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Feux d'Amour, Pavillon Rouge. Et le jour, sur ta bouche.

Interview

Feux d'Amour, Pavillon Rouge. Et le jour, sur ta bouche. Entretien avec Mervyn & Mu Cephei (2015)
Jamais deux sans trois. Enfin, jamais une sans deux. Oh et merde, vous m'avez compris. En fait, j'aime bien interviewer Pavillon Rouge. Et, je pense qu'ils aiment bien répondre...

1/ Salut Pavillon Rouge ! Bon, déjà, ôtez-moi d'un doute : dans mon interview de 2012 j'avais parlé de Mohamed Merah, qui avait sévi peu de temps avant l'interview. Aujourd'hui, vous revenez peu de temps après Charlie Hebdo. Vous vous concertez avec Daesch pour les sorties d'album ?

Mu Cephei : Salut à toi ! Désolé de te décevoir mais nous n’avons aucun contact avec Daesh autre que ce qui s’en dit sur BFMTV et un ami proche qui les aurait vu voler au-dessus de sa maison. Et puis nous ne soutenons pas Charlie Hebdo car ils n’ont jamais rien fait pour soutenir le groupe.

Mervyn : On peut pas dire qu'on soit les personnes les plus Charlie du monde en effet, on a toujours trouvé que c'était Lulu qui avait le plus la classe des deux, et je ne comprendrai jamais pourquoi on lui rend si rarement hommage.

2/ Quatre ans qu'on a attendu « Legio Axis Ka ». Pourquoi un délai aussi long ? Vous m'aviez dit dans la précédente interview que le mixage d'un tel album était assez complexe, ceci explique peut-être cela ?

Mervyn : Les morceaux étaient déjà au top, tous prêts à être mixés quelques mois après la sortie de « Solmeth Pervitine », hélas le mix, la conception du visuel et la recherche d'un nouveau label ont pris un temps de malade. Une fois le label trouvé, nous nous sommes accordés sur leur calendrier et la sortie de l'album a été repoussée d'un an... Autant te dire que nous aussi on l'a pas mal attendu !
C'est assez désagréable de passer pour des branleurs qui ne composent que tous les 4 ans, mais bon... Pour le prochain, l'attente devrait être moins longue.
Par ailleurs nous avons été un peu retardés par le départ de notre guitariste/chanteur YVH, auquel nous avons du trouver un successeur, en la personne du très espiègle Mu Cephei ici-présent.

Mu Cephei : Être musiciens n’est pas notre métier et, en dehors du mixage qui demande du temps, il nous faut également contribuer à l’effort de guerre annualisé que tu reçois chaque année dans ta boite aux lettres sous le doux patronyme de « feuille d’imposition ». Peu importe le temps que prend la sortie d’un album, tant qu’on l’estime réussi c’est l’essentiel.

3/ Ce nouveau disque sort chez Dooweet Records. Comment s'est conclu ce deal avec ce nouveau label / boîte de prod qui monte ?

Mervyn : Nous voulions depuis longtemps travailler avec eux en tant qu'agence de com, car ils avaient fait du super boulot pour nos amis de Psygnosis, et ils avaient une bonne réputation. Ils nous ont proposé de bosser avec nous en tant que label, et nous avons été ravis. Nous préférions sortir l'album plus tard et bosser avec un label au top plutôt que de l'auto-produire à la hâte...

Mu Cephei : Et le deal s’est conclu dans les loges du Gibus à Paris lors d’un concert. Nous avons tous signé le contrat mais je ne me rappelle pas de tous les détails, j’étais saoul et sous MD.

4/ « Legio Axis Ka » me paraît souligner une évolution dans vos thématiques. Je veux dire : « Solmeth Pervitine » était un disque qui me faisait penser à une grosse soirée énervée, alors que ce nouvel opus est plus mental, plus intérieur comme si on était dans le cerveau du type qui prend part à la fête plutôt que dans la fête elle-même ? Bon ou pas bon ?

