1. LE GROUPE
Bonjour Javier ! D’abord, un classique. Pouvez-vous vous présenter aux personnes ne connaissant pas votre groupe comme vous l’avez fait sur Grengus : de la manière la plus masculine possible !
Mon nom est Javier Gálvez et je suis le chanteur/guitariste de HOTR. Julen Gil est le batteur et Sergio Robles le bassiste. Nous nous sommes formés en décembre 2004, avons sorti une démo et 4 albums et entre tout ça fait beaucoup de concerts et festivals.
Le nom de votre groupe est passé de Rhino à Horn Of The Rhino à cause de problèmes judiciaires. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? Pourquoi avoir choisi Horn Of The Rhino ?
Nous avons rencontré des obstacles judiciaires au moment d’enregistrer le nom du groupe donc nous avons décidé de le modifier. On était préparé à cette éventualité depuis le début et vu que notre site web est
hornoftherhino.com, il était clair que c’était la meilleure chose à faire.
Horn Of The Rhino est un groupe avec une identité forte dans laquelle se retrouvent de nombreuses influences (Bolt Thrower, Entombed mais aussi High On Fire, Soundgarden ou Alice In Chains). Y a-t-il d’autres influences (musicales ou non) dont vous vous sentez proches ?
Tu as oublié Danzig ahah ! Il y a quelques clins d’œil ici et là à d’anciens et nouveaux groupes que peut-être l’auditeur ne remarque pas mais nous savons qu’ils sont en nous.
2. AU SUJET DE GRENGUS
La pochette de Grengus, en plus de sa virile virilité, correspond tout à fait à votre musique. Comment a-t-elle été créée ? Est-elle un moyen laissé à l’auditeur d’appréhender votre musique ou simplement une illustration de votre géniale arrogance ?
D’habitude nous faisons une esquisse que nous envoyons à Rafa Garrés pour qu’il donne vie à nos idées. Je ne sais pas si c'est un indice pour l’auditeur mais nous pensons qu'elle s’accorde parfaitement avec notre musique, oui ! C’est une superbe peinture.
De nombreux invités sont présents sur cet album, exclusivement pour des chœurs. Inviter des personnes extérieures au groupe sur vos albums est quelque chose que vous semblez apprécier depuis vos débuts. Qui sont-ils ? Sont-ils dans un groupe, des amis ?
Tu fais référence aux chœurs du morceau Pile Of Severed Heads. Il s’agit de nous et quelques amis vivant un bon moment, hurlant tout ce que nous pouvons ! Xanpe est notre producteur, bien sûr, K-Billy est le batteur de The Cherry Boppers, un groupe de funk/soul de notre ville, Ritxar est un ami proche du groupe, et Noa est ma fille ; elle est né la même année que le groupe et chante maintenant sur un de nos morceaux ! De quoi faire de moi un père heureux.
Grengus peut être considéré comme le contrepied pris à un Weight Of Coronation plus concentré sur les parties lentes et claires (bien que toujours lourdes et écrasantes au possible). Cette direction vers quelque chose de plus efficace a été décidée depuis le départ ou s’est imposée naturellement durant l’écriture ?
Oui, nous voulions faire un album plus rageur, aucun doute là-dessus. Nous en avons parlé avant d’écrire le premier morceau. Nous ne voulions pas faire un autre album comme Weight Of Coronation donc nous avons consciemment choisi de faire un album furieux et sans merci.
De nombreux thèmes reviennent de manière régulière pendant la lecture des paroles de Grengus, en particulier son titre. Que veut dire « Grengus » ? Y a-t-il un concept derrière ce mot ?
Je ne peux pas t’en dire grand chose… Grengus est la représentation de temps durs et personnels, une période de vie un peu déplaisante. Il est la misère, l’apocalypse et l’amour réunis en une seule entité.
Vous (Javier) êtes désigné dans le livret de Grengus comme le compositeur de cet album. Comment écrivez-vous vos textes et musique ? Quelle est votre manière de composer ? S’asseoir près d’un totem en forme de pénis et attendre que l’inspiration vienne ?
