Mumakil pour l'album "Customized Warfare"
Interview
Mumakil pour l'album "Customized Warfare" Entretien avec Thomas (Chant) (2006)
Petit interview au pied levé de Tom, chanteur de Mumakil, pendant que Blockheads entamait son set. Merci à lui de s’être rendu disponible et de s’être prêté au jeu du TKA.
Question classique pour commencer : peux tu nous présenter le groupe et nous dire comment vous est venue l’idée de jouer tous ensemble ?
L’idée est venue peu avant 2004 de Jérôme et Taverne qui étaient dans Knut et Nostromo. Ils ont eu envie de faire un truc qui chie bien. Moi je connaissais déjà Jérôme, Seb notre batteur le connaissait aussi car on avait déjà enregistré chez lui des trucs … qui chiaient bien. Du coup, ils nous ont demandé de les rejoindre.
Qu’est-ce qui vous a fait opter pour le choix du grindcore ?
Disons que le but c’était de faire un truc qui blaste sans forcément trop réfléchir. On est tous des fans de grind donc c’est venu assez naturellement.
Est-ce qu’il y a une signification particulière au nom Mumakil ?
C’est des éléphants dans « Le Seigneur des Anneaux ». Des éléphants de guerre. Pour ceux qui ont vu le film, ils sauront de quoi je parle. Je sais pas si tu l’as vu ?
Euh … pas en entier. J’ai du louper des scènes
Ca doit être dans le deuxième ou troisième épisode.
Votre album s’appelle « Customized Warfare ». Là encore, est-ce qu’il y une signification derrière ce nom ?
Oui et non. Oui dans le sens où le titre veut dire « Prends ça dans ta gueule ». Non, car il n’y a rien de profond là-dedans. Juste ce délire frontal, dans la gueule.
Une interprétation derrière la pochette ? (que je trouve franchement bien réussie au passage)
Pas spécialement non plus. On voulais quelque chose d’apocalyptique. L’idée du prêtre est venue du gars qui a fait la pochette. On a trouvé ça sympa. Y’avait le côté apocalyptique et anti-religieux, sans qu’on en ait cependant quelque chose à cirer (rire).
Comment avez-vous eu l'opportunité d'enregistrer aux Cutting Rooms studios en Suède ?
En fait, on a pas enregistré en Suède. On a enregistré dans notre local à nous, avec notre matériel, comme des grands. On a juste envoyé les bandes pour le mastering en Suède. La dernière étape avant de sortir le CD.
Plutôt un bon choix non ? Parce que le son est béton
C’est grâce à notre guitariste qui a tout mixé et fait le son lui-même. Les Cutting Rooms ont permis de compresser le tout, accentuant le côté agressif et brutal.
Qu’est-ce qui vous a fait opter pour Overcome Records
C’est venu aussi naturellement. Ils se connaissent depuis longtemps avec notre guitariste et notre bassiste. En plus, ils venaient de signer Blockheads et voulaient se relancer dans la sauce Grind. On était un peu les nouveaux arrivés. Ca leur a plu et ils étaient potes.
C’est vrai quand tu connais déjà bien les gens, ça facilite les relations avec le label
Exactement.
Tu connais Inhumate je suppose ? Ils ont une démarche très DIY. Qu’est-ce que ça t’inspire
Ouais, bien sûr. Je trouve ça excellent, bon esprit. C’est des gars que je connais depuis longtemps et j’apprécie leur démarche. En même temps, si on me propose d’aller faire des tournées un peu partout, ça m’intéresse. Leur démarche est super cool mais en même temps, ils risquent d’être limités au niveau des dates de tournées, et pas partir comme nous on le fait. Il faut dire aussi qu’ils ont une vie de famille à côté, des enfants. Peu m’importe d’être sur un label ou pas, du moment que je peux faire des concerts. Mais là, on a trouvé un label qui est cool. C’est des potes, donc voilà, c’est le bonheur (rire).
L’album ne contient pas de paroles, pas de titres (alors qu’il y en avait sur la démo). Une raison à cela ?
Bin … la raison principale …c’est que je suis un gros fainéant (rires). Et j’ai pas vraiment d’inspiration au niveau des paroles. J’ai proposé plusieurs fois d’essayer d’en faire mais finalement, tout le groupe a décidé de garder ce système « Pas de paroles, on s’en fout ! » On est là pour envoyer la sauce, faire du bruit, sans message particulier.
Et pour les titres des chansons (NDLR sur la démo), ils sont tellement à chier que … enfin tu vois l’esprit (rires).
Ouais, bien dans l’esprit grindcore quoi (rires)
On a préféré les garder pour nous (NDLR – en repérage sur la set-list) et conserver que des numéros sur l’album.
A l’avenir, est-ce que ça va perdurer sur les prochains disques ?
Je peux pas te dire. On a pas encore réfléchi au prochain album.
En parlant d’avenir. Vous vous investissez dans d’autres groupes, toi tu es dans Stumpfuckin…
(me coupant net) J’étais. J’ai arrêté en fait. Finalement, il n’y a plus que Taverne qui est dans Knut. J’ai arrêté avec Stumpfuckin, Nostromo n’existe plus et Deceit va faire son dernier concert dans pas longtemps. Donc y’a que Taverne qui est encore dans Knut et là, il a décidé de faire une petite pause. Tout le groupe fait une petite pause. Je sais pas où ils en sont exactement. En ce moment, il se consacre exclusivement à Mumakil car en début d’année, il a fait plein de choses avec Knut. Il jongle un peu comme ça. J’espère qu’il va pouvoir continuer.
