Pire, il ne dépasse pas les 40 minutes. Vu le peu de personnes qui connaissent son travail, il aurait été aimable de remplir cette galette de vieux morceaux ! Mais non, il n’en a réutilisé qu’un seul : «Megtorlás », paru à l’origine sur un split avec BILSKIRNIR. Le reste est alors du matériel véritablement inédit, mais composé d’une introduction de 4 minutes et d’un épilogue de 2. On est content de cet enrobage qui met dans l'ambiance, mais on commence à se dire qu’il y a finalement peu de pistes sur l’album. Surtout qu’il y a également une reprise. Il s’agit de « Blood and War », à la base interprété par EVIL. Donc si on récapitule et compte ensemble, il y a deux titres instrumentaux, un titre déjà « connu », et une reprise. Soit la moitié de l’album qui n’est pas vraiment « neuf ». Voilà pourquoi on en aurait voulu plus, encore plus ! Mais si notre homme va lentement - ses compositions et enregistrements se sont étalés sur 8 ans, entre 2007 et 2014 - il va aussi sûrement et le résultat est très evil, très entrainant, très convaincant, très efficace.
Il a pris quelques tics de son partenaire vu plus haut, BILSKIRNIR et balance alors un black metal pur et sans grande concession, juste avec des mélodies guerrières qui font bomber le torse. Les vocaux sont dans la même veine, des harsh vocals qui collent au style épico-heathen trve black metal. Mais il y a une autre référence, parfois même plus évidente, le vieux GRAVELAND. On retrouve une façon de marteler qui y est fidèle. Précisons d'ailleurs que sur cet album, l'artiste a été aidé à la batterie par Winterheart, de STERBEND, HEIMSDALLS WACHT, KRIEG ou encore NYKTALGIA. Un bon frappeur... Chaque piste est ainsi puissante et ne montre aucune faiblesse. Ecouter HUNOK, c’est se gargariser d’une potion magique de force black démoniaque. Il ne faut pas l’écouter en attendant un album indispensable, il ne faut rien en espérer de spécial, et alors le charme opère, et alors on se laisse emporter par la haine intemporelle, et alors on peut être impressionné.
Un album qui est à conseiller à ceux qui se foutent de l’évolution, du son moderne, de ce qu’il convient d’écouter en 2016. Un album convaincant, qui mériterait d'être plus long pour avoir une meilleure note.
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