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Dagoba pour l'album "What Hell Is About"

Interview

Dagoba pour l'album "What Hell Is About" Entretien avec Werther (Basse) (2006)
1/ D'ou vient le nom de Dagoba ?

De Star Wars, tout simplement, c'est la planète de maître Yoda, vu qu'on est tous fans du film…(NdA : une fois de plus mon inculture starwarsienne est mise à nue..)


2/ Comment se passe la tournée jusque là ? Quelle est la réaction du public aux nouvelles chansons ?

Très très bien pour l'instant. On a alterné les dates en France et des dates en Belgique, et on a reçu un accueil au-delà de nos espérances sur cette tournée. Il y a eu une date où il y a eu un peu moins de monde (à St Etienne), mais sinon un accueil magnifique partout, les gens connaissent les paroles du nouvel album. Vraiment un accueil formidable, on ne pensait pas se retrouver sur le devant de la scène avec cet album en faisant bouger autant de gens, mais il y a un engouement autour du groupe, donc tant mieux, le meilleur reste à venir.


3/ Tu penses que les dates avec In Flames et Sepultura vous aident à gagner une crédibilité internationale ?

Du moins ça y contribue. Au départ on devait faire la tournée américaine avec IF et Sepultura, mais finalement on a fait la tournée européenne. Et puis c'était une opportunité que peu de groupes français ont eu, si ce n'est Loudblast il y a quelques années avec Death et Morbid Angel, donc c'est un opportunité formidable pour nous de faire ça , surtout de tourner avec des légendes comme Sepultura qui ont 22 ans de carrière derrière eux, et IF qui devient le groupe à la mode en ce moment. C'est un honneur de tourner dans autant de pays, de voir autant de gens, de faire autant de choses, et surtout on a reçu un accueil assez impressionnant. Les gens s'étaient renseignés sur Internet, connaissaient le nom du groupe, on s'est jamais pris de canettes ou quoi que ce soit, et même à la fin on avait des parterres de gens avec les bras levés, donc super content. On est un peu fatigués parce qu'on a enchaîné 34 dates en 37 jours. Mais ça a été une expérience formidable sur tous les plans, on regrette rien. On est prêts à repartir dès que possible, mais bon je pense qu'on va repartir très bientôt.


4/ Et les contacts avec les autres groupes ont été bons ?

Non contrairement à ce qu'on peut penser, Sepultura sont des gens très sympathiques, c'est les premiers qui nous ont ouverts les bras sur la tournée. IF, je pense qu'ils sont un peu plus timides, sans doute le tempérament scandinave, à part le chanteur qui se la joue un peu plus mais sinon tout le monde nous a ouvert les bras sans nous traiter de "petit groupe" français. Ils étaient au courant de toutes les bonnes chroniques qu'on a eu à l'étranger, à part Terrorizer (*rires*) qui est d'ailleurs la seule mauvaise chronique qu'on a eu en Europe et aux Etats-Unis.


5/ ça vous est pas resté en travers de la gorge ?

Non, c'est pas une mauvaise chronique qui va nous empêcher de faire notre musique.


6/ Il vaut mieux pas de toute façon, sans ça on s'arrête d'en faire

Ouais exactement, si à la limite on avait eu que des mauvaises chroniques...mais là Metal hammer Allemagne, Angleterre, Espagne, Kerrang,Rock Hard, on est tout le temps dans le soundcheck dans les 10 places.


7/ comment s'est faite l'évolution du chant vers plus de mélodie (avec des guillemets, le mélodique)

En fait, c'était une volonté de faire évoluer notre musique mais de faire ça intelligemment, c'était pas de mettre du mélodique pour devenir mainstream ou être la mode. C'est une ouverture sur nous-mêmes, je pense. On peut être plus brutal, comme je pense que cet album l'est, et faire passer plus de choses sans forcément avoir à gueuler. Après Shawter a abordé ça plus à la manière d'un James Hetfield, à la Metallica. C'est un chanteur qui gueule quasiment jamais et pourtant il arrive à tirer toute cette puissance et cette hargne sans cri ou beuglement. On peut passer autant d'émotions, de haine ou d'envie de tuer comme ça. On l'a pas fait non plus pour passer en radio. On n'a pas fait de compromis pour ça, on n'a pas reçu d'ordres d'un label. Récemment on a fait le printemps de Bourges, et tout est passé en radio sur Oui Fm et le Mouv.


8/ D'ailleurs la chanson avec Vortex est le meilleur exemple de puissance et de mélodie.