Mervyn : C'est très intéressant comme vision, et en même temps c'est quasiment à l'opposé de l'idée initiale de l'album ! « Solmeth Pervitine » était un album très nombriliste, féminin, capricieux et, malgré ses aspirations vers les cieux, encore bien embourbé dans la matière. L'idée de « Legio Axis Ka » était de laisser tomber cette toute petite chose qu'on appelle le « moi », et de devenir l'univers immense. L'album retrace cette conquête, d'où son côté spatial. On a clairement changé d'échelle, comme tu l'as fait remarquer, mais en fait on l'a plutôt agrandie ! Les titres ont tous été composés, à part peut-être Droge Macht Frei, en imaginant des grandes structures spatiales se mouvant sur fond de hardcore martial, et notre chanteur Kra Cillag a écrit des textes qui étaient vraiment dans ce trip-là...
On a aussi décidé d'aller plus loin dans le culte du Beau, du Vrai et du Bien, dont je te parlais déjà il y a deux ans... atterrés que nous étions par l'attitude « evil » toujours plus burlesque d'une grande partie des groupes de BM ! Ah là là, ces « ténèbres », cette « misanthropie » et autre « dégoût pour la race humaine », qu'est-ce qu'on nous aura fait chier avec, « quand même » ! Quand on a plein de potes dans le milieu metal ou goth, on doit se taper toute la journée des phrases du genre « L'être humain mérite de crever, il est médiocre », « Vivement la fin de l'humanité » etc... L'être humain, médiocre, putain mais par rapport à qui ? Aux rats ? Ou à je ne sais quelle connerie d'insecte à 8 pattes?
L'idée de cet album, et même de Pavillon Rouge en général, est de réhabiliter l'être humain et de s'extasier devant le miracle de la vie. Les Femen écrivent sur leurs seins dégueulasses : « Fuck your morals », nous leur répondons « Fuck your nihilism ».

5/ Toujours au registre des thématiques, il me semble que cette fois le thème spatial a pris plus d'importance qu'auparavant. C'est un choix voulu ou ça correspond à votre état d'esprit ?

Mervyn : C'est délibéré, et ça s'inscrit dans une évolution logique : si « Solmeth Pervitine » était tiraillé entre la Terre et le Ciel, « Legio Axis Ka » se libère totalement du joug terrestre, pour aller s'épanouir dans le cosmos. De même que le cultissime « Péril Jaune » d'Indochine était une immersion dans un extrême orient fantasmé, notre album propose une vision idéalisée du cosmos, symbole de grandeur et de majesté. « Legio Axis Ka » a un indéniable côté « conquérant », or, quoi de plus noble et de plus bandant que l'espace comme objet de conquête ?
Certains regretteront l'abandon relatif du trip japonisant, mais les lignes de force n'ont pas changé : extase, quête d'idéal, glorification de l'Homme... Les thèmes de l'extrême orient, de l'Antiquité ou de l'espace ne sont que des moyens au service de ces grandes idées.

Mu Cephei : J’ai personnellement postulé pour le projet Mars One qui prévoit d’envoyer une colonie humaine sur mars en 2024. Mais face à mes intentions dictatoriales une fois sur place, j’ai été recalé. A défaut de pouvoir partir dans une navette, c’était le meilleur moyen à notre disposition pour m’offrir un voyage dans l’espace.

6/ Je trouve « Legio Axis Ka » moins Black, plus catchy dans le riffing tout en étant paradoxalement moins accessible. Ce qui est au demeurant très cool. Nouvelles influences ?

Mu Cephei : Oui, principalement le gourou français de la musique, Gilles Langoureau.

Mervyn : Gilles Langoureau qui a été l'un des premiers à acheter « Legio Axis Ka » , véridique !
Mais il ne fait pas partie de mes principales influences pour cet album.
A la base, je voulais faire une espèce de suite cosmique et futuriste au « Diktat Omega » de Crystalium... Les premiers albums de Muse sont venus s'ajouter comme source d'inspiration pour le côté spatial, et tout le côté catchy vient directement (même si cela ne s'entend pas à la première écoute) de toutes les merdes que je passe dans mes cours de fitness, et sur lesquelles je ne peux m'empêcher de triper. Musicalement, je vois donc cet album comme la rencontre de Muse, de Crystalium et de Scooter ! Je me demande ce qu'ils auraient à se dire s'ils se rencontraient, mais voilà la musique qu'ils pondraient !

7/ Vous n'êtes pas sans savoir que ceux qui vous ont découvert avec « Solmeth Pervitine » n'allaient pas avoir l'effet de surprise qu'ils avaient pu avoir il y a quatre ans. J'ai l'impression que vous vous êtes mis la pression pour sortir un disque qui varie le registre, sans pour autant remettre en question la patte Pavillon Rouge. True Story ?

