Ce n'est pas un hasard si dans la religion taoïste, le "Tao Mehn y-zou" est le 5e stade d'élévation dans la quête de la perfection, celui où l'être s'ouvre sur son prochain, partage avec lui chaleur humaine & joie de vivre, et devise gaiement sur la façon dont va le monde. Petite interview avec Laurent, qui nous enseigne comment attendre la zénitude absolue par les plantes, la méditation, et le gros metal bien pêchu ...Salut les gars! Vu que c'est votre 1ere interview pour Thrasho, j'ai peur que vous ayez à en passer par la case mini-CV / lettre de motivation / mot d'excuse de votre maman …
Avec Koshee, le batteur, nous nous pratiquons depuis le collège, depuis pas loin de 25 ans maintenant !!! Oui, oui, nous sommes des vieux, mais il n'y a pas d'âge pour le metal, on n'est pas chez les boys-bands !
Nous avions commencé avec un groupe de new-wave/cold-wave, tout en ayant en tête de faire du plus costaud par ailleurs, question de goûts…Alors vers fin 1996, début 1997, nous avons concrétisé ce désir en formant Tao Menizoo avec Ronan (basse) et Totof (guitare). Nous avons connu deux chanteurs dans les deux premières années, et puis finalement, je me suis occupé du chant…Et depuis le line-up est resté le même autour de nous quatre. Cyril, un ami de longue date a travaillé avec nous un moment (percus, samples, chant additionnel) et cet album d'ailleurs lui doit beaucoup sur le sujet des harmonisations vocales…
Au niveau de la discographie : des démos et compilations en 1999,2001 et 2002… Tout ceci figure en bonus MP3 sur le premier album « #1 », album qui est sorti en 2003…De bonnes chroniques, une distribution, mais pas de réelle promo, donc un disque passé inaperçu…Une démo en plus cher, quoi…
Ensuite, quelques difficultés avec notre local de répète (expulsion, puis un autre à plus d'une heure de route en Picardie, puis un autre…) et la mise en œuvre d'un home-studio (achat de l'équipement, apprendre à s'en servir..) nous ont pris un peu de temps. Le second album a été travaillé de mi-2006 (prises DIY batterie et guitare) à fin 2007 (mixage DIY et mastering en studio)…Ensuite, début 2008, envoi des démos aux labels, prise de contact, négociations, décision, signature avant l'été 2008 et sortie en bacs en Octobre 2008…Fin 2008, début 2009, concerts de promo…Et maintenant, travail sur la compo du prochain, tout en continuant de chercher des dates…
Autre question qu'on vous à forcément déjà posée (oui bon bah pardon pour le manque d'originalité mais là c'est votre faute! ;) ): le patronyme Tao Menizoo, c'est en référence à la divinité Yagan, au rituel laotien, au dicton tamoul, à ma grand-mère édentée, à l'expression malgache ou à quelque autre spécialité culinaire excentrique des steppes arides du bout de la ligne du RER A?
C'est la grand-mère édentée qui est peut-être le plus proche de la réalité…Après avoir tenté, des années durant, d'inventer des explications plus farfelues les unes que les autres, il faut bien admettre que ce nom ne signifie rien et qu'il sort des insondables circonvolutions de l'esprit de Koshee, le batteur, qui nous avait proposé ce nom comme titre provisoire d'un morceau, lequel titre est devenu le nom du groupe à l'occasion du premier concert…Ce n'est pas un nom facile à retenir, par contre, on ne l'oublie pas dans le sens où si on le rencontre une deuxième fois, on se souviendra l'avoir déjà croisé…Quant à savoir si l'exotisme de ce nom, loin des clichés du genre, nous sert ou nous dessert, c'est une autre histoire…
Il semblerait bien que « So Blind » ait bénéficié d'une bonne couverture médiatique, et de réactions plutôt enthousiastes. Je suppose que ça fait chaud au cœur… Vous vous y attendiez quand même un petit peu? Et sinon, l'accueil du public a suivi en conséquence?
