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Hegemon pour l'EP "Initium Belli"

Interview

Hegemon pour l'EP "Initium Belli" Entretien avec A. (Basse) et F. (Guitare) (2018)
Salut, et merci de m’accorder un peu de temps pour répondre à ces quelques questions, tout d’abord félicitations pour cette excellente sortie, à son sujet peux-tu me parler de sa genèse ? Qui en a eu l’idée ?

F. : Salut à toi. L’idée est venue assez simplement par rapport au fait que 20 années s’étaient écoulées depuis notre première démo "Rape The Banner Of Light". Nous voulions marquer l’évènement par une sortie différente d’un traditionnel album, tout en ne proposant pas non plus un truc au rabais style "compilation". Il se trouvait justement sur cette démo de 1997, deux titres inédits qui n’avaient jamais été ré-enregistrés par la suite, donc jamais entendus dans de bonnes conditions d’enregistrement. Pour compléter ce projet, il restait ce titre inabouti "Apocalyptic Armageddon", issu de notre seconde démo, que nous avons donc inclus également, mais rallongé (terminé, donc, 19 ans plus tard !). La reprise symbolise nos racines, puisque nous avons choisi l’un des groupes qui nous influençait à l’époque. Et enfin, le morceau inédit, qui a pour but de fermer le cercle, avec sa thématique liée à notre précédent album "The Hierarch".

On s’aperçoit tout du long de l’évolution de votre musique à travers les années, qui devient plus élaborée sans jamais perdre de sa cohérence, d’ailleurs je ne peux que saluer « La Mélancolie de l’Abîme » qui est je trouve un de vos meilleurs morceaux. Comment s’est passé son écriture et sa composition ?

A. : La composition de ce morceau s’est faite en cohérence avec le contenu de "Initium Belli". En effet, l’idée de réenregistrer des vieux morceaux m’a orienté pour ce dernier vers des riffs assez simples qui auraient pu sortir dans les années 90. Contrairement aux morceaux de "The Hierarch", j’ai beaucoup moins privilégié la structure, les enchainements et je me suis laissé aller sans me dire que tel riff était trop simple ou convenu. Après, cela reste subjectif car quand tu composes, tu laisses ta part artistique te guider et non l’inverse.

Outre la qualité des compos, la production signée D. est un autre point fort et rend vraiment justice à leur puissance, est-ce un choix délibéré qu’il s’en soit chargé ou s’est-il imposé au fur et à mesure ?

F. : Nous savions dès le début que la production serait confiée à notre guitariste (et ingé-son du WSL Studio). Déjà, le fait qu’il fasse partie du groupe renforçait cette volonté d’autoproduction de "Initium Belli", mais nous savions aussi que l’état d’esprit recherché correspondrait à 100% avec le style du WSL studio.

La reprise d’IMMORTAL est excellente, pourquoi avoir choisi ce morceau en particulier ?

F. : Nous avions le choix entre trois reprises que nous avions joué en live à nos débuts. A savoir, "Funeral Fog" (MAYHEM), "Fenris" (ENSLAVED) ou "Unsilent Storms In The North Abyss". Le choix s’est porté sur la reprise d’IMMORTAL qui nous a paru la plus adaptée en terme d’efficacité et de puissance.

Comptez-vous réenregistrer à l’avenir d’autres anciens titres ou mettre en boîte de nouvelles reprises ?

F. : Nous avons bouclé avec cet EP 20 ans d’histoire du groupe. Nous ne réenregistreront plus d’anciens morceaux. Nous tournons une page et sommes maintenant orientés vers l’avenir. Pareil pour les reprises, nous ne remettrons plus au goût du jour de "vieux classiques" du Black-Metal ou autres. Si reprise il y a, ce sera dans un tout autre esprit.

Vous étiez auparavant signés chez Season Of Mist (qui a sorti votre dernier opus), pourquoi ça n’est pas le label qui s’est occupé de cet EP ? Ce choix de l’autoproduction était-il voulu au départ ?

F. : Exactement. Comme je disais plus haut, en faisant cet EP, nous voulions nous replonger dans un certain contexte. Le choix de l’autoproduction fait partie de la démarche. Le label Season Of Mist nous fait tout de même l’honneur de distribuer l’EP en Europe.

La pochette est absolument magnifique, qui s’en-est occupé ? Y’a-t-il un message que vous souhaitiez faire passer par celle-ci ?

F. : Merci. Pour tout te dire, cette pochette est une sorte de "remake" de la pochette de notre première démo. Il s’agit d’une image d’archive datant de la 1ère guerre mondiale, que j’ai retravaillée dans un esprit "usure du temps". Elle représente un bâtiment sacré mis en ruine (comme sur la démo initiale). Le message est assez simple : destruction des religions, auto-destruction de l’humanité, et tout ce qui va avec.

Les différents échos sur l’EP sont particulièrement bons, je suppose que cela doit vous faire plaisir. Etes-vous attentifs aux différents retours ? Cela a-t-il une influence sur votre manière d’écrire ?

F. : Nous sommes attentifs aux retours sur notre travail. Et les retours positifs sont appréciés ! Cela dit, notre manière d’écrire ne saurait être influencée de quelque manière que ce soit, que les retours soient positifs ou négatifs.

Y’a-t-il déjà des idées pour un prochain album ?

F. : Nous avons commencé à travailler sur du nouveau matériel.

Quel est le programme du groupe pour cette année ?

F. : La promotion de l’EP, et avancer sur de nouvelles compositions.

Cela fait un peu plus de vingt ans que HEGEMON a vu le jour, je suppose que tu dois être fier du chemin parcouru ?