Quand Vortex a enregistré la chanson il nous a dit que c'était un truc qu'il avait pas fait depuis Spiritual Black Dimensions (de Dimmu Borgir), parce que dans Dimmu il chante surtout sur des passages aérés. Et là de chanter quelque chose de décalé sur des gros blasts il a trouvé l'idée géniale. Mais en fait on a eu l'idée quand on a écrit la chanson et Michael le label manager de Season of Mist nous a dit qu'on pouvait avoir Vortex (vu que Arcturus est signé chez SOM)


9/ Pour cette chanson, vous aviez toute la structure de prête, le chant de prêt, ou vous aviez laissé un blanc et qu'il fasse ce qu'il voulait ?

Non, quand on rentre en studio tout est écrit. Et quand on a écrit la chanson on s'est qu'une voix presque lyrique ou heavy ça irait bien dessus. Shawter nous a dit que le top ce serait d'avoir Vortex, mais on y croyait pas vraiment. Donc on a fait des pré-prod avec la voix de Shawter on a envoyé les maquettes et il a choisi de le faire avec nous. Pendant l'enregistrement Shawter a été presque comme un coach vocal. Donc ça n'a pas du tout été improvisé. Il n'a pas eu trop son mot à dire, en fait, même si après il a modulé et fait un peu varier son chant.


10/ Comment et pourquoi le choix de production s'est porté sur Tue Madsen ?

On avait le choix entre plusieurs producteurs, Nordström, Andy Sneap, Tue Madsen, et moi j'avais énormément accroché sur le dernier The Haunted, je trouvais qu'il avait une patate monstrueuse et que ça correspondait bien à l'état d'esprit qu'on voulait au niveau du son. On ne voulait pas refaire comme le premier album où tout était clinique, très froid. Et vu les prod passées du bonhomme, (Hatesphere, The haunted, Illdisposed, Mnemic) on s'est porté sur ce choix là. Et ça a été judicieux, parce que quand on est arrivé, il nous a dit :"Les gars c'est votre album vous le jouez comme vous voulez, moi je vous dis comment ça peut le faire." On a des idées très arrêtées sur ce qu'on veut, par exemple sur le son de guitare on lui a démontré que le son Dagoba c'était un son d'Hughes & Kettner, pas un son de Mesa boogie ou de Peavey. Globalement on voulait faire des prises plus live, avec très peu de prises, à part pour quelques raccords. J'ai mis 8 heures pour enregistrer toutes mes parties basse, Franck a enregistré en 2 jours ses parties batterie. Après ça a été du peaufinage de mix, en 12 jours tout était bouclé. Mais vu que ça faisait un an qu'on avait composé l'album, ça tournait déjà, on savait ce qu'on voulait.


11/ Comment se passe la composition dans le groupe ? Comment sont intégrées les machines dans le processus ?

Ce qu'on a beaucoup fait pour les 2 premiers albums, et je pense que ça va changer un peu pour le prochain album, c'est que Shawter arrive en répète avec 3 riffs qui se suivent, il faut que ces 3 riffs s'imbriquent, on part sur un tempo et on maquette dans notre studio. D'abord en répète on travaille les rythmiques, et après dans notre studio on fait les séquences, c'est la dernière couche de la composition. On voit de suite si une compo va fonctionner ou pas. Pour cet album on a du jeter une vingtaine ou une trentaine de compositions. Le reste du groupe est impliqué dans les arrangements, mais c'est surtout Shawter et Franck qui les font. Franck lui fait plus les arrangements, les structures, et Shawter fait une grosse partie de la composition.


12/ Et sur scène comment ça se passe au niveau des machines justement ?

Frank et Izakar jouent au clic, et on lance les samples à partir d'un Ipod sur des pistes séparées, tout simplement.


13/ Est-ce que vous envisagez de mettre quelqu'un aux machines sur scène ?

Non, on est tellement soudés à 4, et pour le style de musique qu'on joue, ce ne serait pas nécessaire. On veut plus amener une atmosphère en concert et l'apport d'une personne supplémentaire n'est pas vital. A la limite ce qu'on voudrait faire et ça nous trotte dans la tête depuis cet album, avec les arrangements plus "classiques" qui ont apporté une nouvelle dimension à la musique, ce serait de faire un concert avec un orchestre, à la Metallica, pour un dvd ou un concert exceptionnel.


14/ Avez vous une inspiration particulière, une influence pour les paroles ?

