Förgjord - Laulu kuolemasta
Chronique
Förgjord Laulu kuolemasta
2008, 2012, 2017, 2019, 2020. Ce sont les dates de sortie des 5 albums des Finlandais de FÖRGJORD. J’avais déjà dit qu’il accélérait le rythme et il nous le confirme donc à nouveau avec 10 compositions qui sortent un an et un mois après les 9 précédentes. Bien entendu, le trio n’a pas changé durant cette courte période avec à nouveau Valgrinder à la guitare et à la basse, BLK à la batterie, et l’inimitable et irremplaçable Prokrustes au chant. Il a véritablement un chant reconnaissable, écroché et agressif à la fois, qui marque toujours fortement les ambiances de la formation.
Je voudrais éviter d’écrire une chronique trop similaire à la précédente, et cela va être compliqué tant FÖRGJORD est sur une lancée créative logique, avec des pistes qui forment une continuité parfaite. Je pourrais juste en profiter pour donner des informations que je n’avais pas encore données sur l’origine du groupe, actif sous la forme actuelle depuis 1995, mais déjà existante auparavant sous d’autres noms : BRIGHTNESS OF DARKNESS, WINTERFLESH, ICEAGE...Que des noms en anglais avant d’opter finalement pour... du suédois. FÖRGJORD signifierait « détruit ». Je mets le conditionnel parce que j’ai juste quelque part, en anglais en plus, que c’était le sens : « Destroyed ». Et puis ça m’arrange bien si c’est vraiment le cas, parce que c’est un nom qui serait tellement logique !
La musique de ces Finlandais est bien cassée, détruite, décomposée même. Un comble pour des compositions d’ailleurs : « des compositions décomposées ». Mais surtout ce sont des compositions qui cette fois encore sentent à plein nez l’instinct. Je ne veux pas dire que les morceaux semblent être improvisés, je me doute bien d’ailleurs que ce n’est pas le cas tant des petits détails font leur apparaition, mais il y a grâce au son raw, grâce à l’impression de bougeotte constante, grâce aux vocaux déchirés / déchirants dont on parlait plus haut un sensation de musique innée. De manifestation musicale instinctive.
Mais ce qui fait toujours la force de cette formation peut aussi très bien se transformer en défaut principal, car s’enfiler ainsi 45 minutes du genre peut être éprouvant. L’est. Doit l’être même puisque c’est sans aucun doute la volonté de nos bourreaux. C’est juste que certains seront hermétiques à la beauté cachée derrière la torture auditive. Les mélodies de souffrance sont à nouveau sinueuses et perverses. « Laulu murtuvan niskan », « Ruotta » et « Kylmyys » sont excellents dans le genre ! Et que dire de la fougue inarrêtable du dernier morceau "Veljessurma" ? Magique !
Oui, j’aime toujours énormément FÖRGJORD. Il me surprend moins car il reste dans le style qu’il a forgé, mais il me convainc à nouveau de son talent. Original sans devenir « bizarroïde », le groupe a trouvé sa voie et continue de l’arpenter.
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