Allez, une fois n’est pas coutume, petite chronique rapide histoire de boucler (momentanément je l’espère) la discographie de Death Breath sur Thrashocore.
Si le groupe s’est véritablement révélé aux oreilles du plus grand nombre avec la sortie en 2006 d’un premier album particulièrement réjouissant intitulé
Stinking Up The Night, le trio avait au préalable su attiser la curiosité des amateurs de Death Metal avec la sortie quelques mois auparavant sur le label suédois Black Lodge Records d’un EP trois titres aussi bref qu’efficace. Expédié en un tout petit peu plus de huit minutes et composé notamment d’un titre que l’on retrouvera plus tard sur l’album sus-mentionné, il aurait été facile de faire l’impasse sur ce modeste 7" mais cela aura été dommage de ne pas rédiger quelques lignes au sujet des excellents "Corpses Of Death" et "Matricide" qui méritent bien que l’on prenne un peu de temps pour cela.
Formé en 2005 à l’initiative de Nicke Andersson (Entombed, The Hellacopters, ex-Nihilist...) et Robert Pehrsson (ex-Masticator, ex-Runemagick, ex-Deathwitch...), deux vétérans de la scène Death Metal suédoise souhaitant se remettre le pied à l’étrier après plusieurs années d’inactivité dans le milieu, le groupe qui à un temps penser à s’appeler Black Breath avant de constater à leur grande surprise que personne n’avait encore utilisé le terme Death Breath sortait en juin 2006 ce petit bijou de Death Metal.
On trouve sur la face A le titre "Death Breath", celui-là même qui a donné lieu eu seul clip des Suédois à ce jour (un chouette hommage au cinéma d’horreur des années 60 et plus particulièrement au Night Of The Living Dead de George A. Romero). Je ne vais donc pas m’y attarder pour la simple et bonne raison qu’il s’agit de la même version que celle présente sur
Stinking Up The Night.
L’objet de cette chronique, en plus de satisfaire mon vice "complétiste", porte donc sur la face B de ce 7" avec les titres "Corpses Of Death" et "Matricide" enregistrés tous les deux au Dustward Studio de Stockholm. La différence avec le morceau "Death Breath" est d’ailleurs flagrante en terme de production puisque le son s’avère effectivement beaucoup plus granuleux et abrasif dans un esprit davantage orienté "démo". Pour le reste, ces deux morceaux auraient très bien pu trouver place sur
Stinking Up The Night puisqu’évidemment la formule reste en tout point inchangée.
Ode sincère et passionnée au Death Metal de la fin des années 80 (Repulsion, Autopsy, Death / Mantas, Possessed, Death Strike et compagnie...), on retrouve sur ces deux brulots la même énergie, la même intensité, la même fibre Punk passée à la moulinette Death Metal. Derrière ses fûts, le père Andersson cravache alors comme à la grande époque à coups de tchouka-tchouka endiablés et même de séquences plus soutenues. Une urgence que suivent également les riffs simples mais alors ultra-efficaces dispensés par le duo Andersson / Perhsson dans un esprit souvent très proche du Repulsion de
Horrified (notamment sur "Corpses Of Death") ou de Nihilist ("Matricide"). Bref, dans les deux cas c’est le panard assuré avec en guise de bonus quelques solos un brin foutraques histoire de relever le tout ("Corpses Of Death" à 1:39, "Matricide" à 1:55). À noter que sur "Corpses Of Death" c’est un certain Markus Karlsson (Republikans, The Turpentines, I Quit!, Tokyo Knives...) qui pousse la chansonnette. Si le timbre de voix est évidemment un peu différent de celui de Robert Perhsson, monsieur Karlsson prouve en l’espace de ces deux minutes et trente-trois secondes qu’il sait lui aussi y faire avec un growl arraché résolument encré dans l’esprit de ce Death Metal rétrograde.
Compagnon de choix à
Stinking Up The Night, ce court EP sorti quelques mois auparavant ne doit en aucun cas être occulté ni même sous-estimé. Certes, il ne s’agit que de trois titres mais pour ce qui est des deux inédits, il me paraît difficile de ne pas prendre son pied à leur écoute. On y retrouve tout ce qui fait le charme de ce Death Metal primitif : cette urgence permanente, ce côté chaotique, cette énergie Punk, ce riffing simple mais d’une efficacité à toute épreuve, ces cavalcades à perdre haleine, cette atmosphère de cimetière un vendredi soir... Bref, une formule imbattable servi par des vétérans qui en l’espace de quelques titres auront remis les pendules à l’heure et rappeler qui étaient les patrons.
"Rotting slowly I'll put you to death. Choking on the breeze of my death breath".
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