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Behemoth + Decapitated + Ex Deo

Live report

Behemoth + Decapitated + Ex Deo Le 01 Juillet 2010 à Paris, France (Trabendo)
C'est dans un Trabendo presque plein que se tient aujourd'hui une des affiches les plus alléchantes de l'année, pourtant riche en concert death de qualité avec notamment le retour en force de Suffocation et le passage du Thrash And Burn 2010 dans nos contrées. Après un premier concert donné dans la capitale en compagnie de DevilDriver il y a six mois et un récent passage au Hellfest, Behemoth entame avec sous le coude Decapitated et Ex Deo, une seconde tournée européenne pour défendre son récent effort : Evangelion. Revenant tout juste de Marseille et de Lyon, c'est à Paris que le groupe pose ses bagages pour sa dernière date française.

C'est au Québécois de Ex Deo qu'est revenu la charge d'ouvrir le concert sous une chaleur écrasante qui aurait pu, comme souvent dans ces cas-là, ramollir quelque peu le public, mais c'est à l'inverse un excellent retour qu'à reçu le groupe dès les samples d'introduction passées. Pratiquant un death metal assez proche de celui de Kataklysm, dont on retrouve d'ailleurs la quasi-totalité des membres, Ex Deo ne compte en effet pas moins de quatre membres sur six issus de cette formation. En revanche, si je reste un réel adepte de Kataklysm, j'avoue que les cuirasses et les éléments de décors romains m'ont vraiment laissé froid. De plus, j'ai trouvé la voix criarde de Maurizio Iacono particulièrement mal maîtrisée et agaçante, alors qu'elle ne m'avait en aucun cas dérangé quelques mois plus tôt lors du passage à Paris de son groupe principal, mais ses quelques phrases maladroites et son attitude dans sa jupette romaine auront réussi à me redonner le sourire. Quoi qu'il en soit, les personnes ayant fait le déplacement ont majoritairement répondu présentes et Ex Deo a provoqué dès ses premiers titres des réactions plus que respectables dans le public. C'est donc sous de nombreux applaudissements que le groupe a quitté la scène, dépassant largement le rôle principal d'une première partie, à savoir de chauffer la salle, puisque pour beaucoup, la soirée s'annonçait déjà épuisante. Pour ma part, Ex Deo ne m'aura absolument pas convaincu, sans être foncièrement mauvais, je lui préfère sans aucune hésitation son voisin Kataklysm.

On passe enfin aux choses sérieuses avec l'arrivée des premiers Polonais de la soirée : Decapitated. Mené par un Rafal Piotrowski charismatique en grande forme, les musiciens sont parvenus avec talent à retranscrire sur scène la technicité des compositions. Malheureusement, le son assez brouillon et le peu de communication avec le public ont quelque peu entaché leur très bonne performance et ne m'ont pas toujours permis de reconnaître les morceaux. En revanche, je peux vous assurer que les connaissant ou non, c'est tout simplement une setlist en béton que nous a programmé Decapitated ce soir, entre les « Day 69 » et « Post (?) Organic », issu du dernier album Organic Hallucinosis passant comme une lettre à la poste et faisant au passage un ravage dans la fosse, ou les plus vieux mais non moins terribles « Winds Of Creation » et « Spheres Of Madness », c'est un set incroyablement intense que nous a délivré le quatuor. Soutenu par une section rythmique irréprochable, assurée par les impressionnants Heinrich et Krimh, respectivement à la basse et à la batterie, le guitariste Vogg, bien qu'assez statique et peu expressif, nous a littéralement écrasé sous une avalanche de riffs aussi techniques qu'efficaces, le tout porté par un chanteur aux growls profonds et à l'énergie communicative, le groupe a assurément trouvé la recette pour transformer à chaque instant la fosse en véritable champ de bataille. Ne disposant que d'un temps de passage relativement court, Decapitated a cependant réussi à en achever plus d'un, fort d'un jeu de scène bien rodé et efficace et d'une setlist impitoyable, c'est devant un public conquis et bouillonnant que le groupe a cédé les planches au tant attendu Behemoth.

