Möhrkvlth - A-dreñv ar vrumenn
Chronique
Möhrkvlth A-dreñv ar vrumenn
En 2018, j’ai énormément de mal à déterminer le meilleur groupe français. Le niveau est vraiment bon, même s’il manque peut-être un zeste de personnalité à certains pour atteindre un niveau supérieur. Mais tout de même, nous avons eu des AORLHAC, ARMAGGEDON, SACRIFICIA MORTUORUM, WYRMS, BROUILLARD, MORTIS MUTILATI, LORD KETIL, NECROPOLE… Pffffff. Sincèrement, c’est déjà suffisamment compliqué comme cela. Un SALE FREUX arrive en plus dans quelques jours. Le PESTE NOIRE aussi… Et à chaque écoute de l’un ou l’autre, je me dis la même chose, que c’est celui-là le meilleur, celui que je suis en train d’écouter.
Et en écoutant MÖHRKVLTH, c’est la même chose. Je mets leur premier album, A-dreñv ar vrumenn, et j’ai l’assurance de tenir l’album français 2018… Ça m’agace. Ça m’agace, mais les 7 pistes ont vraiment de bons arguments. Et surtout, la formation a la personnalité dont je parlais plus haut, celle qui fait défaut à d’autres. Elle met particulièrement en avant ses origines bretonnes, et alors, que ce soit à travers la langue, les thématiques ou les compositions, elle nous plonge dans l’histoire et les légendes de la région. MÖHRKVLTH peut alors rappeler nos fières formations inspirées par l’héritage celte. Et j’y glisse facilement BELENOS. Mais le BELENOS ancienne version, celui qui riffait héroïquement, qui avait la hargne placée au-dessus des autres émotions. MÖHRKVLTH aussi a de la hargne, et une agressivité presque constante, mais avec des sonorités plus claires, un peu plus mélodiques, voire épique. Et on se demande même à plusieurs reprises si nos larrons n'ont pas été bercés au heavy ! En tout cas, côté ambiances, l’album nous donne l’impression de remonter le temps et de visiter nos vieilles terres, mais à dos de cheval. Les titres galopent ! TAGADA TAGADA !
Les vocaux enfoncent le clou en ce sens, avec eux aussi une énergie débordante. Ce sont des cris bien rauques qui haranguent l’auditeur. Il est difficile de rester insensible à leur puissance. Et là où la formation arrive à se démarquer, c’est en plaçant des moments d’accalmie encore plus marqués par la thématique. On trouve donc des passages où la musique s’apaise et sur lesquels le chanteur déclame en breton, d’une voix plus claire et bien audible. Une guitare acoustique vient également glisser un peu de nostalgie à l’ensemble, comme sur le dernier morceau, instrumental.
L'opus dure 41 minutes. 41 minutes qui parviennent à agripper l’auditeur et à ne plus jamais le lâcher. Normal que les choses soient allées assez vite pour le groupe depuis sa formation, le talent a été récompensé. C’est ainsi qu’il a signé chez le label de confiance Asgard Hass Productions et qu’il avait réussi à être programmé au fameux Motocultor édition 2018.
Maintenant on attendra la confirmation, mais on peut déjà se passer à l’envi ces pistes plus que convaincantes ! Petite précision pour les quelques propriétaires de la demo de 2016, on retrouve ici deux de ses 4 pistes : « C'hwezh Ar Gwad » et « Kan An Anaon ».
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