Panzer Squad - s/t
Chronique
Panzer Squad s/t (EP)
Après le très bon
« Ruins » sorti il y’a quasiment deux ans revoilà aujourd’hui le trio de Basse-Saxe toujours aussi inspiré et énergique, et qui trouve carrément le moyen d’être encore plus radical et expéditif dans sa musique, qui ne traîne jamais en longueur et ne s’encombre d’aucune futilité. On avait remarqué effectivement que son Thrash épuré à l’extrême privilégiait l’efficacité à la technique générale, et ce coup-ci il a carrément poussé plus loin tout cela en proposant quatre nouveaux morceaux qui ne dépassent jamais les trois minutes montre en main, et font preuve d’une puissance et hargne à toute épreuve.
Car une fois encore les compos du groupe se révèlent être taillées pour la scène et ne vont pas faire de quartier dans la fosse, d’autant plus avec cette production directe et équilibrée qui donne la sensation d’avoir été enregistrée live. Preuve en est d’entrée avec « Decay » où après une introduction portée par des roulements de toms et du jeu de cymbales à l’ancienne, la suite va être menée tambour battant tant ça va être calé à fond sur toute la durée. Entre blasts déchainés et passages rapides typiques les Teutons ne baissent la garde que lors d’un court passage en mid-tempo, afin de souffler et de mieux reprendre son rythme par la suite, le tout porté par un riffing ultra-simple et des patterns rudimentaires, histoire de faciliter encore un peu plus l’accroche générale. Ce point ressort encore plus fortement sur « Resurrection » plus primaire et radical qui hormis un court break ne va pas cesser de jouer à fond, et montrer que même en étant primitif le combo ne tombe pas dans la linéarité, preuve de la qualité d’écriture de cet Ep. Ce constat va se confirmer une fois encore sur « Children Of Death » particulièrement remuant et propice au pogo, tant ses riffs inspirés du Punk font mouche que ce soit lors des parties menées à cent à l’heure comme lors des moments un peu plus lourds et propices au headbanging. Possédant un entrain contagieux et montrant une facette plus primale encore cette plage va servir de tremplin avant l’arrivée de « Endless Night », qui sert de condensé à tout ce qui a été entendu jusqu’ici. Alternant entre vitesse pure, tabassage intense et instants plus propices à secouer la tête on y trouve également un très bon solo joué à l’arrache, qui renforce l’idée que l’intégralité du disque semble avoir été écrit et enregistré quasiment dans la foulée, ajoutant ainsi à ce sentiment d’urgence qui se dégage durant les onze minutes d’écoute.
Suite logique du précédent long-format cette réalisation confirme que la bande est à l’heure actuelle un des plus dignes représentants en son pays de ce style, qui bien que ne proposant plus rien de nouveau (ou presque) arrive encore à intéresser et être intéressant, comme c’est la preuve ici. Ne faiblissant jamais l’allure et étant d’une homogénéité sans failles cette galette fera office de bouche-trou en attendant de retrouver les trois acolytes prochainement sur une durée plus longue, et qui risque de faire mal s’ils se maintiennent à ce niveau d’inspiration. C’est court, ça défoule et ça vide la tête, et c’est finalement tout ce qu’on demande aux thrasheurs de tous poils qui privilégient ici la simplicité à la complexité, chose à laquelle certains ténors historiques (devenus aujourd’hui très ennuyeux) feraient bien de réfléchir.
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | L'album était en effet excellent, voilà une bonne nouvelle. |
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1 COMMENTAIRE(S)
28/07/2020 17:41