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Summer Seek & Destroy

Live report

Summer Seek & Destroy The Black Dahlia Murder + Suffocation + Dying Fetus + Despised Icon + Origin + Annotations of an Autopsy
Le 17 Août 2010 à Saarbrücken, Allemagne (Garage)
Niveau affiche qui donne vraiment envie de prendre sa voiture pour faire des kilomètres, celle du sobrement intitulé « Summer Seek & Destroy » n'a rien à envier aux autres (à par peut-être si on s'attend un florilège de reprise du titre de Metallica par 6 formations différentes). J'avoue tout de même avoir une nette préférence pour la moitié étasunienne de l'affiche mais ça sera l'occasion de découvrir certaines formations, confirmer mon opinion par rapport à eux ou user le bar de ce cher Garage.

Place à ANNOTATIONS OF AN AUTOPSY pour ouvrir ce mini-festival devant une foule plutôt clairsemée. Sans aucun a priori je découvre la musique du quatuor anglais, une musique empreinte de beaucoup d'éléments : un peu de death, quelques pincées de grind et une petite louchette de hardcore et on tient un gros mélange de styles qui au final n'aboutit à... Pas à grand chose. Difficile de dire ce qui s'est passé pendant la petite demie-heure du set mais rien ne sortait vraiment du lot au milieu des compositions peu inspirées et sans relief. Le son est pourtant plutôt bon, les musiciens en place (forcément, quand on est statique) mais les breaks sont prévisibles et sans réelles surprises. Remarquez, les surprises étaient aussi dans le public où j'ai pu voir des ninja-kids sortir leur attirail de coup de pied sautés et autre pirouettes dignes de Nadia Comăneci pendant les quelques mosh-part assenées par les Anglais. Bof bof dira-t-on. Un début en douceur donc avec un groupe qui ne m'a pas vraiment convaincu de quoi que ce soit, si ce n'est qu'il est vraiment incroyable à quel point on peut ne rien retenir de ce qui est joué.

Une bonne poignée de minutes plus tard, un bassiste de petite taille se présente avec sa 5 cordes, un batteur ressemblant à John... Euh? Non!!??!! C'est pas John Longstr.... Ah si c'est John Longstreth! C'est déjà au tour d'ORIGIN de chercher et détruire. J'étais loin de penser qu'ORIGIN jouerait aussi tôt mais il faut croire que la réputation du groupe n'est pas aussi importante que ce que je pouvais croire. Ayant eu l'occasion de voir la formation de Topeka lors de sa première date en Europe et de prendre une méchante mornifle en travers la face, je me faisais une joie de sortir la trousse à pharmacie rien qu'à l'idée d'entendre le combo jouer quelques morceaux d'« Antithesis ». Le set débute sur un « Staring from the Abyss » histoire de se mettre en jambes, enchainé directement avec un bon « Aftermath » des familles et force est de constater que la technique des musiciens est toujours sans faille. John Longstreth en fout vraiment partout, entre descente de toms, changements de mains les doigts dans le nez et autres blasts doublés exécutés dans les règles du lard. Les autres ne sont pas en reste : Mike Flores reste le bassiste le plus hallucinant qui m'est été donné de voir, impressionnant de dextérité et Paul Ryan qui assure des parties de chant et de guitare très exigeantes avec une facilité déconcertante. Le remplaçant de James Lee se débrouille plutôt bien mais j'avoue que ce dernier n'est pas encore au niveau de son prédécesseur : le guitariste et le bassiste sont mis plus souvent à contribution au chant et Mica Meneke assure le reste mais l'impression de facilité n'est pas aussi flagrante qu'avant. Au rayon des petits points noirs on ajoutera une guitare difficile à entendre au milieu des grosses caisses mises bien trop en avant et mangeant par la même occasion une bonne partie du chant. Qu'on ne se trompe pas pour autant : ORIGIN reste tout de même maitre de son sujet, impressionnant de maitrise et de fluidité en dépit d'une prestation trop courte, d'un son pas vraiment au top et du manque d'une seconde guitare qui se fait parfois clairement sentir. Et au rayon des plaintes il semblerait que le logo ait changé pour quelque chose de plus, hm... moche, oui c'est ça. Moche.

Setlist d'ORIGIN (d'après ma mémoire de poisson rouge)
    1. Staring From The Abyss
    2. Aftermath
    3. Vomit You Out
    4. Finite
    5. Implosion Of Eternity
    6. The Beyond Within
    7. Portal