Mu Cephei : L’effet de surprise importe peu, ce qui compte, comme pour la bagarre, c’est de frapper fort, très fort. Pour ce qui est de la pression, il y en a eu un peu mais je suis plutôt resté sur les whisky japonais et la Corona, la bière des hommes, celle que Vin Diesel boit dans chacun des monuments du cinéma que sont les Fast and Furious.

Mervyn : Pareil, je pense que si un album est suffisamment sincère et puissant, l'originalité et l'effet de surprise qu'il suscite n'ont pas énormément d'importance. C'est clair que « Solmeth Pervitine » proposait quelque chose de totalement nouveau et singulier, mais le but était moins de surprendre les gens que de faire une musique qui nous ressemble. Je verrai jamais l'intérêt de faire autre chose d'ailleurs. Si je devais faire un groupe avec des costumes à la Ghost, ou du death technique pour jouer dans des gros fests, je crois que je me flinguerais !
Pour « Legio Axis Ka », en fait, la pression a été quasi inexistante. C'est vrai qu'on s'est posé quelques questions, notamment sur le visuel et sur les drums. Kra Cillag voulait, par exemple, des blasts un peu plus traditionnels, et j'ai fait quelques concessions à ce niveau, mais c'était pour le bien des morceaux, et en aucun cas pour plaire à davantage de monde. Si l'album varie dans le registre, c'est tout simplement parce qu'il correspond à nos goûts du moment, qui ne sont pas tout à fait les mêmes qu'à l'époque de « Solmeth ». Cela reflète aussi les changements dans nos vie, nos nouveaux espoirs etc... Et la cohérence de l'album, ce côté un peu « compact » qu'il n'y avait pas dans le premier est directement lié au fait que nous nous connaissons mieux en tant qu'individus, que nous savons où nous voulons aller. Après la sortie de « Solmeth » s'est progressivement nouée une fraternité entre les membres du groupe, et de cette fraternité est né « Legio Axis Ka ».

8/ Vous avez joué avec Perturbator et si je me souviens bien, Mervynn a pas mal d'influences issues des années quatre-vingt. Cette nouvelle scène rétro-électro-wave avec Perturbator, Lazerhawk, Gost, Carpenter Brut vous parle pas mal j'imagine ?

Mervyn : Mais c'est qu'il connaît mes goûts le bougre... Oui ça me parle carrément, je trouve ça excellent, Carpenter Brut est peut-être celui que je préfère. Quand je vois le clip « Le Perv », j'ai envie de hurler, en singeant grossièrement un pote à nous : « Putain mais c'est trop ma viiiie !!! ». Tous les sons que j'adore y sont présents, et c'est ultra puissant. Un petit bémol tout de même sur les sons estampillés « Amstrad » ou « Nintendo », qui, lorsqu'ils apparaissent chez certains groupes, ont la capacité de me faire très vite débander. Et je pense qu'il manque quand même une touche humaine, je rêve d'un groupe de ce style qui se doterait d'un chanteur au top, et qui nous pondrait, sur ce synthés merveilleux, des refrains géniaux dignes d'Alphaville... A mon sens, il manque une âme pour piloter cette superbe machine, c'est comme si Michael Knight étant absent de K2000...

Mu Cephei : Perso, je ne connaissais pas avant de jouer avec lui, c’est une tuerie tout comme l’Iserois « Dan Terminus » avec qui on aimerait bien monter une date. C’est vrai que ce côté années 80 est sympa, Kurt Russel était au top de sa forme et Over The Top distillait une philosophie de vie que nous suivons à la lettre.

9/ Avouez que votre but est à terme de faire du Trap Black Fusion pour dominer le monde et remporter un NRJ Music Awards... Non, sérieusement vous avez déjà de nouvelles idées pour la suite ?

Mu Cephei : La seule fusion qui m’intéresse, c’est celle qui donna naissance à Gogeta, et quant à dominer le monde, ça doit être assez chiant et contraignant comme passe-temps. Pour les NRJ Awards, je ne dis pas non, il doit y avoir quelques petits culs tout-à-fait délicieux là-bas, non ?