Il aura fallu plus d'une demi-heure pour voir la tête d'affiche envahir la scène d'un Trabendo à présent bondé. C'est derrière leurs imposants portes micros que les quatre Polonais ont ouvert les hostilités avec le très bon « Ov Fire And The Void » tiré de leur dernier album, l'effet sur le public a été immédiat et ne s'est apaisé qu'après une heure de set intense et épuisante. Délivrant un jeu de scène toujours aussi imposant, Behemoth a comme à son habitude mis tout le monde d'accord. Dès la désormais culte introduction de « Demigod », tout le monde a compris qu'il y en aura pour tous les goûts, avec une setlist qui pioche habilement parmi les meilleurs titres de la formation, le seul point faible de celle-ci étant l'absence totale de morceaux tirés du pourtant excellent Thelema 6. Bien que presque trop rodée, et parfois proche de la chorégraphie, la prestance des musiciens fait toujours plaisir à voir et s'impose comme un des éléments essentiels de la décharge d'énergie et de brutalité qu'on reçoit à chaque concert du groupe. Après un doublet « Shemhamforash » et « Conquer All » des plus efficace, c'est un gros retour en arrière que nous a proposé Behemoth avec le terrible « LAM », qui plus de dix ans après n'a pas pris une seule ride et provoque au moins autant de réactions que les réalisations plus récentes. Utiliser le terme ovation pour décrire la réaction du public suite aux premières notes de l'impitoyable « As Above So Below » serait un euphémisme tant l'ambiance a touché à son apogée en cette moitié de set : le groupe toujours aussi communicatif parvient alors à obtenir ce qu'il désire du public en réelle ébullition. Enchaînant sans répit avec les dévastateurs « Slaves Shall Serve » et « At The Left Hand Ov God », c'est à ce genre d'instants que l'on se rend compte que Behemoth est incontestablement un groupe taillé pour la scène. Impérialement mené par Nergal qui s'est encore une fois imposé comme un réel frontman, attirant tous les regards, tandis que l'infatigable Inferno s'est déchaîné derrière ses fûts avec une rapidité toujours aussi déconcertante, nous gratifiant même d'un impressionnant solo, me rappelant étrangement celui de leur dernière date dans la capitale ce qui a malheureusement enlevé un certain charme a cette démonstration technique pourtant admirable. Vient ensuite le tour d'un morceau à controverse mais, qu'on aime ou non ce titre, il faut avouer que « Alas The Lord Is Upon Me » est particulièrement imposant sur scène et colle parfaitement à l'attitude sobre mais entraînante des musiciens, il a aussi permis de souffler un peu avant la dernière ligne droite de ce concert, qui a mis à l'honneur le quatrième album du groupe puisque nous avons eu droit aux malsains « Decade Of Therion » et « Chant For Eschaton 2000 » qui ont clôturé de manière magistrale cet excellent set. Mais c'était sans compter sur « Lucifer », le désormais habituel rappel du groupe, que je continue de trouver largement dispensable de par ses longueurs et son manque flagrant d'efficacité.

Mais il en faudrait bien plus pour me décevoir, et c'est donc sans grande surprise que je suis ressorti avec l'impression d'avoir assisté à un excellent concert. Hormis la prestation en demi-teinte de Ex Deo, dont je n'attendais de toute façon pas grand chose, les deux groupes polonais ont réellement assuré, que ce soit l'énergie et l'intensité délivrées par Decapitated, ou le set, certes trop rodé mais toujours incroyablement efficace et imposant de Behemoth. Que ceux qui ont raté ces trois dates françaises s'en mordent les doigts car c'était assurément une des affiches death à ne pas manquer cette année !

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Behemoth + Decapitated + Ex Deo
plus d'infos sur
Behemoth
Behemoth
Black Death - 1991 - Pologne
  
Decapitated
Decapitated
Metal extrême moderne - 1996 - Pologne
  
Ex Deo
Ex Deo
2008 - Canada
  

Yugal
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