Apocalyptica
Live report
Apocalyptica Le 23 Novembre 2005 à Lyon, France (Transbordeur)
A Lyon, par ce début d’hiver où la neige a commencé à tomber, il fait bon de venir se réchauffer dans l’une des salles de concert de la ville, remplie de (beaux) chevelus en assistant au live d’un de nos groupes fétiches ! Et quel groupe ma parole ! Et quel live ils nous ont livré !!
En un mot, Apocalyptica nous a fait un show Magnifique !
Le concert commence direct à 20h00, sans première partie, car le groupe devait partir ensuite rapidement pour Paris, où il jouait le surlendemain.
C’est dans la fumée envahissant la scène que se dressent les quatre massives chaises, en forme de cercueil et ornée d’une tête de mort et du symbole du groupe, où les dieux du violoncelle allaient prendre place. La batterie était au milieu, ni en hauteur ni en retrait, pour qu’elle fasse visuellement autant partie du spectacle que les autres instruments. Des spots de lumière originaux se trouvaient derrière les fauteuils et s’allumaient par flash, faisant à chaque fois monter les cris et la tension.
Et puis soudain, le petit fond mélodieux de violoncelle s’éteint et Perttu entre en scène sous les applaudissements, suivi de près par Eicca, Paavo, leur batteur et du quatrième violoncelliste qui n'est autre que l'ancien membre du groupe qui accepte de faire les tournées avec eux.
Ils prennent place sur leurs trônes et entament "Path" de l'album "Cult". Posés, calmes mais tellement charismatiques, ils nous regardent tout en jouant, avec aisance et simplicité, une musique d’une puissance et d’une incroyable profondeur avec un son d’une précision, d’une richesse et d’une qualité extraordinaires. Puis les premières notes de" Master Of Puppets" surgissent et soudain, les choses sérieuses commencent. Petit à petit, ils délaissent leur chaise et vont planter la pointe menaçante de leur instrument sous notre nez. A défaut de pouvoir transmettre une émotion par la voix, vu qu’il n’y a pas de chant, les trois membres principaux du groupe compensent par une présence et un échange de regards impressionnant, entre eux et avec le public. Paavo nous fixe de son oeil perçant et nous transmet sa joie d’être sur scène avec un sourire si communicatif ! Perttu, lui, a un rapport plus douloureux avec le jeu, où le plaisir et la souffrance se mêlent sur son visage, suivant les variations de la musique. Eicca, lui, plus grand, plus mystérieux, se livre au micro, quand il présente les morceaux de sa voix profonde et suave. Leur batteur a aussi contribué au spectacle en développant l’esthétisme de son jeu de batterie, épuré comparé à celui d’un groupe de métal ordinaire.
Leur énergie semble inépuisable à mesure que le concert continue et qu’ils enchaînent leurs titres, ponctués par leurs reprises de Metallica où le public s’improvise chanteur ! Nous avons pu nous égosiller sur "Nothing Else Matters", "Seek and Destroy"…
La puissance de ce concert réside dans la profondeur et l’intensité de leur musique ainsi que dans leur jeu de scène, incomparable où les jeux de lumières ajoutent à leur prestation une dimension magique, éblouissante. Les cordes qui vibrent sous leurs archets nous atteignent en pleine poitrine et l’on se sent frissonner comme si nous étions nous-mêmes dans leurs bras, leurs doigts frottant notre corde sensible… La température monte, Eicca et Perttu enlèvent leur t-shirt et aux cris de la salle, je peux vous assurer qu’il y avait ce soir-là dans l’assemblée, plus de filles qu’à l’habitude !
Musiciens passionnés, accrochés à leur violoncelle comme à la vie, ils déploient la majesté de leur musique dans un corps à corps intense et éperdu, où l’érotisme latent du spectacle a semblé faire jouir leur musiciens à plusieurs reprises… et leurs spectateurs aussi !
Entre deux chansons d’une certaine agressivité où les pogos ont pu se déchaîner, à ma grande surprise, ils nous ont offert les magnifiques mélodies de leurs plus belles ballades, tirées d’Inquisition Symphony ou de Reflections. Les notes sont fluides, les doigtés fins, précis ; pas une seule fausse note, pas un seul faux pas. C’est avec justesse et professionnalisme qu’Apocalyptica joue sur scène un set impeccable, retraçant leur évolution et représentant la richesse et la diversité de leur musique, à la perfection.
Et puis ils quittent la scène. On les veut encore. On les appelle. Ils reviennent et concluent ce concert avec une reprise vitaminée d’un thème célébrissime de musique classique, à tel point que je ne me souviens plus du nom de son auteur.
Ils saluent, ils remercient chaleureusement. Ils étaient épuisés, ils auraient peut-être voulu rester, en tout cas nous on l’aurait voulu ! On a continué à hurler, à siffler, à les appeler pour qu’ils reviennent encore ravir nos yeux et nos oreilles, en vain…Ils avaient bel et bien quitter la scène car toutes les meilleures choses ont une fin.
C’était au tour de Paris de profiter, pour ne pas dire de jouir, de leur présence et je leur souhaite d’assister au même spectacle que moi…
Bien à vous,
Kleim Antyne
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