L’autre jour, je repensais à Sandrine. Elle était bien, elle. Bon, c’était il y a longtemps, mais vous l’aviez sûrement compris vu qu’il ne doit plus vraiment exister des jeunes qui s’appellent Sandrine... Enfin bref. Sandrine m’avait mis un vent, et ses excuses étaient assez mystérieuses, pour ne pas dire bidons... « Je ne peux pas sortir avec toi. Mais ce n’est pas toi le problème. Tu es en fait super. Tu es cool et tout. Mais en fait, nan, je ne mériterais pas quelqu’un de bien comme toi. Je ne ferai que de l’ombre à la force de tes qualités ». Résultat ? Oui, d’abord, je me suis masturbé bien fort le soir en pleurant, mais surtout Sandrine a fini avec ce qui restait : une sorte de Raziel fini avec de l’Ikea...
BLAZE OF PERDITION a énormément progressé depuis ses débuts. Le groupe polonais et prometteur que je découvrais en 2010 avec son premier album
Towards the Blaze of Perdition a passé les vitesses supérieures, progressivement au fil du temps, et a donc proposé en 2017 son quatrième méfait,
Conscious Darkness. Beaucoup de choses ont changé en 7 ans, et avant tout le line-up. C’est un groupe où les départs sont fréquents, même si maintenant la base est solide. De 6 membres fixes, ils sont passés à 3. Ils n’ont pas intégré de bassiste « officiel » depuis la mort de 23 dans l’accident de la route du groupe en pleine tournée en 2013. Les survivants se sont tenu les coudes, et Sonneillon et Wizun, qui étaient gravement blessés, n’ont pas hésité très longtemps avant de reprendre la musique. Un peu comme Nergal après ses problèmes de santé ? Oui, on peut tenter la comparaison. Alors que des faibles se seraient dit qu’il s’agissait d’un présage pour les inciter à quitter le black metal et à ne plus côtoyer Satan, ils sont repartis de plus belle. Ils avaient d’ailleurs consacré l’album du retour à leur tragédie, le nommant
Near Death Revelations.
L’essence de leur musique n’a pas réellement changé, mais ils se sont mis à allonger de plus en plus leurs compositions, passant de 9 pistes qui faisaient chacune autour des 4 minutes à leur début à cette fois-ci uniquement 4 morceaux, entre 8 et 15 minutes. Et c’est travaillé, et c’est bien amené, et c’est très peaufiné. C’en est même impressionnant. Un album d’orthodoxe de grande volée. Mais pas que ! On se retrouve finalement avec des ambiances proches d’
AOSOTH, de
DEATHSPELL OMEGA, et, comme si Nergal était vraiment inévitable,
BEHEMOTH tel qu’il nous est revenu avec The Satanist.
La première écoute est une explosion dans les oreilles. On ne saisit pas tout, mais on se retroue happé par la force qui se dégage de ces 43 minutes. La puissance est palpable, la chaleur est insoutenable, l’agressivité est contagieuse. Et là où le groupe fait encore plus fort, c’est en intégrant des éléments ultra pertinents. Les petits sons spaciaux sur « A Glimpse of God » rendent le titre légèrement mystique. La longue partie instrumentale en plein milieu de « Ashes Remain » nous transporte subitement au sommet de la montagne des Justes. Alors qu’on était dans les tréfonds de l’enfer, on passe comme ça, le plus naturellement du monde, à une hauteur malsainement hautaine. Les chœurs sur « Detachment Brings Serenity », à la 6ème minute juste après une rafale de malade et un break très free, font bondir le cœur. Les cymbales qui y font leur petit clic, clic, clic... Ah, oui, ça donne un final jouissif pendant près de 4 minutes.
Quel beau travail. D’orfèvre ! Tiens, il y aurait un concert, j’aurais déjà presque envie d’y aller, mais surtout j’aurais envie d’y assister assis. Parce que la musique de
BLAZE OF PERDITION se vit. J’aurais envie d’écouter tranquillement ce qu’ils nous content si fortement. De vivre passivement la progression de ces 4 pistes. Et pourtant ! Et pourtant je ne mets que 7.5 à l’album ! 7.5 après l’avoir saupoudré aussi longuement de mots tendres. Après une déclaration bien entendu sincère ! Bah oui, parfois il demeure des mystères, et l’on ne sait pas trop bien pourquoi le coeur ne suit pas exactement la tête. Et c’est là qu’on comprend un peu ce qui est arrivé à Sandrine. Sa tête avait bien compris toutes les qualités que j’avais à offrir, mais son cœur n’avait pas bien reçu les informations de son cerveau. Quand je vois où ça l’a menée, j’ai presque envie de me forcer à mettre une meilleure note, mais non. La faute à des longueurs qui me sont fatidiques, bien que peu nombreuses, et à un évident manque d’envie de repasser l’album en boucle. C’est donc un 7.5 mais qui n’aura jamais été aussi proche du 9.
Par gulo gulo
Par AxGxB
Par Jean-Clint
Par Raziel
Par Sosthène
Par Keyser
Par Keyser
Par Lestat
Par Lestat
Par Sosthène
Par Sosthène
Par MoM
Par Jean-Clint
Par Sosthène
Par AxGxB
Par Deathrash
Par Sikoo