Mervyn : Certainement plus qu'à un concert de Nargaroth, ça c'est sûr... Mais je doute qu'on puisse s'y incruster... Pour le prochain album, on a déjà trois morceaux, qui gardent bien la patte Pavillon Rouge, mais qui se démarqueront quand même pas mal de ce qu'on a fait jusque là. Si les mélodies restent bien dans notre style, les structures et la prod devraient mettre davantage en valeur l'aspect electro. Jusqu'à maintenant nous avons inséré de la techno dans du black, à l'avenir j'aimerais que l'on mette du black dans de la techno, voire de la dance. Le but ultime étant d'accoucher d'une musique ultra dancefloor et ultra hostile, à la gloire du Beau, du Vrai et du Bien, que l'on pourrait passer en cours de fitness.
Parallèlement à ça, on va bosser sur un clip pour le titre Droge Macht Frei, qui a je pense un fort potentiel. Le titre a d'ailleurs été remixé par le mec de Temple Studio, qui en fait un super truc, et par le mec de X-Fusion, dont vous pouvez écouter la version sur Youtube. On sortira donc un petit CD avec plusieurs remix de nouveaux et d'anciens morceaux. J'en conviens, c'est pas du tout original de faire ça, mais je peux te garantir que ça va envoyer.
Pour ce qui est de la scène, y a pas mal de groupes avec lesquels on aimerait jouer ou re-jouer, Dope DOD par exemple, nos aînés de Blacklodge ou nos petits frères de Division : Crystal, qui sont eux aussi bien dans la Lumière !

10/ Chez Thrashocore, on est des gens super-rigolos. Alors, si t'as une petite anecdote marrante sur le disque ou les concerts, libre à toi de la raconter ici...

Mu Cephei : Je suis sincèrement désolé, mais je ne sais pas quoi répondre ici, je ne suis vraiment pas quelqu’un de marrant.

Mervyn : Quelle modestie...Tu oublies de parler du morceau de rap que tu as fait pour défendre Gilles Langoureau, qui avait honteusement été attaqué suite à son morceau (ô combien sulfureux) « Mets les voiles au lieu de mettre le voile ». J'invite toute l'équipe et les lecteurs de Thrashocore à aller écouter le morceau de MC Stalone, « Touche pas à Gilou ». A la manière de Zola, Mu Cephei, sous l'avatar de MC Stalone, s'engage dans ce que l'on pourrait considérer comme l'affaire Dreyfus du XXIème siècle, et rétablit la vérité au sujet d'un grand homme injustement condamné.
Vous me direz que ça n'a aucun rapport avec Pavillon Rouge, mais détrompez-vous : cela va certainement nous donner l'occasion de collaborer musicalement avec ce grand nom de la chanson française...

11/ Bon, je veux pas dire mais j'ai l'impression que vous ne jouez qu'en Isère, en Hollande ou à Paris. La tournée Française-Européenne c'est en projet ?

Mu Cephei : C’est Ségolène Royal qui avait dit : « C'est moi qui maîtrise la rareté de ma parole politique, pour dire des choses intelligentes quand j'ai besoin de les dire. ». Il vaut mieux de rares bonnes prestations qu’une profusion de concerts foireux. Mais il y aura effectivement bientôt de nouvelles dates, la plus proche étant cet été au Garrigue Fest dans l’Hérault.

Mervyn : Citer du Ségolène Royal, c'est la pure classe ! Nous avons également une date prévue avec Hanzel und Gretyl, mais ce sera là encore à Paris... On a bien une tournée en projet, on bosse dessus, mais je peux juste te dire que ce sera extrêmement loin de chez toi ! Venez donc nous voir à Paris, y a plein de trucs à voir, des gens au top, et de quoi se déglinguer la mâchoire !

12/ Petite question sur l'esthétique du disque. Il tranche beaucoup avec celui du précédent, ce côté plus guerrier, plus sombre qu'on retrouve aussi dans la musique avec plus d'inspirations martiales. On sent que malgré son côté toujours festif, « Legio Axis Ka » est plus militaire, plus sec et rêche. D'accord avec ça ?