Pour la couverture médiatique, il nous manque encore les passages télé en prime dans le journal de la Une ! Bon…Même un France 3 Ile-de-France, on s'en contenterait ;-))
Le label a pour sa part bien assuré les encarts pub dans les mags metal, M-O Office nous a dégotté les interviews dans les mags papiers, et pour ma part, dès le début de la disponibilité de la version promo, bien avant la signature, j'ai beaucoup démarché webzines et fanzines pour constituer un bon gros dossier promo riche en chroniques.
Evidemment, le résumé promo pour démarcher est constitué des extraits les plus flatteurs, mais par honnêteté intellectuelle, l'intégralité des chroniques est dispo sur notre site dans un fichier PDF, les plus laudatives comme les plus incendiaires…
Concernant les retours, effectivement, ils sont dans l'ensemble positifs voire très positifs. Et c'est ce qui nous a le plus surpris, en plus de faire plaisir…Nous nous attendions en effet à un panel plus standard : quelques chroniques enthousiastes et quelques très méchantes, et un gros volume d'avis mitigé admettant qu'il y a « du bon de-ci, de-là, mais voilà, quoi bof, sans plus »…Et finalement, non, le pic de la courbe de satisfaction ;-) est beaucoup plus prononcé vers les chroniques enthousiastes, avec parfois un niveau d'enthousiasme inattendu. Bien sûr, cela fait très plaisir et cela constitue une validation de nos choix musicaux et un encouragement à poursuivre, mais surtout, cela nous met la pression pour le prochain album, par rapport aux attentes…Bien sûr, on va continuer de faire la musique comme on l'entend, tout en prenant en compte certaines critiques : celles qui traitent de la forme (prod, longueur des morceaux, arrangements…) et non du fond (styles et choix musicaux), dans la mesure où il s'agit avant tout de rester nous mêmes et de ne pas se compromettre pour gagner les faveurs de ceux qui ne nous aiment pas…
Pour ce qui est de l'accueil du public, cet enthousiasme critique et médiatique n'a pas encore fait contagion : les ventes de CD restent modestes, même au stand de merchandising où c'est pourtant moins cher, et en concert, le public semble nous découvrir plus qu'être venu exprès pour nous. Ce qui est satisfaisant, c'est que même sans nous connaître, l'accueil du public est très positif également, et nous n'avons d'excellents retours de la part de ceux qui viennent nous voir…Bon, être un groupe culte underground, c'est pas mal aussi, mais si on en reste là, le label va faire la gueule ;-))
On connaissait les groupes de metal qui braillent, mais moins les groupes de metal en braille. L'inscription sur votre pochette signifie-t-elle vraiment « So Blind »? Ou « Tao Menizzo » peut-être? N'ayant qu'une version promo de l'album, je n'ai pas pu vérifier si vous avez poussé le concept jusqu'à faire un packaging sur lequel le titre serait vraiment écrit en relief …?
L'inscription en braille sur la pochette signifie bien « So Blind »…Nous aurions bien voulu faire un digipack avec du relief, mais cela aurait coûté trop cher à produire, donc non, le CD est lisse comme un œuf…Après coup, on s'est dit que ce n'était pas si mal finalement : le titre est illisible pour les voyants car il est écrit en braille, et il est illisible pour les aveugles car il n'est pas en relief, donc tout le monde est sur le même pied d'égalité pour illustrer l'aveuglement décrit par les paroles.
Allez paf, retour à une question un peu bateau, mais intéressante donc on ne va pas s'en priver – et puis on était justement en train d'aborder le sens du titre donc poussons le bouchon un poil plus loin: quels sujets abordent les morceaux de l'album? Une couleur, une thématique particulière? Quel degré d'importance accordez-vous aux textes?