Les thèmes sont plus sombres sur cet album que sur le précédent, où c'était peut-être un peu plus primaire. On tend à ressentir de la nostalgie, en tout cas c'est moi ce que j'éprouve quand j'écoute cet album, et les paroles tendent plus vers ça.
On s'est plus pris la tête sur les paroles, pas pour faire un concept, parce que maintenant tout le monde veut faire des concepts-albums, juste pour le plaisir d'en faire, et sans fond derrière. Il y a plein de thèmes à évoquer sans forcément tourner ça en concepts. On veut vraiment que les gens pénètrent de façon globale dans notre univers, c'est aussi pour ça qu'on a appelé l'album What Hell Is About, "A propos de l'enfer", mais c'est de notre enfer qu'il s'agit.


15/ Est-ce qu'il y a un concept derrière The White Guy ?

Derrière le White guy, en fait ça parle surtout de la mort, d'une personne qui pète les plombs et donc sa façon d'aborder la vie et son suicide à la fin. Je pense pas qu'on fera une histoire de ça à la Watcha.


16/ Quels sont vos projets pour l'année, un dvd peut-être ?

Tout le monde nous fait chier pour qu'on fasse un DVD, maintenant ça devient trop la mode de faire un DVD systématiquement, pour faire du blé. Tous les labels, ils ressortent les premières démos, des DVD live pour faire du fric ou pour pallier au piratage. L'album marche très bien, on en est très content, on est presque à 10 000 albums vendus en France, et 13000 en tout avec le reste du monde, ça commence à bouger.


Même en France, Gojira est rentré dans le top 50 albums !

En fait on aurait dû y être aussi, mais parce que les vendeurs ont compté que les packaging métal, et pas les CD cristal on y était pas. Au niveau de la scène il y a beaucoup de monde qui vient, donc le but c'est de continuer à tourner, mais pas qu'en France, parce qu'on n'a pas envie de soûler les gens. On va sans doute faire une tournée européenne en première partie d'un autre groupe. La suite c'est juste de tourner, de donner un maximum de plaisir aux gens qui viennent. On devrait tourner un clip d'ici pas trop longtemps, mais c'est à peu près tout.


17/ Est ce que vous avez un job à côté du groupe ou le groupe arrive à vous faire vivre ?

A la fin de cette tournée on arrivera à en vivre. Il y en a 2 qui travaillent encore, c'est pas encore le luxe, mais le quotidien devient plus agréable avec la renommée qu'est en train d'acquérir le groupe en ce moment. Mais après les gens croient facilement que si tu as ta gueule dans les magazines, t'es milliardaire, et ce n'est pas ça du tout. J'en parlais avec le chanteur de Gojira, ils ont été obligé d'annuler des tournées européennes parce qu'ils n'avaient pas assez d'argent pour les faire. C'est assez dur quand même. Les groupes scnadinaves par exemple, ils sont amenés à s'ouvrir plus facilement, quand ils font 10 dates ils font déjà 4 pays, quand tu es français tu fais la Suisse et la Belgique, et c'est tout. Alors je ne sais pas, ils ont plus de crédibilité, sans doute.


Le néo a fait mal au métal français, question crédibilité, je crois.

Je sais pas, je pense que ça a été un mal pour un bien, au moins ça a amené les gens à ce style de musique. Au final c'est un genre un peu mort, les groupes qui en font encore, là ce qui est repris par le métalcore ou le rock à la QOTSA, ce sont les mêmes mecs qui écoutaient du néo il y a peu, Aqme par exemple, ou d'autres encore. Mais ce sont des groupes qui mentent un peu à leur public, qui ne sont pas fidèles à leurs racines. Je pense qu'ils seront démasqués au fur et à mesure, ce genre de groupe, je les regarde même pas, c'est que du vent.
Au fur et à mesure la scène va se construire, ça va arriver, il y a de la qualité mais c'est comme partout pour trouver la pépite il faut gratter la merde. Des groupes comme Enhancer, ils font plus grand chose, mais malgré tout, ça a fait venir les gens aux concerts, donc tant mieux.


18/ Qu'est ce que tu écoutes en ce moment ? Des bons albums à recommander ?

J'écoute The Fragile, et With Teeth de NIN, le dernier Aborym, beaucoup Children Of Bodom, Hypocrisy, et puis des trucs hors métal comme le dernier Placebo, mais ça peut changer vite. J'écoute aussi les vieux Metallica , And justice for all, le black album et le remastered qui est sorti où il y a des trucs bien, comme la reprise d'Orion par Mastodon, mais aussi des trucs à chier, comme le Bullet for my valentine. Aussi le dernier Cannibal Corpse, qui pour une fois a un bon son.


Merci à toi pour cette interview.

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