Novae Militiae - Topheth
Chronique
Novae Militiae Topheth
Si je suis en train de vous écrire, c’est que je suis revenu des Enfers. Ou alors je m’y trouve encore et je ne vous parle pas véritablement. C’est une illusion, provoquée par ce qu’il reste de mon cerveau plongé dans un état végétatif avancé. Et peut-être même que cet état est celui qu’on est censé atteindre. En quelque sorte un nirvana maléfique, l’apparition du véritable état de notre monde. Une plongée dans la Vérité, mise à jour par
NOVAE MILITIAE .
La formation française avait déjà sévi en 2017, avec
Gash'khalah. 8/10 dans nos pages. Un constat qui avait été clair. Et une présentation qui se concluait par un avertissement sur le fait qu’une écoute trop approfondie allait « soit rendre fou soit faire pousser des poils dans le dos et des cornes sur le front ».
3 ans ont passé depuis… ou 10, ou 50, ou 1000 même. On ne sait pas très bien quand on chute de la sorte dans le magma de Satan et que l’on pénètre un monde intemporel. Ces 8 nouvelles pistes sont ainsi la suite logique du prédécesseur : pas de la musique mais un univers sonore résultant de ce que notre monde et notre âme contiennent de plus douloureux, de plus sombre mais aussi - et sans que cela ne soit contradictoire – de plus distant. Non, ce n’est pas contradictoire, car au contraire la douleur et les Ténèbres deviennent une normalité, se transforment en jus naturel de notre environnement. 8 compositions qui permettent carrément de nous en délecter.
Sur cet album, tout ce qui est mauvais devient nôtre. Tout cela nous identifie, nous personnalise. Il existe beaucoup de groupes qui font de la musique satanique très agressive et violente, ayant pour objectif de marteler une haine et un besoin de destruction. Ici, pas tant que ça. Ou pas tout le temps. Ici, on ne se crispe pas. Ici ; on ne se sent pas la victime des ambiances, mais on a l’impression de rentrer dans les habits de Ténèbres qui nous attendaient depuis toujours.
Ces ambiances sont créées par un timbre vocal constamment grave et pesant… implacable, impeccable. Le rythme varie. Il peut être aussi emballé qu’un typhon, et pourtant se calmer ensuite, restant d’une lourdeur malfaisante. Des chœurs masculins s’invitent par moment comme sur « Advent of the Prophet », ajoutant une aura mystique au chaos ritualiste. On ne décroche pas, on a peur de décrocher, durant 53 minutes totalement immersives, inquiétantes, et certainement dangereuses pour la santé mentale de l’auditeur.
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