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Bolt Fest

Live report

Bolt Fest Bolt Thrower + Autopsy + Discharge + Benediction + Vallenfyre
Le 07 Avril 2012 à Londres, Royaume-Uni (HMV Forum)
Toujours discret, Bolt Thrower est un groupe qui a su rester fidèle à lui même, et cela depuis déjà pas mal d'années. Également très casanier, il est plutôt rare de voir les Anglais s'embarquer pour de longues tournées à travers toute l'Europe comme le font pourtant beaucoup d'autres groupes. Alors forcément, quand Bolt Thrower annonce une date à Londres pour célébrer ses vingt six ans de carrière, vous vous doutez bien que les places se sont vendues comme des petits pains. Mais finalement, fêter cet anniversaire n'est qu'un prétexte pour faire la teuf et surtout défendre une noble cause. En effets, les fonds récoltés par le groupe issus de la vente des 1800 tickets serviront à lutter contre le cancer touchant les enfants. Vendu au prix dérisoire de 5£, les 1500 places du HMV Forum ne sont pas restés en vente bien longtemps et le concert s'est très vite retrouvé complet, avant même l'annonce des premières parties. Le groupe et la salle ont donc décidé de mettre en vente 300 places supplémentaires, celles du balcon, sûrement dans le but de contenter quelques fans déçus de ne pas avoir eu leurs places et pour récolter quelques sous supplémentaires. Une bonne initiative doublée d'une affiche alléchante. Car même si Bolt Thrower se suffisait à lui même, le groupe a décidé d'y ajouter quelques amis afin de rendre la soirée encore plus excitante. Étaient donc réunis pour l'occasion Vallenfyre, Benediction, Discharge, Autopsy et bien évidemment Bolt Thrower.

Il ne m'en fallait pas plus pour me décider à me rendre à Londres pour la première fois de ma vie. Eurostar, pubs, breakfast à l'Anglaise, chips au vinaigre, Doc Martens... Bref, on a très vite pris le pli de la vie Londonienne qui demande cependant pas mal d'argent tant les prix ne sont pas donnés à commencer par le logement qui est horriblement cher pour les prestations fournies. Bref, je ne vais pas vous raconter mes vacances non plus.

Comme indiqué plus haut, le Bolt Fest avait lieu au HMV Forum, une vielle salle de spectacle racheté par le grand groupe HMV (les magasins) situé à Kentish Town, soit une station au dessus de Camden Town sur la Northern Line. Le début du concert était fixé à 18h00, et nous arrivons sur place une bonne quinzaine de minutes avant. Situé quelques mètres après la sortie du métro, nous trouvons rapidement notre chemin tant il est facile de suivre à la trace le public de ce soir. Je n'ai jamais vu autant de vestes à patchs depuis le Black Mass Ritual d'Helsinki en 2010. Arrivés devant la salle, la file d'attente semble s'allonger le long du bâtiment, hors de notre vue. Arrivés à l'angle de la salle, quelle n'est pas notre surprise en voyant la queue s'allonger sur quelques centaines de mètres. Surprise renouvelée lorsqu'en tournant en bas de la rue, la queue continue encore et toujours sur quelques mètres supplémentaires. Il y aura donc du monde ce soir. 1800 pour être exact puisque il s'agit de la capacité maximale de cette salle pour un concert annoncé complet.

Le temps de rentrer dans la salle, voilà que Vallenfyre a déjà pris possession des planches depuis une bonne dizaine de minutes. Malgré le line-up alléchant, je n'ai écouté qu'une seule fois A Fragile King, premier album de ces anglais composés, je vous le rappelle, par des membres de Paradise Lost (Gregor Macintosh, Adrian Erlandsson), My Dying Bride (Hamish Hamilton Glencross), At The Gates (Adrian Erlandsson)... Un album agréable mais pas forcément mémorable. De bons moments mais un côté monolithique et déjà entendu qui vient pas mal me gâcher le tableau. Et bien je retrouve sur scène les mêmes défauts. Malgré le son gras et écrasant qui n'est pas pour me déplaire et qui rappelle la scène Death Metal Scandinave à laquelle le groupe fait référence, on s'ennuie quand même assez vite devant temps de mid tempo et de riffs sympathiques mais pas non plus grandioses. De quoi headbanger gentiment pendant un petit quart d'heure, avant que Vallenfyre ne tire sa révérence.

