Slavery - War Is Peace...Dead Is Dead
Chronique
Slavery War Is Peace...Dead Is Dead
Slavery est un quintette parisien formé en 1996. Après un MCD en 2000 ("To Sedate Agony") très bien acceuilli dans les milieux avertis, le groupe nous livre enfin en 2004 son premier véritable album, "War Is Peace...Dead Is Dead".
Et il faut bien avouer que la musique des Parisiens est aussi ambiguë que le titre de leur album. Ambiguë oui, mais loin d'être mauvaise. Slavery mélange allègrement le métal le plus efficace à un hardcore chaotique qui part dans tous les sens. Le groupe enchaîne les structures alambiquées et complexes, les changements de rythme, les ambiances chaotiques; tout ça n'est pas sans rappeller The Dillinger Escape Plan. A la frénésie déjantée de blasts furieux ("The Unsaid", "Eye Sealed I", "Ouroboros"...) succèdent des passages beaucoup plus tranquilles, faussement mélodiques, lancinants et presque noisecore ("Chemin Des Dames", "Deep Black Sea") avec entre les deux des séquences rapides ou mid-tempo headbangantes (le début thrash de "The Unsaid", "Cut The Stench"...). On a l'impression d'être pris dans une violente tempête à laquelle on ne voudrait pas échapper malgré tout. On note par ailleurs les envoûtants ronronnements de la basse, toujours à l'affût ("Eye Sealed I", "Chemin Des Dames"...). Le côté hardcore chaotique très prononcé des petits Français est également mis en exergue par le chant hurlé de Erwann Guennec entre Greg Puciato de DEP et James Hart de Eighteen Visions (vous savez ce groupe qui jouait une musique bien déjantée avant de devenir complètement gay!). Bref vous l'avez compris une voix très énervée qui ne rigole pas. Malheureusement elle est un peu répétitive et me tape sur le système au bout d'un certain temps, malgré quelques inflexions plus gutturales par ci par là. Autre chose qui m'a agacé, ce son de sirène aiguë qui parasite la fin de "Cut The Stench" et l'intégralité de "Denial Fantasy". Alors là je dis mais pourquoi donc?! Et je reste perplexe quant à l'utilité et même (surtout?) la signification de l'interlude entre le 4è et le 5è morceau où quelqu'un chantonne en ce qui pourrait ressembler à du japonais, mystère...
Un petit mot sur la production signée Fancis Caste (Zuul FX), froide et mécanique qui va comme un gant à la musique de Slavery, mais qui "claque" un peu trop sur la caisse claire.
En fin de compte un album qui n'est pas conseillé en cas de migraine de par son penchant bruyant mais qui devrait ravir les fans de musique un tant soit peu barrée. Paix à vos âmes.
| Keyser 4 Mai 2005 - 1369 lectures |
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