Cet album est un concept-album dans le sens où tous les textes traitent d'une même thématique. On n'y raconte pas une histoire comme dans « The Wall » ou « Tommy », il n'y a donc pas de chronologie à respecter, mais chaque titre explore une facette du thème commun. Il s'agit en fait de l'émergence, l'ascension et la prise de pouvoir d'un gourou, qui pense être un messie investi d'une mission divine et comment celui-ci prenant le pouvoir asservit d'abord ses disciples puis tous les citoyens, pour devenir un dictateur. Pour ce faire, il use de toutes les techniques de manipulation mentale, d'endoctrinement et de conditionnement couramment pratiquées dans les sectes et les dictatures : privations diverses, réécriture de l'histoire et des programmes scolaires pour instaurer et distiller l'ignorance, mise en coupe réglée de la sexualité qui devient instrumentalisée par le pouvoir et ses desseins, laisser se répandre les drogues pour endormir toute velléité de rébellion, etc…
Nous accordons une grande importance aux textes. Nous ne donnons pas de leçons, nous n'avons pas les solutions, nous donnons juste la matière de nos réflexions…J'aurais vraiment du mal à chanter des paroles à la « come on baby yeah, let's get crazy, let's go party, fun, fun, fun »…
Par contre, je n'ai aucun scrupule à chanter en yaourt quand j'ai un trou de mémoire ! ;-))
Pour le prochain album, on reconduira probablement cette approche que je trouve motivante pour l'écriture. Se donner un cadre d'écriture permet de ne pas se disperser, et donne une inspiration et une certaine consistance à l'album…
Coroner et Prong sont des influences qu'on peut sentir encore très nettement à l'écoute de « So Blind ». Cette remarque vous énerve-t-elle un petit peu – on sait que les groupes ne sont pas fans de voir leur musique ramenée à un simple « Ca sonne comme XXX et YYY » – ou bien?
Ce serait effectivement vexant si on nous disait « vous n'êtes qu'une resucée de Prong » ou « vous êtes une pâle copie de Coroner »…Tant qu'il s'agit de décrire des influences, même manifestes, c'est OK pour nous. Non seulement cela ne nous énerve pas, mais cela nous arrange même : nous avons toujours un peu de mal à décrire notre musique comme on baigne dedans, alors si des chroniqueurs ou des auditeurs viennent en nous disant « ce que vous faites me fait penser à X ou Y », hé bien, tant mieux, nous nous en servirons pour expliquer et décrire notre musique à ceux qui ne nous connaissent pas, mais qui connaissent X et Y !
Maintenant, nous savons que ce sont des influences, même fortes, et que nous ne sommes un clone ni de l'un, ni de l'autre. En même temps, nous n'avons pas l'outrecuidance de penser que nous puissions même ne serait-ce qu'approcher ces groupes ! Du coup, cela en devient flatteur d'être comparé à eux ! ;-))
« My Funeral » est un morceau qui rassemble des passages faisant des références explicites à d'autres genres (death, black, doom, passages zen …) mais qui reste pourtant très cohérent, et vecteur d'émotions. Pour moi il représente un peu l'accomplissement de votre démarche, la preuve que le brassage des genres peut fonctionner. Pour vous c'est juste le fruit naturel de votre processus de composition, ou bien y avait-il quelque chose de délibéré derrière cette accumulation de plans divers et variés?
Heu…J'ai envie de dire que c'est naturellement délibéré ou délibérément naturel ! ;-))
Ce brassage des genres est ce qui nous plaît, et que nous cherchons à mettre en œuvre au travers des contrastes musicaux et des cassures, au sein d'un morceau ou d'un morceau à l'autre d'un album. Cela vient probablement de la diversité de nos goûts musicaux à chacun en propre, et entre nous : on met dans nos morceaux un petit peu de tout ce qu'on aime…
Alors bien sûr, on ne fait pas que des morceaux comme ça, sinon cela deviendrait un auto-cliché et on verserait dans l'auto-plagiat, voire pire, l'auto-parodie…C'est pour cela qu'il y a aussi des morceaux plus simples, plus court, plus bruts ou plus monolithiques…Mais au niveau du processus de composition, il n'y a rien eu de prémédité, le morceau s'est construit comme ça, et là où il y a préméditation finalement, c'est dans le fait de ne pas s'interdire de telle ou telle juxtaposition au nom d'une quelconque orthodoxie musicale…Si ça nous plait, on garde, sinon on reprend pour faire autrement.