Ce sont leurs compatriotes de Benediction qui prennent ensuite le relai. Je connais très peu le groupe, tout juste ai-je un vague souvenir du titre "Senile Dementia" présent sur la compilation Masters Of Brutality que j'avais découvert à l'époque de sa sortie. Depuis, je ne me suis jamais intéressé à ce groupe qui, s'il officie depuis 1989, est toujours demeuré un second couteau. Malgré tout, le groupe n'en est pas moins toujours aussi motivé. Mené par un Dave Hunt énergique et communicatif, la prestation des Anglais prend tout de suite un peu plus d'ampleur que celle de Vallenfyre. Rythmiquement déjà, on est sur quelque chose de plus entrainant qui donne de quoi s'amuser à quiconque le souhaite. Le groupe pratique un Death Metal Old School flirtant allégrement avec le Thrash. Malheureusement, en second couteau qu'il est et malgré toute la bonne volonté de ses membres qui se montrent toujours souriant, Benediction n'a pas les armes pour mettre en branle 1800 personnes. Ainsi, chaque titre fonctionne plutôt bien mais que retenir de ces riffs classiques et peu marquants? De ces constructions rythmiques faciles et entrainantes mais qui ont de la peine à motiver... Bref, le groupe fait ici son boulot avec énergie et passion, mais on a du mal à se sentir concerné. Qui plus est, et je l'apprendrai plus tard durant la prestation de Bolt Thrower, mais je dois avouer que le public anglais est tout de même relativement timide et peu enclin aux démonstrations d'amour comme on peut l'être en France. Résultat, ça bouge un peu, devant, ça applaudi généreusement mais c'est tout.

Les vieux punks de Discharge s'empressent de prendre possession des planches. Je ne sais pas si c'est la fatigue accumulé de ces jours de marche à arpenter les rues Londoniennes qui ont eu raison de moi, mais je me sens terriblement fatigué à cet instant de la soirée. Marre d'être debout, mal au dos, aux jambes, saoulé par une musique qui ne m'intéresse que très peu à cet instant précis, j'ai beaucoup de mal à rentrer dans la prestation de Discharge qui malgré de bon moments de Punk/Crust à l'ancienne, se révèle quand même pas mal anecdotique. Les musiciens, malgré le peu de notes, on bien du mal à jouer juste et leur musique ne semble pas intéresser beaucoup de monde ce soir. Les titres s'enchainent rapidement sans grand moment de bravoure. C'est tout juste sympa mais ça manque cruellement d'ambiance. Le groupe rencontrera malheureusement quelques soucis techniques avec la perte de l'unique guitare sur la quasi totalité des deux derniers morceaux. Ma seule crainte à cet instant, qu'ils s'arrêtent de jouer, cherchent à corriger le problème et reprennent le morceau depuis le début. Heureusement pour quoi qui ait envie de passer à la suite, Discharge continue à jouer faisant fi de son guitariste dans les choux, le laissant se démerder avec un des techniciens. La guitare reviendra sporadiquement jusqu'à la fin du set. Vite, la suite.

