Cancer - Death Shall Rise
Chronique
Cancer Death Shall Rise (Rééd.)
Clients parfaits pour notre catégorie Remember, les Anglais de CANCER ont vu récemment leurs premières œuvres rééditées chez Cyclone Empire plus de vingt ans après leur sortie, avec force remastering, bonus tracks et lifting visuel de circonstance. Pour peu que vous ayez connu l’âge d’or du death old school à la charnière 80’s/90’s, vous connaissez la musique avant même d’avoir porté une oreille sur « Death Shall Rise », sans doute leur apport discographique le plus significatif. Deux raisons à cela : une production signée Scott Burns aux légendaires Morrisound Studios et la présence d’une sacré guest star à la six-cordes, le non moins célèbre James Murphy !
Aucune chronique de CANCER ne figurant sur Thrashocore, faisons les présentations. Formé en 1988 à Ironbridge, Telford par le trio Stokes/Walker/Buchanan, CANCER livre rapidement deux démos (« No Fuckin’ Cover » et « Demo N°2 »), non sans faire ses armes live en compagnie de GBH et BOLT THROWER. Dès le premier album « To The Gory End », les choses prennent une tournure plus sérieuse. Bénéficiant de l’intérêt des majors pour un genre en pleine expansion, CANCER hérite du patronage des plus grands dès ses premiers pas hors du Royaume Uni ; mix signé Scott Burns, caméo de John Tardy suivi de tournées en compagnie de DEICIDE et OBITUARY. On a connu pire comme débuts ! Par la suite, CANCER fait son CANNIBAL CORPSE en voyant son « Death Shall Rise » banni en Allemagne pour cause d’artwork explicite, comme on dit dans le milieu. Murphy parti former DISINCARNATE (remplacé par Barry Savage), CANCER accueille brièvement Nick Barker en remplacement d’un Carl Stokes accidenté. La suite donne malheureusement dans le classique ; un troisième album sorti dans le creux de la vague (« Sins Of Mankind », 1993) suivi d'un "Black Faith" (1995) mal reçu entraînant le split du groupe quasiment dans la foulée.
Honnêtes suiveurs, les Anglais sont à placer un cran au dessous d’un BENEDICTION. Car malgré toutes ses qualités, le principal intérêt de « Death Shall Rise » reste l’évocation d’une période charnière du death old school US/Européen. Leur death thrashy porté par la voix râpeuse de John Walker applique consciencieusement la recette élaborée par les patrons de l’époque, alternant avec une certaine efficacité séquences lourdes et d'autres plus ou moins rapides. Les passages up tempo rappellent le EXHORDER de « Slaughter In The Vatican », le reste oscillant entre la pesanteur de « Harmony Corruption » de NAPALM DEATH (les blasts en moins bien sûr), les premiers MORGOTH/DEATH et le deuxième full length d’OBITUARY. A cela, on ajoutera un drumming façon Igor Cavalera, mix importé d’ « Arise » en prime. D’illustres références dont CANCER tente d’effleurer les chevilles sans trop y parvenir, le charme opérant bizarrement bien mieux lorsque James Murphy livre un de ces éclairs de génie dont il a le secret. Faute de riffs plus travaillés, ses interventions relèvent tout de même de l’anecdote. Bien que plaisante, la tracklist de l’album ne recèle aucune pépite à faire se relever la nuit l’archéologue du death du fond des âges, exception faite peut-être des anciens journaleux de Terrorizer (27ème dans le top death 40 millésime 1991). Besogneux mais volontaires, les Anglais bénéficient donc de l’aura de partenaires ayant marqué la scène de leur empreinte (Glen Benton, venu pousser sa gueulante sur « Hung, Drawn And Quartered »), livrant ici un album plaisant mais sans génie particulier, à réserver en premier lieu aux fans de vieux death vintage. Un sympathique trait d’union entre « Cause Of Death » et « Spiritual Healing » en somme.
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