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Summoning pour l'album "Oath Bound"

Interview

Summoning pour l'album "Oath Bound" Entretien avec Protector et Silenius (2006)
01. Bonjour ! « Oath Bound » est votre sixième album ; pourquoi ce titre ?

Silenius : Contrairement à « Let Mortal Heroes… », nous cherchions un titre court et qui sonnait bien comme pour « Stronghold », mais bien sur, tu peux l’interpréter du plusieurs façon . L’album traite du Silmarillion , œuvre dont une partie parle de Morgoth, qui avait jurer de conquérir toute la Terre Du Milieu, et l’autre partie de Feanor, qui avait jurer de se venger de Morgoth après le vol du Silmaril ; cela se réfère aussi à nous, qui avons juré de ne jamais changer de style ou de concept.



02.Pourquoi tant d’année entre « Let Mortal Heroes… » et le petit dernier ? Comment à évolué le groupe ces derniers temps ?

Protector : La principale raison est que j’ai beaucoup travaillé pour mon autre groupe, Die Verbannten Kinder Evas. J’avais déjà écrit les chansons pour le prochain album 2 ans auparavant, mais j’ai eu quelques problèmes pour le poste de chanteuse ; la dernière avec des problèmes de justesse, alors j’en ai cherché une autres. Cette dernières était très compétentes mais souffrait de graves problèmes psychologiques qui l’ont empêché d’enregistrer pendant 18 mois ; je n’ai donc pas pu réaliser ce nouvel album. Pendant tout ce temps-là, je n’ai pas sorti de nouvel album de Summoning, il me semblait plus raisonnable de donner la priorité à Die Verbannten Kinder Evas. Seulement j’en avais marre d’attendre désespérément une hypothétique chanteuse, j’ai donc changé d’avis et me suis remis à composer pour Summoning. J’ai cependant trouvé une chanteuse (d’origine grecque, NDChristliar), elle a enregistré toutes les chansons en 2 jours.

Silenius : La réalisation de cet album a été la plus difficile de notre carrière, et ce pour différentes raisons. 5 années se sont écoulées depuis Let Mortal Heroes…, tout juste le temps pour un groupe de tomber dans l’oubli ; or j’espère qu’on va pouvoir continuer comme avant. Les principales raisons de cette attentes sont surtout personnelles : d’abord, j’ai fréquenté pendant un an et demi une fille très stressante qui ne me soutenait pas le moins du monde dans mon travail musical, et qui me mettait des bâtons dans les roues sur ce plan-là. Ensuite, je n’avais plus d’idée pour le groupe pendant un bon moment jusqu’à ce que je retrouve de l’inspiration. Enfin mon père est décédé d’un cancer l’an dernier à cause de problèmes personnels, j’ai perdu mon boulot et pour couronner le tout, nous avons des problèmes de matériels.


03.Comment définiriez-vous votre musique ?

Protector : Nous jouons une musique lent et épique, basée sur des orchestrations au multipistes et des rythmiques solennelles crées à la boîte à rythme. Nous ne sommes pas du tout un groupe taillé pour la scène ou pour les festivals, notre musique est avant tout faites pour être écouté tranquillement à la maison, au casque, etc.


04.Comment avez-vous appréhendé la composition de ce nouvel album ?

Protector : C’est toujours le même « rituel » ; d’abord, Silenius a de nouvelles idées pour une nouvelle compos de Summoning, ensuite il viens dans mon studio et enregistre ses idées en midi. Je profite qu’il soit là pour rajouter quelques mélodies (comme les cuivres, par exemples) et quand cela nous convient, je rajoute les sons de batterie. Une fois que la version instrumentale est achevé, on travaille sur la chanson suivante. Dès que toutes les chansons sont terminées, je commence à chercher des riffs de guitare. Et une fois que l’aspect instrumental est totalement achevé, on commence à s’occuper de l’aspect textuel. C’est un secret pour personne, nous n’écrivons pas nos textes mais les tirons directement des œuvres de Tolkien. Quand les morceaux sont terminés, Silenius cherche les textes de Tolkien qui collent le mieux et décide quels textes iront avec quel morceau. Ensuite, on les adapte aux rythmes des morceaux et je commence à enregistrer les vocaux. Enfin, on mixe les chansons et on produit la maquette final qu’on enverra à Napalm Records.


05.Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le concept et les textes de Oath Bound ?

Silenius : Nous nous sommes une nouvel fois basé sur le Silmarillion de Tolkien Nous avions des idées sur Feador et le Noldor, qui à quitté Valinor pour combattre le Morgoth dans le Nord, pour rapporter le Silmarils. Nous avons des idées sur Morgoth et sa préparation pour la guerre contre la Terre Du Milieu. D’autres sujets traitent de Beleriand, de la Terre Des Morts. Nous avons inclus une poésie inconnue et guerrière qui correspondait parfaitement au Noldor marchand et une chansons écrite dans la langue du Mordor, écrite par un ami. Il nous a donné un bon coup de main au niveau des textes, comme pour les chœurs que nous avons nous même réalisé avec de nouveau arrangements.

