chargement...

haut de page
Remontez pour accéder au menu
136 visiteurs :: Invité  » se connecter  » s'enregistrer

Sarcator - Sarcator

Chronique

Sarcator Sarcator
On dit souvent que la valeur n’attend pas le nombre des années, et de ce point de vue là on ne peut pas dire que le quatuor de Trollhättan ait attendu d’être adulte pour passer à l’action et faire parler de lui. Formé en 2018 sur les cendres de METAL MILITIA (on se demande bien d’où ça vient) SARCATOR possède en son sein une jeunesse insolente et insouciante, qui montre que malgré sa précocité il sait être efficace et possède déjà de solides arguments. Car avec des membres oscillants entre quinze et vingt-et-un ans (où l’on trouve notamment le fils de Marko Tervonen de THE CROWN) ceux-ci démontrent qu’il n’y a besoin d'être âgé et mature pour être déjà de bons musiciens, tant ici le bagage technique est présent sans être trop imposant, une excellente chose au vu du style proposé. En effet les gars ne s’embarrassent pas de futilités en proposant un Thrash bien rétro qui sent bon les Etats-Unis et les 80's, le tout mené tambour battant vu que le tempo général sera en majorité basé sur une rythmique ultra-rapide, à l’énergie impressionnante. A l’instar des regrettés CONDOR qui évoluaient dans une thématique assez semblable les Suédois ont composé une musique taillée pour la scène qui va faire mouche à de nombreuses reprises, et faire ainsi oublier les quelques erreurs de débutants présentes sur ce premier opus.

Avec près de cinquante minutes au compteur celui-ci ne va pas débander un seul instant porté par une puissance de feu et une écriture sobre qui n’en fait pas des tonnes, comme cela s’entend d’entrée avec le furibard « Abyssal Angel » où toute la panoplie musicale des mecs est mise en avant. Porté par un démarrage à fond les ballons ce morceau va ensuite miser sur quelques cassures et l’alternance avec des moments plus lents et d’autres plus remuants, pour équilibrer les forces et montrer ainsi que la bande ne se contente pas d’être radicale et expéditive, mais qu’elle sait aussi densifier son propos. Ceci va d’ailleurs s’entendre plus fortement dans la foulée sur la doublette « Manic Rapture » et « Deicidal » (ce dernier étant originellement présent sur un des deux Ep sortis l’an dernier - tout comme « Desolate Visions »), qui sait tout autant jouer sur le tabassage intense aux blasts retentissants, que sur du mid-tempo propice à remuer la tête, l'ensemble se voyant greffer d'un soupçon de mélodie pas dégueulasse. Cependant c’est là aussi qu’on repère un des fragilités de cette galette, à savoir celle de ses créateurs à vouloir trop en faire et à finalement casser la dynamique en rallongeant inutilement son propos (ces deux plages s’approchant dangereusement des six minutes). Mais heureusement ces petites baisses de régime (à l’instar de « Purgatory Unleashed ») ne sont pas rédhibitoires et sont rapidement oubliées, compensées par le reste qui se montre du meilleur cru thrashy, plus frontal et primitif – constat qui finalement convient le mieux aux Scandinaves.

Il n’y a qu’à écouter le très court « Midnight Witchery » (qui a tout de l’hymne incontournable en concert) pour confirmer ce ressenti, tant son riffing ultra-primaire et son tempo déchaîné (qui n’arrête pas un instant) vont faire le bonheur des fans de pogo et autres mouvements propices au contact physique. D’ailleurs les nordiques vont continuer dans cette même mouvance jusqu’à l’ultime seconde, privilégiant ces accents frontaux pour plus d’efficacité, même si on pourra reprocher un côté interchangeable accentué au niveau des riffs comme des patterns, donnant la sensation d’un début de chaque titre quasiment similaire à chaque fois. Heureusement les quelques subtilités présentes de façon régulières (les passages propices au headbanging de « The Hour Of Torment », l’introduction tout en arpèges doux de « Circle Of Impurity », ou encore le bonus « Cryptic Pain » encore plus primal et presque Punk) densifient suffisamment l’ensemble pour ne pas donner l'impression de trop se répéter malgré sa linéarité de façade.

