Temple of the Mist - Into the Tombs of Time
Chronique
Temple of the Mist Into the Tombs of Time
TEMPLE OF THE MIST est un nouveau groupe dans lequel on retrouve Xaos Oblivion. Vous ne le connaissez peut-être pas mais c’est l’un des hommes les plus actifs dans le black metal. Pas dans le même sens qu’un Vardan, qui sort des albums tous les mois, mais plutôt dans le sens d’un BST. Car comme notre camarade Français d’AOSOTH, VI, THE ORDER OF APOLLYON et compagnie, le Polonais multiplie les projets. Il se retrouve chez le vieux ABUSIVENESS, chez l’excellent SYTRIS, chez les méchants satanistes de DEMONIC SLAUGHTER et tout simplement dans ses deux groupes persos XAOS OBLIVION (oui, comme son propre nom de scène et XAOSIS. Et comme si cela ne lui suffisait pas il a décidé d’accompagner Morxakh pour TEMPLE OF THE MIST. Morxakh, avec qui il partageait aussi l’affiche chez DEMONIC SLAUGHTER. Morxakh, qui joue également pour HATEFUL et MORXAKH (oui, comme son propre nom de scène... lui aussi).
Alors c’est évident puisque Xaos Oblivion est principalement chanteur mais comme dans tous ses projets c’est une nouvelle fois sa voix qui se démarque. Le bonhomme possède un timbre vocal grave et très personnel, facilement reconnaissable. Grave mais pas dans un sens démoniaque, plutôt dans un sens chaleureux, qui fait vite office de cocon agréable. C’est certes un avantage mais aussi un défaut car le manque de variations peut devenir lassant. On aurait aimé u peu plus d'expressivité mais quoi qu’il en soit ce timbre colle bien aux compositions, qui elles sont bien plus variées.
Sur les 53 minutes de l’album, TEMPLE OF THE MIST s’amuse à alterner efficacement trois couleurs : le noir, le blanc et le gris. C’est à dire qu’il fait à la fois appel au black metal pur, mais intègre un coup de l’atmosphérique, un coup des passages épiques. Il ajoute des samples, des claviers et autres surprises. Chaque titre évolue alors dans un sens ou dans l’autre en passant par toutes les nuances possibles, avec même pour certains des ingrédients venus d’autres styles que le black. Avec quelques arrangements « White Mountains » pourrait devenir du power metal. Le solo à la guitare de la quatrième minute le prouve. Ce même titre montre aussi un visage légèrement folk sur sa dernière minute, où une guitare acoustique passe sur des samples de vagues.
Mais c’est « The Past and the Storms » qui varie le plus. Ses 12 minutes contiennent des passages blancs, des gris clairs, des gris bien gris, des gris foncés et des noirs. L’évolution y est continue et toutes les facettes du groupe se retrouvent : des breaks, de légers chœurs masculins, des soli de guitares, un clavier en retrait. C’est vraiment le morceau le plus représentatif des Polonais et donc celui que vous trouverez en écoute à droite de cette chronique.
Le dernier morceau est quant à lui plus blanc que le reste, ne tirant qu’un peu vers le gris clair. S’il se fait plus éthéré et aéré, c’est parce qu’il s’inspire et utilise un poème de Tadeusz Miciński (1873 – 1918). Ceux qui ne le connaissent pas apprendront qu’il s’agit de l’un des représentants les plus connus de son pays dans le style romantique sombre. Le résultat fait cette fois-ci penser à DRUDKH.
Comme tous les projets de Xaos Oblivion, TEMPLE OF THE MIST est appliqué. Ces neuf titres ne sont pas dénués d'ambiances et s’écoutent sans heurts, avec quelques pics de tension. Mais il n'est pas non plus révolutionnaire, là aussi comme les autres groupes de notre homme. Il reste alors un album qu’on aime bien écouter mais qu'on ne privilégie pas. Celui qu’on ne range pas tout de suite, mais qu’on ne remet pas non plus tout de suite.
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