Protector : De toute façon, vous pouvez trouver tout les textes sur le site officiel (qui a été bloqué pendant plusieurs mois, mais qui est remit en ligne depuis quelques jours : www.summoning.info)


06.Vous vous êtes toujours inspiré de l’univers de Tolkien ? Cet univers vous fascine-t-il toujours autant ? Est-il pour vous une source d’inspiration intarissable ?

Silenius : Tolkien est bien entendu un parrain et un mentor pour l’ensemble du merveilleux contemporain. Il a inspiré énormément de monde depuis des lustres, mais personnes ne peut atteindre son imagination et sa créativité. Tout dans sa création est précis et réfléchi, que ce soit les peuples, l’histoire, les langages, les paysages et c’est sur ce point que son travail est admirable et éternel.


07.Je trouve personnellement que Oath Bound sonne légèrement plus mélancolique que vos autres albums. Qu’en pensez-vous ?

Protector : Je pense que ce sont surtout les guitares qui font cela. J’ai changé leur style de manière à ne pas refaire comme sur Stronghold ; ces dernières sonnaient beaucoup plus metal, alors que sur Oath Bound, elles sont beaucoup plus « posées » et jouées en arpèges, en focalisant beaucoup plus sur les harmonies que sur la rythmique. Actuellement les guitares sont un élément parmi tant d’autres dans notre musique, mais le fait de les avoir modifié a eu une plus grande répercussion sur l’atmosphère des morceaux, diminuant le côté rythmique, rendant les morceaux plus calme et par conséquent plus épique. Dans ce sens, je comprends que tu trouves que l’album sonne mélancolique. C’est marrant parce que dans une autre interview, le gars trouvait que l’album était le plus joyeux ! ;-)


08.Est-ce que la réalisation de Oath Bound vous à posé quelconque problème ?

Protector : Cela n’a pas été très différent des autres fois. Nous avons fait de notre mieux pour avoir le meilleur son possible. Nous avons vérifié les titres sur différents systèmes pour nous assurer que tout sonnait parfaitement. Ce qui aurait pu nous poser le plus de problème est la prédominance des guitares. Je n’était pas très sur de la lourdeur des guitares, et je craignais que les gens qui ne seraient pas habitué comme nous aux mélodies ressentiraient pleinement les parties de claviers. Mais j’en suis finalement très content, cela donne un aspect différent à notre musique.



09.Pouvez-vous nous parler un peu de l’artwork? A qui le doit-on ?

Protector : Les paysages sont l’œuvre du peintre Albert Bierstadt, un peintre Allemand du XVIIIème siècle qui est parti aux Etats-Unis. C’est Silenius qui est tombé sur ses œuvres en farfouillant dans une librairie du coin quand il cherchait de nouvelles images pour la pochette et l’artwork. Comme nous avions déjà utilisé par le passé des œuvres de Caspar David Friedrich, nous fûmes très content d’en découvrir un autre, dont le feeling est très similaire. Comme d’habitude, Silenius a cherché les images les plus adéquates, et je me suis chargé des travaux graphiques (retravailler les couleurs, ajouter le logo, le cadre, …)


10.Douze années se sont écoulées depuis votre premier album, Lugburz, et toujours chez Napalm Records ; pourquoi ce choix ?

Protector : Bien que le style du label soit passé du true black à ses débuts au metal gothique commercial actuellement, nous sommes très satisfaits de ce label. C’est sur que la plupart des groupes qu’ils produisent n’ont strictement rien à voir avec ce que nous faisons, nous sommes libre de jouer la musique que nous voulons et c’est cela qui est génial. En général, Napalm émet toujours un avis sur chaque album qu’il produit, et nous sommes libre d’être d’accord avec la critique ou de passer outre. Nous nous soucions peu des styles et de la réputation du label.
En ce moment nous avons l’avantage d’être un groupe à petit budget, dans la mesure où nous enregistrons tout nous-même, nous ne nous payons pas des choses comme les services d’un orchestre, nous coûtons moins cher que pas mal de groupes et dans ce sens, Napalm ne prend pas trop de risques en nous produisant.


11.Maintenant une question difficile : à part du petit dernier, de quel album de Summoning êtes-vous particulièrement fier ?

Protector : Tu aurais posé la question autrement, je t’aurai répondu « le dernier » ;-) Mais à part cela, c’est Minas Morgul, définitivement. C’est avec lui que tout à commencé, que Summoning est né. C’est la première fois que nous utilisions la boîte à rythme, et nous avions composé toutes les mélodies non pas à la guitare, mais aux claviers. C’est enfin là que nous avons commencé à réduire les tempos et à créer des morceaux épiques pour la première fois.


12.Qu’est ce que vous écoutez en ce moment ?

Silenius : Le dernier CD que j’ai acheté est de Seelenthron, que je trouve terrible bien que totalement kitsch. Sinon j’ai acheté les derniers Golgotha, Inade et Nordaunt.


13.Et bien merci beaucoup pour cette interview, et bon courage pour la suite. Je vous laisse conclure !

Silenius : Merci également pour l’interview, et Salutations à nos fans français !

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Traduction par Christliar

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