Après du brutal pur jus, les casquettes et autres oreilles perclues d'écarteurs arrivent en masse : c'est DESPISED ICON qui s'installe sur scène pour leur tournée d'adieu avant séparation (enfin plutôt avant un long break avant de se reformer, comme font la majeure partie des formations ayant annoncé leur split pour revenir quelques temps plus tard). Le style du groupe n'a pas grand chose à voir avec ORIGIN puisque nos 6 canadiens sont beaucoup plus orientés vers un registre hardcore, donc des beat-downs et mosh-part en veux-tu, en voilà et une attitude scénique vindicative bien comme il faut. De plus le son est vraiment au rendez-vous (peut-être même le meilleur de la soirée) mais le genre pratiqué n'est au final vraiment pas ma tasse de thé car bien trop haché. J'ai beau apprécier certains groupes de hardcore j'ai pourtant eu du mal à digérer la musique du combo puisqu'à cette grosse base hardcore teinté de quelques riffs death, on trouve des passages blastés ultra-rapides qui tombent comme un cheveu sur la soupe. Difficile pour moi de voir où le groupe veut en venir en fouettant de la caisse claire façon « je monte des oeufs en neige » pour enchainer avec des gros breaks de tough-guys qui faisaient un ravage dans le pit, surtout en utilisant des chorégraphies dignes des meilleurs Ninjas du Bronx. Le public, plus réactif que jamais, est pourtant complétement acquis à la cause du groupe grâce à une présence scénique indéniable et je pense que DESPISED ICON va manquer à bon nombre de personnes présentes ce soir là. Pour votre serviteur il n'en est rien, pas de regrets et je ronge mon frein en attendant DYING FETUS.

Une bonne bière plus tard, le trio le plus brutal du Maryland prend place pour envoyer la sauce ou plutôt « chercher & détruire » et à ce niveau là on peut dire qu'on a été servi. C'était la cinquième fois que j'avais le plaisir de voir le fétus mourant et la démonstration a été une fois de plus sans faille. Un son impeccable et clair pour une prestation expéditive mais diablement efficace, le tout en balayant tous les albums du groupe (seul Purification Through Violence manque à l'appel). Pêle-mêle : « Eviscerated Offspring », « One Shot One Kill », « Homicidal Retribution », « Praise The Lord (Opium of the Masses) », « We Are Your Enemy » et évidement quelques délicatesses issues tous droit de leur dernière livrée. Niveau présence, DYING FETUS n'est sans doute pas le plus épileptique qui soit, n'empêche qu'on en a pris plein la tronche à tous les niveaux. Trey Williams grimace derrière ses fûts mais le gaillard gère la rythmique comme un chef, le ping-pong vocal entre Sean Beasley et John Gallagher est toujours impeccable et c'est avec plaisir non dissimulé que la formation nous achève avec un bon « Grotesque Impalement » de derrière les fagots, toujours aussi imparable et terriblement jouissif. Fin du set, on attend « Kill You Mother/Rape Your Dog » en rappel, mais le timing visiblement serré pour tout le monde nous en prive. Pas grave, c'était toujours aussi génial!

Plus qu'un groupe avant la tête d'affiche ou plutôt plus qu'un groupe avant la tête d'affiche j'ai nommé : Suffocat... Tiens?! Le bassiste de Black Dahlia ressemble vraiment à celui de Suffoc'. Et je ne savais pas qu'ils avaient aussi un batteur black. AH. D'accord, on me dit dans mon oreillette que la tête d'affiche est THE BLACK DAHLIA MURDER. D'accord, donc en gros c'est au tour de SUFFOCATION. Choix étrange, je ne pensais pas que TBDM avait autant la cote mais qu'importe, ce n'est pas tous les jours qu'un des godfathers de la scène brutal death mondial passe dans nos contrées et si les new-yorkais sont aussi remontés qu'au Death Feast, il va falloir prévoir un paquet de places dans l'hôpital le plus proche. Dès les quelques notes de « Cataclysmic Purification », on comprend sans trop de difficulté qu'on va prendre cher : le son est lourdement écrasant et le quintet aussi carré que Derek Boyer est blond (c'est à dire outrageusement). Niveau justesse il y a aussi du monde derrière, Mike Smith a peut-être coupé ses locks mais ça ne l'empêche pas de marteler ces fûts avec une précision toujours aussi assassine. Les titres de leur dernier opus passe plutôt bien mais les brûlots indémodables que sont « Liege of Inveracity » ou encore « Thrones of Blood » font mouche et déchaine littéralement le pit. Grosse claque donc, claque longue durée d'à peu près trois quarts d'heure, claque d'énergie, claque de longévité et d'authentisme. Le groupe nous quitte avec un « Infecting the Crypts » monstrueux et prouve une fois de plus qu'il faut encore compter sur eux. SUFFOCATION est grand.

Place à la « tête d'affiche », THE BLACK DAHLIA MURDER. Après avoir entendu quelques minutes, et de loin, je prend ceci comme un signe qu'il faut se retirer et rentrer chez soi. Le style n'est pas vraiment dans mes cordes et le chant me reste en travers de la gorge (pan la blague). Désolé donc s'il y a des lecteurs qui attendaient impatiemment de savoir comment le groupe s'en est sorti ce soir là mais ça sera sans moi.

Bon petit festival au final, les groupes pour lesquels je m'étais déplacé m'en ont donné pour mon argent quant aux autres, ils m'ont permis (et je leur en remercie) :
    - d'aller boire des bières car il ne faut surtout pas se déshydrater,
    - d'apprécier certaines cabrioles ninja que je n'avais encore jamais vues,
    - de repartir plus tôt chez moi (et ça c'est bonnard).

Ici Cognac-Jay, à vous les studios.

1 COMMENTAIRE(S)

Solo Necrozis citer
Solo Necrozis
31/08/2010 22:54
Bon report. C'est toujours un plaisir de lire qu'Origin, Suffocation et Dying Fetus détruisent tout sur scène Sourire. Par contre leur position sur l'affiche What the fuck?!

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Summer Seek & Destroy
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