Cross Cultural Metal Fest
Live report
Cross Cultural Metal Fest Samael + Aborted + Blockheads + Hacride + Massive Charge + Benighted + Klone + Imp 9mm + Kronos + Petroïska Larma + Malefice + Octavion + Recueil Morbide
Le 27 Octobre 2007 à Toul, France (Salle Valcourt)
27 octobre 2007, salle Valcourt à Toul dans le 54 pour la 3eme édition du Cross Cultural Metal Fest réunissant 13 groupes qui vont jouer de 15h à 2h soit un intervalle total de 11h de musique. En voilà du chiffre, d'ailleurs je parie que l'association organisatrice de la soirée espère bien en faire avec une affiche plutôt alléchante dans la région mais aussi à l'échelle nationale. On y compte tout de même le trio infernal du Terrorise The Sick Tour (RECUEIL MORBIDE, KRONOS et BENIGHTED), BLOCKHEADS qui joue quasiment à domicile mais surtout SAMAEL dans une date française unique puisque c'est la première fois que la formation joue dans nos contrées verdoyantes.
Le temps de trouver une place pour se garer (pas facile quand on n'arrive pas à l'heure) que c'est RECUEIL MORBIDE qui ouvre le festival. Le set est déjà entamé (normal quand on n'arrive pas à l'heure) et le groupe est le premier à chauffer la salle. Nos chers doubistes sont biens en place et envoie bien la purée avec un bon death des familles. Les influences sont multiples, le frontman-beugleur est toujours aussi à l'aise avec le public et les titres s'enchaînent sans trop de temps morts couvrant le premier album « Hurt by Human Race » jusqu'à des petites nouveautés bienfaitrices. Pas renversant pour ma part, mais ça fait toujours plaisir à voir.
On enchaîne direct avec OCTAVION sur la scène découverte : les deux scènes sont côte à côte et chaque set sera alterné entre ces deux scènes. C'est donc OCTAVION, formation lorraine, qui inaugure la scène découverte. J'ai suivi la prestation de loin puisque la musique du combo était bien trop « synthétifiée » à mes oreilles (comprendre par là qu'il y avait beaucoup de synthé). Le set était plutôt court, le son très acceptable et le public semblait apprécier la prestation. Tant mieux pour eux!
A peine le set de PORTAVION OCTAVION terminé que c'est MALEFICE qui déboule sur la grande scène. Avec un nom pareil, je m'attendais à un obscure groupe de heavy français mais finalement il n'en est rien puisque c'est un groupe qui n'en parle pas un mot (de français), qui nous vient d'Angleterre et qui pratique un thrash moderne mélodique. Le style pratiqué n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais ça n'est, heureusement pour le groupe, pas le cas des quelques allumés présents dans la fosse. Ca bouge beaucoup pour l'heure du goûter, le quatuor anglais arrivera même à lancer un circle-pit. C'est carré et efficace mais trop « facile » pour mon oreille de brute sans finesse. Qu'importe, le public a fait honneur au groupe qui était visiblement très content de jouer cet après-midi.
Et tout de suite sans transition c'est au tour de PETROÏSKA LARMA de jouer sur la scène découverte. On ne peut pas dire que j'en garderai un souvenir impérissable puisque le style hardcore- à-l'arrache-baggy-casquette aura du mal à flatter mes tympans. C'est à ce moment qu'on se souvient que le bar n'existe pas pour rien.
Fin du set de PETROÏSKA LARMA, et là c'est la première surprise. Des réglages se font sur la scène principale, ça semble jouer un peu vite pour KLONE. Sauf que ce n'est pas KLONE puisque le groupe n'est pas encore arrivé sur les lieux du fest'. On ne pert pas de temps puisque c'est KRONOS qui prend le relais. Les titans sont en forme, je préviens ceux qui ont l'intention de se rendre à une date de la tournée du Terrorise The Sick Tour, ça déboite sevère! Au menu, que des tubes avec pêle-mêle « Mashkith », « Colossal Titan Strife », « The Road Of Salvation » ou encore « Opplomak ». On aura même droit à « Tricephalic Hellkeeper », c'est dire si mes camarades vosgiens sont en forme. Les guitaristes sont propres (vestimentairement et musicalement), le son est impeccable et le public est ravi (et bibi aussi). Tout le monde est content, le groupe nous met une bonne sauce dans les oreilles, avec un rappel en prime et l'assurance que le public du Nord-Est est le meilleur qu'ils connaissent. Des braves gens, je vous dis.
Difficile de passer derrière une formation aussi compacte, c'est pourtant la tâche de KLONE. Le groupe a bien évolué depuis son premier album puisque le chanteur n'est plus le même. Je préferais le style de l'ancien quoique le nouveau se débrouille très bien. On pense à pas mal de groupes tels que Meshuggah, Tool ou encore (L)Opeth. Ajoutez-y une grosse touche moderne avec d'un type qui souffle dans un tuyau d'aspirateur mais qu'on entend absolument pas (?!?). Pas trop mal, mais un peu trop longuet pour ma part.
Retour à la scène découverte avec IMP 9MM. Pas grand chose de mémorable à noter à part que le son n'est pas au rendez-vous et les riffs difficilement audibles. Les gens ont l'air d'attendre la fin du set, ça tombe bien moi aussi.
Place à BENIGHTED pour une musique plus efficace. J'étais plutôt curieux de voir comment nos 5 français allaient se débrouiller sur scène puisque bon nombre de critiques encensent la dernière galette du combo. De cet Icon, nous auront eu droit à « Grind Wit », « Saw It All » et « Slut ». Soit un trio qui fait mal au dent surtout grâce à un batteur fort doué puisqu'alternant les changements de rythme avec une sacrée aisance et une frappe toujours juste malgré un problème de trigg dans le dernier titre du set. BENIGHTED sera du même avis que KRONOS, à savoir que rester immobile dans la fosse relève d'un sport olympique. D'ailleurs le bassiste ira y faire un tour avec son instrument (sa basse hein, bande de pervers) s'il vous plait. Avec de l'énergie à revendre et de la sueur au mètre cube, BENIGHTED marque les esprits de fort belle manière.