On retrouve au sein de vos morceaux un certain nombre de samples semblant être extraits de films. On peut savoir où vous avez été les piocher?
Alors, si je ne me trompe pas, il me semble me souvenir qu'ils sont extraits de documentaires et de reportages sur les télé-évangélistes américains, documentaires que l'on trouve sur le net, et donc il est facile d'en récupérer de l'audio de qualité suffisante pour en faire des intros…
Arrive à présent la minute « Accusé levez-vous »: la chronique de « So Blind »parue sur Thrasho contient un certain nombre de « reproches », et je vous propose d'y répondre (toute insulte ou message à caractère ordurier devra au préalable être retranscrit dans un jeu de caractères approprié – genre #%@** – pour ne pas choquer la frange la plus jeune de notre lectorat. Je vous en remercie par avance):
- on entend encore distinctement vos influences au sein de votre musique (ah mince on en a déjà parlé un peu plus tôt …)
Concernant les influences, comme on ne le fait pas exprès de faire du « ça ressemble à », j'ai envie de dire que si on parvient à s'en affranchir, ça ne sera pas fait exprès non plus ;-)) Surtout qu'on ne peut pas s'empêcher quand on entend quelque chose de bien chez un autre d'en faire quelque chose avec, chez nous, c'est notre côté « fan de » ;-))…Qui sait, dans le prochain album, il y aura peut-être du Gojira ou du Darkness Dynamite ;-))…Ou pas ;-))…
- « so Blind » ne contient pas LE tube tout puissant qui pourrait le porter dans d'autres sphères
Le problème d'un tube, c'est qu'à la fois il faut que cela ne ressemble à rien de déjà entendu pour susciter l'intérêt, et en même temps, il faut qu'il semble spontanément familier à l'auditeur pour emporter son adhésion immédiate. …Et j'imagine aisément qu'un deatheux n'a pas la même notion de tube qu'un glameux !
En plus, nous avons un batteur qui est fortement réfractaire aux refrains mélodiques et accrocheurs qui font « varièt »…Ce qu'il y a en harmonisations vocales sur l'album est probablement le max que nous puissions fournir en matière de mélodie accrocheuse ! ;-)) Alors que moi, j'aime bien growler des trucs catchy ;-))
Enfin, comme personne n'a la recette ultime du tube imparable, peut être que nous en aurons un, mais ce ne sera pas fait exprès…D'ailleurs, il n'y a qu'à voir les chroniques de l'album : certains morceaux appréciés des uns sont détestés des autres, et inversement…Et parfois en live, c'est encore différent puisqu'un morceau faible sur disque peut se révéler dévastateur sur scène, et vice-versa…Alors faire un tube, tu penses !
- la durée de l'album et certains titres un peu plus faibles peuvent engendrer une certaine monotonie
Pour les titres plus faibles, nous plaidons coupable de sentimentalisme : même dans les morceaux que nous sentons objectivement plus faibles, comme il y a toujours au moins un petit truc qu'on aime bien, du coup, on n'a pas le cœur de les laisser de coté, à cause de ce petit truc dont on se dit qu'il y aura bien quelqu'un pour l'apprécier comme nous…
On s'efforcera d'être plus intransigeant la prochaine fois ! Les morceaux écartés feront du bonus pour le site !
Pour la durée de l'album, c'est pareil, quand on est dans le morceau, on ne se rend pas forcément compte de la perception que peut en avoir quelqu'un d'extérieur…Pour ça le live est intéressant, car on peut percevoir la lassitude des auditeurs, ce qui permet de sentir le moment où un morceau devient trop long…C'est pour ça que certains titres de l'album sont raccourcis pour le live : un couplet en moins pour l'un, et même la moitié du morceau en moins pour un autre !