Mervyn : Tout à fait d'accord...
Le visuel est en accord avec le côté viril et conquérant des morceaux. La cover de « Solmeth Pervitine » figurait ce joyeux bordel, d'une inconstance toute féminine, qu'étaient cet album et le groupe à cette époque...
Pour « Legio Axis Ka », nous avons travaillé avec les mêmes graphistes, mais nous voulions quelque chose de différent. Pas forcément plus sobre, la sobriété à l'opposé de tout ce que nous sommes, mais plus compact, plus majestueux. L'album va dans une seule et même direction, un peu comme un « Panzer Division Marduk » mais qui serait audible, excitant et pas chiantissime... L'ambiance est spatiale, l'esprit épique et conquérant... Pour te donner une image, une espèce de Star Wars exempt d'Ewoks, d'Amiral Ackbar, et de toute forme de laideur. Je pense que les graphistes de AAAAA Atelier ont bien saisi l'esprit de l'album.

Mu Cephei : Cela dit, plus martial et militaire ne veux pas forcément dire plus sombre, c’est le prestige de l’uniforme qui fait qu’un mec dans un superbe uniforme Hugo Boss aura plus de prestance qu’un Baba-Cool en sarrouel.

13/ The Prodigy a sorti un – très bon – disque il y a quelques semaines qui s'appelle « The Day Is My Enemy », j'ai l'impression que ça vous irait franchement bien comme formule, non ?

Mu Cephei : Là, je ne suis pas d’accord non plus, même si « The Day is my Enemy » est un album excellent. On ne voit pas le Soleil la nuit.

Mervyn : Je serai plus nuancé que vous deux sur cette question... La nuit est bien sûr fascinante en tant que synonyme de fête, de mystère, et d'excès que je n'ai pas besoin de vous décrire... Et qui ne s'est pas senti redescendre et tomber dans une profonde tristesse, lorsqu'elle laisse la place à un soleil pour le moins hostile...
Mais les excès nocturnes ne sont, je pense, qu'un moyen de nous amener vers la Lumière, et de nous faire adorer la puissance du Jour. Pavillon Rouge est né dans la nuit, mais n'a pas vocation à y rester, et nous nous sentons depuis quelques années comme happés par la Lumière. Peut-être est-ce le fait d'avoir des vies diurnes parfois aussi jouissives que les nuits, et de ne pas être comme tous ces gens frustrés le jour, bridés par leur fonction d'employés de bureau, qui ne vivent que pour attendre l'arrivée des soirées, et endosser leur panoplie de stars du milieu...
Il n'est pas question ici de dénigrer la nuit et tout ce qui s'y rattache, mais de voir qu'elle ne suffit pas à notre épanouissement, et que le jour offre des plaisirs tout aussi bandants... Le titre « Du Soleil dans la Nuit » de Gérard Blanc est, selon moi, une superbe image, dommage que la chanson soit à chier contre les murs...

14/ Qu'est-ce que vous écoutez en ce moment ?

Mu Cephei : Abigor, Deathcode Society, Survivor et Manowar.

Mervyn : Yes, Survivor, quels goûts de dandy ! Pour ma part, Social Distortion, Hanoi Rocks, la BO de Point Break, le dernier Combichrist, le dernier Psygnosis, je me refais encore et toujours « Doxa » de Crystalium et l'album de Sektemtum, et beaucoup de Scooter... Mais le truc que je me passe le plus en ce moment, et ça peut aller jusqu'à 30 fois par jour, c'est le morceau que Dope DOD a fait avec Psyko Punkz, « Drunken Masta », un petit bijou... Dommage qu'ils n'aient pas fait un album entier ensemble.

15/ J'ai fait le Stade de France d'Indochine, c'était cool. Je pense qu'on devrait mettre en place une pétition pour que vous soyez en première partie sur le prochain Stade... Ça vous va ?

Mervyn : Merde moi aussi j'y étais ! Et pourtant j'avais dit que j'irais plus les voir, mais j'ai adoré... T'as aimé toi ? Ça vaut pas le live au Zenith de 86, mais c'était bien mieux que la dernière fois que je les avais vus... Par contre, pas un putain de morceau de « 7000 danses », honteux !
Pour la pétition, OK, mais je veux le père Sirkis en featuring lorsqu'on jouera « Droge Macht Frei ».

Mu Cephei : Forcément que ça me va, c’est mon petit côté Johnny Halliday qui rêve de faire le Stade de France. Et avec Indochine forcément, même si le Indochine de maintenant n’est même plus l’ombre de celui d’antan.

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