In Bed With Gorod : une journée sur la tournée Immolation / Gorod

Let's drive to Savigny!

Mardi 23/06, 15h et une giclée de minutes. Fournaise dans le Kangoo. Bordel c'est loin Savigny le Temple quand on s'y rend sans clim' sous le cagnard! M'enfin l'Empreinte – la salle où se déroule le concert - étant située pile poil à côté de la gare, sans doute en plein centre-ville, on va sûrement pouvoir se faire une interview sympatoche autour d'une bière bien fraîche dans un petit troquet tranquille …

Mouaif ... Première – et seule! – déception de la journée: c'est en plein coeur d'une Z.A. aussi animée qu'un atelier cunnilingus dans un club du 3e âge villiériste que se situe la salle. Au moins, une chose est sûre: entre la localisation et le calendrier, (Bah oui le Hellfest n'est terminé que depuis 2 jours!) ceux qui viendront voir l'affiche de ce soir seront de vrais fans, pas des âmes en peine issues des abords immédiats du bar goth du coin de la rue …

Après avoir garé mon four à micro-ondes sur le parking de la gare, coup de bigophone sur le portable d'Arnaud … Et que s'ouvrent les portes du sanctuaire! C'est alors qu'Immolation est en train d'effectuer ses balances que m'accueille Arnaud, puis Barby, tous deux fraîchement débarqués ici après un Hellfest qui les aura ravis (au « détail » près du loupé qui les aura vu programmé in extremis à l'affiche pour remplacer Bring Me The Horizon, puis déprogrammé encore plus in extremis …) et une journée off / barbeq' en compagnie de leurs collègues new-yorkais chez une connaissance des alentours de Nantes.


Let's enter the Empreinte

Après quelques échanges à propos de la sortie de « Process of a New Decline » et du plaisir de pouvoir enfin se serrer la pogne après tous ces mois (ces années!) de rencontres virtuelles, décision est prise de mettre en boîte l'interview du groupe. On s'en va donc retrouver Guillaume, Mathieu et Sam dans la salle de concert où Immolation est en train de dire du mal du Grand Barbu à coup de « Father you're not a father ». Un serrage de paluche plus tard, direction la loge partagée par les 2 têtes d'affiche afin de deviser gaiement autour d'un dictaphone. Mais le puissant bruit de fond de la machine de guerre ricaine, plus l'heure de la balance gorodienne approchant à grands pas, il sera vite décidé de remettre l'interview à plus tard … Le temps restant étant consacré à prendre les traditionnelles T.K.A. (pour « Thrashocore Kicks Ass », oui je sais, dans mon empressement de groupie enfiévrée, il ne m'est resté que les initiales …:))


Let's balance the purée!

C'est donc pour Gorod que ça balance à présent, et c'est à grands coups de « The Path » et de « Disavow Your God » que le groupe prend ses marques et affûte son son, le problème le plus ardu à régler s'avérant être le réglage des retours. Côté salle, c'est le panard pour la poignée de veinards qui se rincent l'oreille, l'exécution des titres provoquant extase (en ce qui me concerne du moins!) et admiration (notamment chez les membres du staff ainsi que chez les gars de Nécron présents dans la salle). Au final, pendant que le groupe finit de faire le point et de remballer provisoirement le matos, je discute le bout de gras avec Guillaume, faisant un bilan rapide des points forts du dernier album, et abordant les quelques menus reproches que certains émettent à l'égard de son chant. Au final on tombe d'accord sur le fait que tous ces amateurs de Cynic et autres sucreries chirurgicales faisant plus dans le délicat que dans le velu n'ont pas encore bien compris le créneau dans lequel évolue Gorod … Et sur le fait qu'après tout, ils peuvent bien aller se faire voir!


Let's have a talk!

Cette tâche incontournable enfin réglée, il semblerait bien que ce soit le moment idéal pour aller tous – le Club des 5 accompagné de Pascal, manager providentiel du groupe – s'écraser mollement dans l'herbe des alentours de l'Empreinte pour réaliser une interview en mode décontract', interview que je vous invite à aller lire ici.


Let's glandouille!