Autopsy en guise d'amuse bouche avant Bolt Thrower. Difficile de rêver mieux. Qui plus est, cela faisait un paquet d'années que le groupe n'avait pas foulé le sol Anglais, 22 pour être exact. Autant dire qu'ils étaient donc particulièrement attendu... Enfin le pensais-je car une fois encore la réaction du public a été plutôt timide suite à leur arrivée sur scène. Dommage, même si cela n'a pas empêché les Américains de prendre du plaisir et de nous délivrer un set de qualité. J'ai pu lire ici et là que certains avait trouvé le son vraiment décevant. Pour ma part, situé dans la deuxième moitié de la salle, juste derrière les tables de mixages/lumières, j'ai trouvé le son plutôt bon bien qu'un poil trop fort à mon goût. Du coup, chaque set m'a semblé plutôt limpide. Par conséquent, je suis assez vite rentré dans celui d'Autopsy qui nous a offert une setlist intéressante. Après un "Hand of Darkness" tiré de son dernier album Macabre Eternal, Autopsy s'est tournée vers une setlist principalement composée d'anciens titres ("Twisted Mass Of Burnt Decay", "In The Grip Of Winter" "Severed Survival", "Gasping For Air", "Charred Remains", "Dead" etc...). Un régal pour tous les amateurs de Death Metal qui, j'en suis sur, sont bien conscient d'être face à un groupe majeur dont les prestations scéniques se font rares. Chris Reifert, même coincé derrière son drum kit, tient en respect la salle entière par ses growls profonds et monstrueux. Le bonhomme assure méchamment à ce double poste qui ne doit pas être si évident. Chapeau. Les autres, plus discrets, ne sont pas en reste pour autant. Que ce soit Eric Cutler, Danny Corales ou Joe Allen, tous trois se donnent à 100% pour assurer un show certes balisé mais énergique. Bref, une très bonne prestation même si j'aimerai les voir en plus petit comité.

C'est un bon quart d'heure plus tard que retenti enfin le célèbre "Battle For Britain Theme" de Ron Goodwin qui sert d'intro à Bolt Thrower depuis déjà quelques temps. Si le public se montre enthousiaste vocalement, on a du mal à croire qu'il se sent concerné quand on voit si peu de monde bouger au son du redoutable et toujours aussi frontal "In Battle There Is No Law". Bolt Thrower, fidèle à lui même, fait l'effet d'un véritable char d'assaut. Le groupe est content d'être là, Jo Bench sourit, Karl Willet est toujours aussi affable et n'hésite pas à prendre la parole. Si la setlist est sans surprise, on retiendra tout de même quelle suit un ordre chronologique, passant en revue deux à trois titres de chaque album des Anglais. On retrouve donc les classiques que sont devenus "World Eater", "Warmaster", "The IVth Crusade", "War", "Remembrance", "...For Victory", "No Guts, No Glory" ainsi que des titres plus récents comme "Inside The Wire", "At First Light", "The Killchain" ou encore "When Cannons Fade". Si vous avez déjà vu Bolt Thrower au moins une fois dans votre vie, vous savez quel genre de satisfaction peut procurer un de leur show. Les ayant vu déjà deux fois auparavant, j'étais sur de prendre ici la même claque mais décuplée par 1000 parce que concert à Londres, parce que 26ème anniversaire, parce que Bolt Fest, parce que concert unique. Au final, c'est en sentiment de déception qui m'envahit plus le show avance. La fatigue aidant, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans leur set alors que l'exécution était pourtant parfaite et la setlist pas dégueu. Mais finalement je m'attendais à mieux, à plus, à plus grand, plus fou et au final Bolt Fest ou pas, j'ai l'impression que cette date aurait très bien pu être celle d'une tournée quelconque ou le groupe serait en mode pilotage automatique. Pas de rappel, pas de "Cenotaph", un public mou du genou, un groupe content d'être là mais sans réelle effusion de joie... Bref, beaucoup de petites choses qui, si elles ne me font pas regrettés d'être venu, me font quand même dire qu'il s'agit là du moins bon concert de Bolt Thrower auquel j'ai pu assister. Un comble tout de même alors que j'en attendais tant. Cerise sur le gâteau, impossible de se rendre au merch sans passer 45min à faire la queue... Résultat, merch complètement sold out à la fin de la soirée... Merde!

Un Bolt Fest en demi teinte donc. Si je suis bien content d'avoir vu Autopsy, je suis tout de même assez déçu de la prestation de Bolt Thrower qui semble t'il c'est juste contenté du minimum syndical. Finalement, je pense que si je n'avais pas passé quelques jours à Londres avant et après, cela m'aurait bien fait chier d'avoir claqué autant de sous entre le voyage, l'hébergement et la bouffe pour un concert finalement assez quelconque. Bon, rassurons-nous en disant que ce concert était aussi l'occasion de contribuer d'une certaine façon à la lutte contre le cancer. C'est plutôt une bonne initiative.

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