Bon, sinon pour cet album, on va se rattraper aux branches avec une grande mauvaise foi en disant que c'est fait exprès pour générer un sentiment d'oppression et d'étouffement chez l'auditeur, lequel sentiment est en phase avec le thème d'oppression mentale développé par les textes ;-))
- la guitare lead a tendance à être un peu un peu trop enterrée dans le fond du mix
Enfin, la guitare lead…Ah…C'est pas simple…Déjà, les solos ça fait chier les filles, et comme on est un boys band, forcément, on est attentif à ça, donc les solos sont courts et pas fort ! ;-))
Blague à part, c'est la combinaison de plusieurs choses : je ne suis pas une bête en shred (trop de flemme et pas assez d'ambition guitaristique), alors je n'ai pas envie qu'on s'en aperçoive trop facilement ;-)) Ensuite, nous ne sommes que deux dans le groupe à avoir une grosse culture heavy de base où les solos sont très présents, alors quand je pousse le fader au mix pour qu'on entende plus le solo, on me dit de le mettre moins fort ;-)) Et comme je n'ai absolument pas d'ego, je ne me bats pas pour qu'on les entende ;-)) C'est pareil pour le chant d'ailleurs, il est peut-être un peu trop dans le mix…C'est pas évident parce que quand on connaît les paroles et les lignes de chant pour les avoir chantées, on les entend même quand elles sont inaudibles !
Bon promis, si il y a des solos (ce qui n'est pas garanti, c'est seulement si cela sert le morceau) on essaiera (j'ai bien dit on essaiera) de les mettre plus en avant !
En fait, il faudrait des écoutes tests avec un panel représentatif de metalleux, comme il y a des projections test pour les films pour en corriger le montage…
Allez, revenons à des choses plus positives: Tao Menizoo sur les planches, ça s'est passé avec qui et comment? Ca va continuer quand et où?
Depuis la sortie de l'album, nous avons bien fait une quinzaine de dates en quelques semaines (un rythme nouveau pour nous !), essentiellement des bars et des rades, puisque les salles plus conséquentes sont très difficiles d'accès car elles préfèrent les noms connus pour les têtes d'affiche (on ne peut plus logique) mais surtout les groupes locaux pour les première parties. Il n'est donc pas facile de s'exporter dans les « belles » salles en région…
Nous avons ainsi partagé les scènes de Lokurah, Orakle, Outcast, Lyr Drowning, Jarell, Yayeth Corpse, S2D2, Uoknal, Krass-T, Headline, Primal Age, Amartia, Whispering Tears, et il y a plus longtemps : Dagoba, Artsonic, Watcha, Oversoul…
Cela s'est toujours très bien passé, nous sommes très faciles à vivre ;-)) Plus sérieusement, tous ces concerts ont été faits dans une bonne entente avec les autres groupes, sans aucun conflit de personne, avec des dépannages mutuels de matos, ce genre de chose…Je me demande d'ailleurs si la crise actuelle du disque et les problèmes à trouver des dates ne favoriseraient pas plus une attitude solidaire entre groupes plutôt que l'attitude concurrentielle et de tirage dans les pattes qui avait cours il y a quelques années…
Pour les dates à venir, il y en aura encore quelques unes, plus ponctuelles (voir notre site ou myspace), pour nous permettre de continuer la promo du groupe, tout en nous laissant du temps pour composer le nouvel album.
A noter, le Halloween Festival à Ascoux (45) en octobre prochain…
Les clips de "My Funeral" et "Words of Wrath" sont vraiment impressionnants. Comment avez-vous trouvé le temps, les moyens et la compétence pour réaliser ces très chouettes courts métrages en stop motion ?