Tout cela nous amène finalement vers les 17h30, autrement dit à l'orée d'une bonne grosse heure et demie à tuer avant la pause casse-croûte. Et c'est là qu'on se rend douloureusement compte que jouer dans la Z.A. du bout du monde, c'est salement la dèche en tournée! M'enfin la glandouille s'organise vite: Sam et Ross (Dolan) se mettent à enchaîner les paniers à 3 points loupés dans un pauvre gobelet qui ne leur avait rien fait, Bill (Taylor) comate sur un sofa – des problèmes d'allergie l'ayant complètement foutu KO -, Arnaud et Robert (Vigna) gratouillent leur guitares en mode acoustique, bientôt rejoint par Sam après que celui-ci ait dépossédé Robert de la sienne (de gratte, et avec son accord hein …). Cette pause sera d'ailleurs l'occasion d'un bon petit moment de solitude pour le Thrasho boy de l'assemblée, Ross et Robert me proposant très sympathiquement de faire une interview avec eux … Le problème étant que votre humble serviteur ne possède que « Close to a World Below » et « Unholy Cult », n'est pas le fan le plus absolu qui soit de ce death retors, dissonant et sombre, et surtout que je n'avais rien préparé du tout… Bref, la honte quoi! Sinon les blagues à 3 balles (Rage Against The Rachid … ouarf!), les discussions musicales (où l'on apprendra que l'un des 2 gratteux gorodiens est fan de Cabrel et d'Avenged Sevenfold … re-ouarf!) et l'organisation du stand de merch' (avec un Barby parti sans crier gare dans les bras de Morphée) nous conduisent doucement vers l'apéro: Bordeau et whiskey coca pour tout le monde – merci aux gars de Nécron pour avoir pris cet épisode en main! Et c'est alors que le marteleur de fûts d'Immolation s'apprête à essayer un mélange bédeau / Bordeaux que retentit l'appel du dîner. En avant les estomacs!


Let's feed the beasts!

Invité par le responsable de l'Empreinte à partager le couvert du staff et des groupes, j'ai été agréablement étonné de voir que certains tourneurs savent recevoir, et que le menu pizza / sandwiches / coca-binouze n'est pas forcément le quotidien du métalleux en tournée. Salade composée, charcutaille, steak frites, parts de tarte, le tout sous forme de buffet mais avec service à table et vin rouge dans les verres … On a peut-être vu mieux, mais on a surtout clairement vu pire! Cette petite heure de repas sera encore l'occasion d'intéressants palabres, notamment avec Mathieu, sur les bienfaits du techno-thrash, sur l'énervante spécificité française qui fait du metal le paria des ondes, ainsi que sur la géographie bordelaise.


Let's welcome the Thrasho bros!

Mais il est déjà 20h, et … mais oui, ce sont bien les vénérables (parce que du même zine, pas parce qu'ils sont vieux, sinon j'aurais du commencer par citer Tonton de VS) von_yaourt et Xenocidist que j'aperçois à l'entrée de la salle! Ca y est, la relève est là: on pourra donc vous offrir un live report ainsi que des photos dignes de ce nom, dont une TKA avec Immolation (les piles de mon pauvre appareil photo amateur m'ayant sournoisement lâchées en début d'après-midi, je n'avais pu le faire moi-même). Le véritable événement de la journée est pour dans quelques instants. D'ailleurs laissons la place au plus allemand des produits laitiers pour vous en relater le cours. Live report


Let's get back to real life!

OK, pour cette première date – paumée en banlieue, à 2 jours du Hellfest – la salle n'était pas remplie, mais les réactions furent positives, et cela fut l'occasion d'un bon tour de chauffe, les quelques problèmes techniques (perte de sa 2e pédale pour Sam, problèmes de retours résiduels …) n'aura en rien gâché la prestation (pour être franc, côté public, on n'y a vu que du feu). Après le concert, le stand de merch' est assailli par les fans, et c'est le concert des éloges, remerciements, demandes d'autographes et de conseils techniques divers et variés. Le groupe a l'air fatigué, mais heureux. Pour ma part, je m'en vais serrer quelques pognes, remercie le groupe de sa gentillesse et de son accueil, et retourne tâter du bitume à dos de Kangoo … ‘faut retourner au taff demain! Quand je pense à ces sacrés veinards à Notre Dame de Gravenchon qui n'ont pas encore eu droit au show … Ah j'aurais bien squatté backstage encore 5 jours de plus moi tiens!

Le dossier

	Process Of A New Decline La chronique du dernier album
	L'interview Avec l'ensemble du groupe et Pascal (le manager)
	TKA! Take 1
	TKA! Take 2
	The Show Avec Immolation et Necron