Novae Militiae - Gash'khalah
Chronique
Novae Militiae Gash'khalah
Je disais récemment dans une vidéo que le black metal pouvait très bien accueillir des éléments de pure fiotte. La sensibilité, la mélancolie, la déception font partie de son univers. Mais certains qui comprennent mal ou écoutent de travers ont pu penser que je disais que les éléments fiottesques se retrouvaient toujours dans le black. Non. Et NOVAE MILITIAE est bien là pour nous le hurler dans les oreilles. Le black metal c’est parfois sans fard. C’est parfois des éclaboussures de violence. C’est parfois l’enfer auditif.
Le groupe est français, et existe depuis presque 10 ans. Il avait sorti un court album en 2011 : Affliction of the Divine qui faisait une trentaine de minute. Il revient en 2017 avec un opus plus consistant : 55 minutes et 8 pistes sur ce Gash’khalah. Sa pochette est rouge, rouge sang, rouge flamme, rouge enfer et c’est effectivement la couleur qui lui convient le mieux. Les compositions ne nous emmènent nullement dans des recoins sombres ou inquiétants, mais bel et bien au fin fond de la hargne et de la colère qui nous animent, nous tous. Ces 8 pêchés musicaux appuient sur l’interrupteur de notre cerveau qui contrôle la haine, et ils nous incitent à faire notre moue la plus antipathique possible. Nos sourcils se froncent, nos dents du haut commencent à mordiller les lèvres inférieures, le nez se plisse, le regard devient noir.
Des groupes qui mitraillent comme ça, on en connaît déjà beaucoup, mais le talent de NOVAE MILITIAE est de nous rendre concernés. Il ne fait pas que délivrer un black metal dévastateur, il arrive à nous rendre dévastateurs nous-mêmes. Et c’est ce qui me fait le rapprocher des autres Français d’ARKHON INFAUSTUS. Ces deux groupes invoquent Satan, et parviennent même à nous l’introduire par les orifices des oreilles. Le cornu est là, son corps, son odeur, son aura sont palpables. Et il n’y a pas à dire, Satan il en impose ! Cet album nous le rappelle efficacement, avec cependant quelques passages plus lents, plus tordus, sinueux et vicelards (« Fall of the Idols »). Normal, Satan l’est aussi. Pour mieux vous égorger par la suite, comme sur « The Chasm of the Cross » qui se transforme à sa 4ème minute pour devenir l’un des passages les plus infernaux de l’ensemble !
Ecoutez cet album tous les jours, vous deviendrez sans aucun doute totalement fou. Il se peut aussi que des poils vous poussent dans le dos et des cornes apparaissent sur votre front !
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