European Annihilation
Live report
European Annihilation Diocletian + Venenum + Nuclear Magick
Le 26 Mai 2012 à Strasbourg, France (Molodoï)
La faute à plusieurs appareils photos nullissimes, j'ai été dans l'incapacité de prendre des clichés de ce concert. Sincères excuses.
Après des préparatifs et des sacs à dos dignes d’une expédition en Himalaya ou d’un départ en camping, moi-même et mes quatre camarades du jour démarrons la voiture pour rejoindre Strasbourg, capitale démographique du Grand-Est où se produisent ce soir les Néo-Zélandais de Diocletian très en vogue actuellement. Trois heures plus tard, après quelques cartes consultées et quelques renseignements glanés aux autochtones, nous voici finalement devant le Molodoi, une petite salle de concert qui jonche La Laiterie de Strasbourg.
Le temps d’enfiler un sandwich, une cigarette et de faire connaissance avec Ikea (lui aussi présent sur cette date) et nous pénétrons dans la salle. Malheureusement ma conduite hasardeuse -couplée aux renseignements épars et aux sens uniques récalcitrant- nous aura privés de la prestation de Goatvermin qui avait la tâche d’ouvrir la soirée.
Nous entrons donc dans le Molodoi qui est une salle finalement assez grande, mais séparée en deux parties bien distinctes. La première partie contient le bar, la caisse et les habituels stands de merchandisings (un pour chaque groupe + la distro Forgotten Wisdom Production que je n’ai même pas remarquée…). Il suffit en fait de s’engouffrer derrière un grand rideau noir pour que la salle de concert apparaisse.
C’est au tour de Nuclear Magick d’entrer en scène. Leur Black/Death Bestial est furieusement saupoudré de Doom occulte. Je trouve que Nuclear Magick est un groupe qui rend bien sur les passages doom de leur musique, malheureusement la caricature Black/death (« Welcome to the fog of the nuclear apocalypse of eternal night of desecration for the lord of infinite darkness » enfin, vous voyez le genre…) et les passages rapides plutôt médiocres ne m’auront pas vraiment séduit. Le groupe est sympathique, mais il est très loin de m’enthousiasmer.
Après la pause syndicale des fumeurs de tabac, nous assistons au show de Venenum. Les teutons nous donnent un live exemplaire. Le son est bien réglé, l’ambiance occulte développée, et les compositions mêlent lourdeur et violence. Le dernier titre, tout en longueur, sera incontestablement leur point fort. Ralentissements épiques et passages longs et fous seront au rendez-vous et raviront les amateurs de musique noircie. L’énergie et la complémentarité des membres du groupe font aussi plaisir à voir. Ils donnent bien de leur personne et on en arrive presque à se demander si Diocletian sera au niveau...
Si je me suis posé la question pendant l’entracte, je dois maintenant reconnaître que c’était complètement idiot… Nous ne nous attardons pas dehors, et nous rentrons au plus vite pour être bien situés pendant le concert. Dès l’introduction à base de distorsions diverses, Diocletian montre qu’il est bien le patron ce soir. Et je crois que je peux affirmer que la déflagration d’entrée du titre « Doom Cult » aura rassurée les plus dubitatifs d’entre nous. C. Sinclair est impressionnant de précision : chaque blast, chaque cymbale, chaque effet de lourdeur sur les toms est maîtrisé à la perfection. Et que dire du rendu tout simplement I.M.M.E.N.S.E. des instruments à cordes. Je crois que jamais dans un concert, j’aurais entendu un groupe aussi noir. La violence noire est là, elle est pure, et elle s’entend. Le son est presque plus « clair » que sur l’album mais le rendu typique et le grain si particulier de Diocletian auront été reproduits à la perfection. Bref, cette configuration guitares/basse ultra-puissante augmente considérablement la lourdeur des passages lents du groupe (cf : le début de « Deathstrike Overkill », ou la jouissance avec un grand « J »). La set-list piochera allègrement dans les deux premiers full-lenght du groupe, avec une légère préférence pour le premier. Le groupe offre un visuel également très bon, les deux guitaristes sont en « uniformes » (même guitares, capuches, bracelets…) et le chanteur/bassiste possède un charisme à se damner.
Le groupe déploiera toute son énergie, notamment sur le titre final « Decimator » et sa partie rythmique ou le chanteur massacrera littéralement ses cordes avec une hargne non dissimulée. Le groupe n’est pas vraiment communicatif mais on s’en fiche un peu, l’essentiel venant de la musique. Le chanteur nous offrira quand même quelques « Thank You » et un joyeux « Come on Strasbourg ! ». Le seul point faible sera le public. En effet (et ceci étant sûrement du aux horaires des transports en communs…) les deux tiers de la salle ayant désertés le concert avant minuit, la fosse semblait un peu vide. Enfin, je ne m'en plains pas, car j'ai pu aller me poser au premier rang.
Après cette méga-claque sans acouphènes (c’est dire s’ils étaient bien réglés !) et un petit détour au stand merchandising histoire de se procurer l’EP « European Annihilation » (uniquement disponible aux concerts de cette tournée), il est maintenant temps de se motiver pour repartir sur Nancy, histoire que le conducteur puisse enfin boire une bière (ah ah !) et que la nuit se finisse tranquillement en papotant jusqu’à l’aube du Dimanche matin.
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