On enchaîne sur une première tartine grindcore avec MASSIVE CHARGE: J'ai déjà vu plusieurs fois le groupe à l'occasion de concerts locaux et on ne peut pas dire que j'aurais sacrifié père et mère pour suivre un concert de MASSIVE CHARGE. Mais depuis que le chanteur a été remplacé, je dois avouer que je suis plus enclin à suivre le set jusqu'au bout. Le gaillard (ancien gosier de Depraved) beugle tout ce qu'il peut et bouge sa tignasse tel un George « Corpsegrinder » Fisher dans sa forme des grands jours. Tout s'enchaîne à une cadence elevée, d'ailleurs les fans auront du mal à être rassasié avec vingt-cinq minutes à peine de grindcore old-school. Mais chaque membre du groupe à la patate et ça fait vraiment plaisir à voir.
Quelques bières plus tard et c'est au tour d'HACRIDE, une autre formation inconnue pour ma part, d'investir la scène principale. Musicalement, on ne peut pas dire qu'HACRIDE manque d'originalité mais c'est le genre même de groupe que je n'apprécie pas vraiment en live. Beaucoup de saccades et de plans polyrythmiques à la Meshuggah (oui, encore) se succèdent, le tout avec des breaks très ambiancés et atmosphériques. Cela donne des passages très (trop) calmes où l'on attend que le groupe s'enerve pour faire repartir la machine. Le son est toutefois énorme et la maîtrise du sujet au rendez-vous, mais il n'était pas particulièrement facile de suivre le groupe dans ses passages peu orthodoxes.
On recolle à quelque chose de plus bête et méchant avec BLOCKHEADS. C'est presque à domicile que nos chers grind-heads jouent ce soir, ils en profitent d'ailleurs pour y filmer la prestation en vue d'un futur dvd. Le son n'était pas de la partie, je sais que la plupart des titres du dernier album « Shapes of Misery » ont été joué mais j'avoue ne pas tout avoir compris. Il faut dire que ça aboie, ça saute partout et ça va très vite. La fosse est une fois de plus une torture pour les os, surtout avec « From Enslavement To Obliteration », reprise de la mort au napalm. Des nouveaux titres seront dévoilés, ces derniers devraient figurer sur un split avec Mumakil ce qui promet un confrontation plus virile que jamais. En tout cas, BLOCKHEADS fait toujours aussi peu de détail et serait un support idéal pour promouvoir le slam en tant que sport national.
Le terrain est donc prêt pour ABORTED. Ayant déjà vu les belges au DeathFeast Open Air cette année, je m'attendais à la même impression : le fameux « c'était mieux avant ». Cette impression tient toujours puisqu'ABORTED m'a enchanté ce soir en jouant pas mal de titres plus anciens. Que des tubes en somme avec « Meticulous Invagination », « Gestated Rabidity » ou encore « Sanguine Verses... (of Extirpation) » avec sa mosh-part dévastatrice. Les titres du dernier album s'éloignent de l'influence carcassienne que j'apprécie chez le groupe mais la conviction y est. Le bordel aussi, puisque les gaillards de BENIGHTED n'hésiteront pas à venir valser avec la bande à Sven. On a même vu les fesses du guitariste, bouteille de Jack Daniels en main. Le groupe à la banane, le public aussi, le son aussi puisqu'il est impeccable. « Que du bonheur » comme dirait l'autre imbécile de TF1.
Et pour terminer la soirée, quoi d'autre que SAMAEL : la tête d'affiche pour certains, la raison même de la venue à Toul pour d'autres, une découverte histoire de ne pas mourir idiot pour ma part. La vue d'une batterie amputée d'une grosse caisse et de quelques toms, ces derniers remplacés par un synthé m'a vite fait comprendre qu'il y aurait une grosse louche d'electro dans la musique du groupe suisse. Ca n'a pas loupé, SAMAEL fait la promotion de son dernier album en date devant un public qui a l'air d'apprécier. Bien que cela soit relativement bien fait, ce style n'est pas vraiment ma tasse de thé puisque trop synthétique et lisse pour moi. Au bout d'un quart d'heure, le clavier a raison de moi et m'incite à m'éloigner de la scène. Pas ma came, tout ça.
Au final, la troisième édition de ce Cross Cultural Metal Fest n'a pas déçu la plupart des personnes présentes. Les groupes ont donné leur maximum, l'organisation a fait un très bon travail avec l'enchaînement de chaque groupe (j'ajouterais toutefois que 5 ou 10 minutes d'attente supplémentaires entre chaque groupes aurait été bienvenu). Je souhaiterais remercier vivement l'organisation pour avoir rendu la salle non-fumeur, c'est un vrai bonheur de rentrer chez soi et de ne pas sentir la clope 3 jours après. Outre les bienfaits sur les poumons des non-fumeurs, le Cross Cultural Metal Fest gagne de l'ampleur avec une affiche un peu plus attrayante chaque année ce qui laisse présager un très beau plateau pour la prochaine édition du festival. Chapeau bas !
| Scum 1 Novembre 2007 - 2270 lectures |
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1 COMMENTAIRE(S)
citer | Ahaha putain que c'etait bon, je suis rentré chez moi cassé en deux !
Comme tu dis, vivement le prochain |
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1 COMMENTAIRE(S)
04/11/2007 16:53
Comme tu dis, vivement le prochain