Oui, se branler devant une crois inversée démoniaque et rouillée ahahah ! Non, sérieusement, la musique vient la première puis suivent les paroles et mélodies vocales. Je garde toujours dans ma poche un enregistreur ; je roule, marche ou fais mon travail de tous les jours et chantonne des mélodies dans ma tête que j’enregistre ! Parfois je fais un morceau complet de cette manière, parfois juste des riffs, refrains ou parties de batterie que je mets lentement ensemble.
C’est ce que je fais en ce moment pour notre prochaine sortie.
3. L'ESPAGNE
Toujours à propos de la composition : Est-ce que ce son chaud, bouillant et cru qui définit vos albums est votre manière de transmettre l’atmosphère de votre pays ? Je vois un lien entre votre musique et ce que j’ai pu ressentir durant mes voyages en Espagne…
Pas du tout mec ! Rien à voir avec ça !
L’Espagne possède de nombreux groupes intéressants (Moho (RIP), Graveyard, Kathaarsys ou Ataraxy par exemple) mais il est rare de voir un groupe espagnol acquérir une reconnaissance européenne/internationale. Pour quelles raisons, selon vous ? Comment est la scène metal en Espagne ?
Je m'en tamponne le coquillard de la « scène ». Je me fous qu’un groupe soit d’Espagne ou Hollande ou Canada. Tant que j’apprécie la musique, peu importe les origines. Mais il est vrai que l’Espagne n’est pas connue pour ses groupes. Pour moi, les quelques groupes vraiment énormes, Moksha et Moho en tête, sont vraiment souterrains et personne ne s’y intéresse. A la surface, il y a plein de groupe de merde jouant de la musique de merde ; mais je suppose que c’est le cas dans tous les pays.
4. CONCLUSION
Maintenant, deux questions d’un de nos lecteurs ! La première : « Javier est-il un adorateur tendance psychopathe et chambre tapissée de photos à la ricaine des chanteurs des nineties ou juste un putain de cadeau du ciel ? »
Si c’est un don, il ne vient pas du ciel, c’est sûr ! Adorateur ? Non ! Encore une fois, comme dans la question précédente, je me fous de la musique découpée en décennie, 70, 80, 90… La musique est éternelle et j’écoute de la même manière aussi bien Chris Cornell, Wino, Paul Stanley, Kyle Thomas ou Danzig que Glenn Hughes, Hall and Oates, Rob Halford ou Paul Rodgers. Ou le côté plus dur avec Martin Van Drunen, Brett Hoffman ou Ron Rinehart.
Deuxième question : « Combien de couilles avez-vous ? »
Autant que nécessaire !
Pour finir, de nouvelles questions traditionnelles mais essentielles. Aucune chance de vous voir jouer en France ?
Ce serait un plaisir mais pour l’instant rien n’est confirmé. Nous parlons de faire une mini-tournée européenne incluant la France mais il est trop tôt pour en dire plus.
Qu’écoutez-vous en ce moment ? Des groupes à conseiller ?
Moksha « Sang De Roure », le nouveau Van Halen, le « Volume II » de Let The Night Roar, Premonition 13…
Les derniers mots sont vôtres. Merci de vos réponses !
Merci de nous soutenir, achetez nos disques, venez à nos concerts et « let the churches burn » !
4 COMMENTAIRE(S)
24/03/2012 10:37
Sinon dommage pour ta comparaison entre l'atmosphère de l'album et l'Espagne, je suis sûr que t'étais tout fier de toi haha!
M'en fous, moi je trouve que y a un lien Na !
24/03/2012 10:35
De rien, surtout que j'ai pas eu à faire grand chose!
Sinon dommage pour ta comparaison entre l'atmosphère de l'album et l'Espagne, je suis sûr que t'étais tout fier de toi haha!
Mais respect au mec qui porte un t-shirt Incubus (celui de Mike Browning, pas les Brésiliens de Louisiane), un des pionniers du death outre-Atlantique! J'avais déjà bien aimé les extraits du nouvel album de Rhino, ça me donne encore plus envie d'écouter!
24/03/2012 01:02
23/03/2012 23:09