A. : Fier pas vraiment mais heureux qu’un projet qui à la base n’était pas une priorité existe encore aujourd’hui. N. et moi avons crée le groupe car nous étions fans de Black-Metal avant sa reconnaissance internationale. Nous jouions tous les 2 dans des formations plutôt orientées "Death" et notre passion commune nous a réuni pour former HEGEMON. Nous n’avons jamais rien planifié, ni envisagé comme "plan de carrière" pour ce projet, seulement se faire plaisir avec une musique qui nous touche. Le secret vient peut-être de ce manque d’objectif, de contraintes qui fait qu’aujourd’hui HEGEMON existe toujours contrairement à nos anciennes formations qui ont maintenant disparu.

Une des grandes forces du groupe, et qui explique je pense sa qualité constante, est la grande stabilité de son line-up (vu qu’avec N. et A. vous êtes là tous les trois depuis le début), es-tu d’accord avec cela ?

F. : Indéniablement, c’est une des raisons de sa constance, puisqu’en effet, la composition des morceaux a toujours été du fait de A. et de moi-même, et que les textes ont toujours été issus de l’inspiration de N. Et au vu de toutes ces années au sein de HEGEMON, nous avons en effet tissé des liens qui permettent une certaine osmose créatrice.

Comment vois-tu avec tes années d’expérience l’évolution de la scène Metal en France, et Black en particulier ? Es-tu du même avis que de nombreux observateurs et musiciens étrangers qui considèrent qu’actuellement le pays possède une des meilleures et des plus intéressantes ?

A. : Il est certain que le Metal en France a bien évolué depuis 20 ans. Le nombre de formations, le niveau technique et le professionnalisme va grandissant. Cependant, je suis loin des observateurs qui disent que nous possédons une des scènes Black les plus intéressantes. Pour ma part, je n’écoute quasiment aucun groupe de Black français que je trouve généralement assez mauvais. Je ne connais pas toutes les formations mais en vingt ans, je n’ai jamais suivi ou me suis senti inspiré par un groupe de l’hexagone et c’est pour moi assez révélateur.

As-tu vu le documentaire « Bleu Blanc Satan » ? Et si oui qu’en as-tu pensé ?

A. : Je l’ai vu et honnêtement je ne me suis pas du tout reconnu. Les personnages de ce documentaire ne m’inspirent vraiment pas grand-chose et leur musique encore moins.

Quels sont tes meilleurs moments souvenirs avec le groupe, et à contrario les moins bons ?

F. : Le Hellfest 2016, pour lequel nous avons pu ouvrir la matinée du dimanche sur la scène "Temple" est l’un de nos meilleurs souvenirs. Mais pour creuser un peu plus, notre premier concert en 1999 pour lequel l’air de la Tragedia dell’Arte s’était transformé en eau, tellement la salle était remplie et survoltée, fut également mémorable ! Pas de réels mauvais souvenirs, exceptés la perte de certains de nos frères d’armes…

Y’a-t-il des objectifs que vous aimeriez atteindre dans un futur proche ?

F. : Il est toujours difficile pour nous de donner des concerts, ceci dû à l’éloignement géographique des membres du groupe, mais aussi aux conditions généralement proposées… Mais se produire en live reste tout de même un objectif de HEGEMON.

Avec la multiplication des festivals en France ces dernières années le Black-Metal est de plus en plus exposé et mis en avant auprès d’un nouveau public, cette situation te réjouit-elle ou au contraire regrettes-tu le côté underground et sulfureux qu’avait cette scène quand tu as démarré ?

F. : Je ne suis pas nostalgique. Cette époque dont tu parles est révolue, ceux qui ont pu en profiter et l’apprécier auront ça dans leur "bagage". Aujourd’hui, la situation est différente, mais l’important est de vivre les choses comme on les ressent au fond de soi, et ne pas se soucier des modes ou des occurrences extérieures. Tout ça c’est du cirque, de l’apparat. Ce qui compte est ton ressenti intérieur. Et ce ressenti est propre à chacun, et ne saurait être le reflet d’un mouvement de foule ou d’un diktat. Cet EP que nous avons sorti, il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas de nostalgie, mais vraiment d’une synthèse de ce que nous sommes. Certaines critiques ont parlé d’un "mélange de vieux et de neuf". Je crois que ça résume bien: c’est HEGEMON tel qu’il est aujourd’hui, c’est à dire la somme de tout ce qu’il a été.

Préfères-tu jouer dans les petits salles et clubs au détriment du plein air ou grosses scènes, ou cela t’est-il égal ?

F. : Franchement, c’est au cas par cas. Je n’ai pas d’à priori, même si à la base, effectivement l’ambiance Black-Metal semblerait mieux adaptée à des espaces plus confinés, je ne pense pas que ça puisse être appliqué systématiquement.

Quels ont été tes derniers coups de cœur en matière de Black-Metal, voire dans d’autres styles ?

F. : Quelques découvertes plus ou moins récentes qui me viennent rapidement à l’esprit : HAIL SPIRIT NOIR "Oi Magoi", INFERNO "Gnosis Kardias", TRIPTYKON "Melana Chasmata"… Et dans un registre un peu moins Black-Metal, les derniers disques à m’avoir marqués sont : ULVER "The Assassination Of Julius Caesar", et SHAPE OF DESPAIR "Monotony Fields".

C’est l’heure de conclure, je te laisse le mot de la fin !

F. : Nous te remercions pour l’interview. Etiam periere ruinae…

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