Merci pour le compliment, cela fera à plaisir à Koshee, le batteur, qui en est l'auteur à 100% C'est lui qui, par motivation et curiosité personnelle, s'est lancé dans le stop-motion, et à appris sur le tas en allant à la pêche aux infos sur le net. Il a ainsi acheté un appareil photo numérique qui va bien pour ce genre de prises de vue, il a fabriqué les décors avec du carton, du bric et du broc trouvé en brocante, en magasin de déstockage, il a monté les personnages à partir de jouets, de mannequins articulés, les a habillés et les a animé. Les scénarios, les prises de vue et le montage, c'est lui aussi, tout seul…Chaque clip lui a pris plusieurs semaines, des mois même, à coup d'après-midi entiers…Pour les curieux, il y a un petit making-of et des photos de l'envers du décor disponibles sur notre site…
Il n'y aura pas de nouveau clip pour cet album, puisqu'on prend du temps pour bosser les compos du prochain maintenant, et pour ce qui est du prochain, justement, rien n'est encore ni prévu ni décidé au sujet des vidéos.
Comment voyez-vous la suite de l'aventure? Des objectifs, des limites, des rêves? Déjà des idées – voire des morceaux – pour l'album suivant?
Comme je disais, dans l'immédiat, nous poursuivons la recherche de dates pour maintenir la promo sur le groupe, tout en nous consacrant aux compos du nouvel album…Nous en avons d'ores et déjà plusieurs qui vont de l'embryon au titre quasiment structuré dans sa forme définitive…L'objectif c'est d'avoir finalisé les compos pour la fin de l'année, enregistrer en début 2010 pour une sortie à l'automne. L'idéal serait alors d'avoir pu mettre sur pied, en amont, une tournée de promo pour cette sortie…
Les limites…Heu…Celles de notre budget !! Et c'est énorme comme limite, par les temps qui courent !
Concernant le rêve, j'en vois deux : avoir justement un budget pour l'album qui permettrait une chouette production par quelqu'un de connu d'une part, et d'autre part, un plan tournée en première partie d'un groupe de renom ce qui nous permettrait de gagner en notoriété, de manière notable pour la suite…
(Pour les lecteurs qui ne le sauraient pas, les chouettes premières parties, ça peut s'acheter, cher évidemment, donc là aussi, finalement, la limite c'est le budget disponible)
L'espace libre ci-après – là, juste en dessous de mon blabla final – vous est entièrement réservé. Vous pouvez conclure comme ça vous chante, nous y livrer vos impressions sur le dernier match de rugby Vesoul – Châteaudun, y traiter ma mère de shampouineuse pour ratons laveurs ou nous y apprendre comment réussir la meringue à la mode de chez vous. Merci bien de contribuer à l'originalité de la scène metal française actuelle, et dans une moindre mesure d'avoir eu la patience d'aller jusqu'au bout de cette interview! ;)
Pour le rugby, il faudrait demander à Totof, l'autre guitariste, c'est lui le fan…Pour ta mère, il n'y a pas de sot métier, et un raton laveur propre, c'est important pour briller en société ! La meringue, je l'achète au pâtissier, alors…
Déjà, donc, merci pour la chronique et pour cette interview !
Et pour finir, je dirais que ce qui compte avant tout pour nous, c'est le plaisir qu'on peut donner aux gens, soit par l'écoute de notre CD, soit par les concerts…C'est ça le véritable moteur, plus que la recherche de la notoriété (avec notre nom, on ne se facilite pas les choses), ou les rentrées d'argent (c'est mal parti, chaque concert, même payé, nous fait perdre de l'argent)…
Et c'est le cas de tous les groupes que nous avons côtoyés, alors si vous voulez soutenir la scène metal française, qui ne démérite pas par rapport aux scène étrangères, allez voir les groupes en concert (surtout à 5 ou 8 euros, quand c'est pas carrément gratos !), on compte sur vous, et surtout venez nous serrer la pince après le set, on n'attend que ça de pouvoir taper la discute avec vous !
4 COMMENTAIRE(S)
29/09/2009 22:59
19/05/2009 21:37
19/05/2009 16:20
Et c'est tant mieux vu que c'est ce qu'on attend de qq'un lors d'une interview! En tout cas ceux qui viendront se taper la discute en fin de concert avec Laurent sont prévenus !
19/05/2009 16:14