Avec en prime une voix dont les intonations peuvent faire penser par moments à celles de Jon Nödtveidt (et amène ainsi un soupçon de puissance en rabe) il serait franchement dommage de passer à côté de cette boule de nerf qui défoule et vide la tête comme il faut, de par son entrain contagieux. Si le tout aurait encore gagné en efficacité en étant un peu raccourci il ne faut pas faire la fine bouche avec ce long-format réussi et qui dévoile une vraie révélation à suivre, tant les jeunots ont déjà tout compris sur la bonne façon de faire du Thrash, brut et direct sans tambours ni trompettes comme on aimerait en entendre plus souvent. Autant dire qu’avec un peu plus de vécu et d’expérience la suite de leurs pérégrinations risque de faire très mal et de les placer bien haut dans la nouvelle génération du genre, qui lui redonne ses lettres de noblesse tant les vétérans et anciens se sont depuis quelques temps fourvoyés dans des longueurs excessives et/ou dans une inspiration en berne, et encore une fois c’est par sa jeunesse que tel un phénix il renaîtra de ses cendres et retrouvera un attrait auprès des métalleux de tout âge.

DONNEZ VOTRE AVIS

Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.

AJOUTER UN COMMENTAIRE

 
Vous devez être enregistré(e) et connecté(e) pour participer.
Sarcator
Thrash Old-School
2020 - Redefining Darkness Records
notes
Chroniqueur : 7.5/10
Lecteurs :   -
Webzines : (1)  8.5/10

plus d'infos sur
Sarcator
Sarcator
(Heavy) Thrash Mélodique - 2018 - Suède
  

tracklist
01.   Abyssal Angel
02.   Manic Rapture
03.   Deicidal
04.   Midnight Witchery
05.   The Hour Of Torment
06.   Circle Of Impurity
07.   Heretic’s Domain
08.   Desolate Visions
09.   Demonstrike
10.   Purgatory Unleashed
11.   Cryptic Pain

Durée : 49 minutes

line up
parution
30 Octobre 2020

voir aussi
Sarcator
Sarcator
Alkahest

2022 - Black Lion Records
  

Soulfly
Omen
Lire la chronique
The Focus of a Valediction European Tour 2024
Cryptosis + Cynic + Obscura
Lire le live report
No Mercy
Widespread Bloodshed... Lov...
Lire la chronique
Nuclear Eric 50th anniversary show
Blackened + Funeral Desekra...
Lire le live report
No Return
Self Mutilation
Lire la chronique
Monolyth + Përl + Nemost
Lire le live report
Electrocutioner
False Idols
Lire la chronique
Kaos 696 Winter War 2024
Helldrifter + Impiety + Nihilo
Lire le live report
Acid Force
World Targets In Megadeaths
Lire la chronique
Eradikated
Descendants
Lire la chronique
Bilan 2023
Lire le bilan
The Bleeding
Monokrator
Lire la chronique
Les Sakrif'or BLACK METAL 2023
Lire le podcast
Endless
Hand of God
Lire la chronique
Spit Your Hate
United (EP)
Lire la chronique
Inculter
Morbid Origin
Lire la chronique
Trastorned
Into The Void
Lire la chronique
Night In Gales
The Black Stream
Lire la chronique
Shadowspawn
Blasphemica
Lire la chronique
Exorcizphobia
Spiritual Exodus
Lire la chronique
Redmind
Soma
Lire la chronique
Existence
Go To Heaven
Lire la chronique
Tabahi
Thrash For Justice
Lire la chronique
Ecocide
Metamorphosis
Lire la chronique
Baffald
Fuck off 2020
Lire la chronique
Numidian Killing Machine
Psychotronik Breakdown
Lire la chronique
Ural
Psychoverse
Lire la chronique
Overthrow
Ascension Of The Entombed (EP)
Lire la chronique
The Orb / Reformation exceptionnelle 20 ans de l'album "Colossal Titan Strife"
Gorod + Kronos
Lire le live report
Graveless Dead European Assault Tour 2023
Anal Vomit + Fall Of Seraph...
Lire le live report
Speedtrip
Apocalyptic Killzone
Lire la chronique