Donc Mumakil est un projet qui est fait pour durer …
Ouais ouais. Maintenant, c’est vraiment devenu notre groupe principal et … il faut que ça chie ! (rires)
L’album vient juste de sortir. Un peu tôt pour dresser un premier bilan. En revanche, comment se déroule se début de tournée ? Affluence ? Réaction du public ?
C’est vraiment cool. Pour l’instant, toutes les dates ont été très sympas même si, certains soir, le public était un peu moins chaud. Il faut dire qu’on est pas encore très connus pour l’instant. Donc, forcément, les gens de ne connaissent pas les morceaux, ce qui est normal. Mais on a eu des accueils vraiment super cool, notamment sur Paris, Lyon ou Bordeaux où là c’était vraiment vraiment la guerre. Sinon, apparemment, le public est content. Ils nous disent que ça le fait bien et nous, on est super contents de tourner avec les Blockheads, c’est des super bons potes. On fait la teuf. Peut-être même un peu trop. Là je suis fatigué, j’ai plus de voix, il reste encore 3 dates. Ca va être dur. Mais on va essayer de faire ce qu’on peut (rires).
En parlant de partager l’affiche avec Blockheads. C’est un groupe très engagé, politiquement notamment. Est-ce que vous partager aussi la même vision ?
Je pense que globalement oui. On ressent peut être pas le besoin de l’exprimer ouvertement. J’ai pas besoin d’exprimer ce que je pense, je le sais, c’est tout. Mais sur de nombreux points, ça s’en rapproche. Sinon, on pourrait pas être aussi potes qu’on ne l’est.
Vous avez participé à l’Obscene Extreme Fest 2006 (toujours en compagnie de Blockheads). Quels souvenirs gardez-vous de ce festival.
(Gros fou-rire) Personnellement, c’est l’after du samedi soir avec les Blockheads justement. C’était très très alcoolisé. Je vais pas rentrer dans les détails parce que … (rires). On a bien rigolé quoi. Sinon on a reçu un bon accueil du public. Les tchèques, on peut le dire ont vraiment le cœur sur la main. Ils sont super accueillants. Le festival, j’y vais déjà depuis quelques années. C’est vraiment la grosse grosse fête. Ca c’est cool. D’ailleurs je vais y retourner l’année prochaine, ça c’est clair. Ca vaut la peine de le faire ce festival.
Ton avis sur la scène extreme Suisse. On voit aussi émerger pas mal de groupes de Post-Hardcore
Le Hardcore, je suis pas un gros gros fan. A la rigueur la Punk-Hardcore (il imite le jeu grosse caisse/caisse clair caractéristique du style) ouais. Par contre, on s’aperçoit que depuis 7-8ans, y’a un renouveau Grind-Death avec plein de petits groupes qui émergent. Je trouve ça cool. On commence à avoir des bons bons groupes, à voir des bonnes choses. J’espère que ça va continuer comme ça, avec des organisations de concerts, faire que ça reste bien vivant. Que ça marche et que ça puisse s’exporter à l’étranger (rires).
Question bateau pour finir. Qu’est-ce que tu écoutes le plus en ce moment
Beaucoup de Crust, Grind. J’ai découvert y’a pas longtemps Dödsdömd (NDLR : groupe de Grindcore suèdois). Toujours beaucoup de Napalm, Nasum, Neurosis dont je suis un gros gros fan, du death. C’est un peu par période on va dire. Et aussi le premier Nashville Pussy qui est vraiment excellent. En gros tout ce qui est bourrin, rock’n roll, … tout ce qui est bon en fait.
T’as écouté le dernier Terrorizer ?
Mouais … bof. Un peu déçu. C’est pas trop que j’attendais. Il est pas mauvais mauvais non plus. Faut pas cracher dans la soupe. Mais je trouve pas qu’il soit exceptionnel. Je m’attendais à un truc un peu plus … Terrorizer quoi. Un peu décevant pour un retour.
L’interview touche à sa fin. Un truc à ajouter ? Une question que j’ai oublié ?
Je sais pas si les Blockheads le liront mais je voulais juste dire que je suis content de faire cette putain de tournée avec eux et j’espère qu’on va refaire ça bientôt.
4 COMMENTAIRE(S)
citer | Lmkt a écrit : La ponctuation bordel !
C'est quoi le problème avec la ponctuation ? |
citer | (ancien membre) 26/11/2006 16:54 | | La ponctuation bordel ! |
citer | Cool l'itw, on comprend bien la démarche du groupe: faire du bruit!
Et ils le font très bien les Suisses! |
citer | Julien aka master of puppets 30/10/2006 18:17 | | Trop cools ces mecs ! Bonne itw no stress ! |
AJOUTER UN COMMENTAIRE
4 COMMENTAIRE(S)
26/11/2006 21:13
C'est quoi le problème avec la ponctuation ?
26/11/2006 16:54
30/10/2006 20:11
Et ils le font très bien les Suisses!
30/10/2006 18:17